Tous makers : découvrez plus de 100 ateliers numériques lors du Fablab Festival de Toulouse 2016

Par Valérie Dagrain, mai 2016 cc by sa, Toulouse

Ce reportage présente les temps forts du Fablab Festival de Toulouse 2016 : durant 4 jours, du 5 au 8 mai 2016, tout public était le bienvenue pour « apprendre, faire et partager ». Durant cette 7ème édition, plus de 7 500 visiteurs ont échangé avec 100 structures de fabrication numérique de plusieurs pays du monde. Des temps et des lieux participatifs étaient consacrés aux communautés des Fablabs, pour les professionnels et pour le grand public. Voici le programme et le plan du site 2016.

Le thème de 2016 : « les Fablabs, ils vont changer la vie »
Ils vont changer la vie des citoyens, des entreprises et du système économique car ces lieux mettent à disposition des machines numériques, facilitent les échanges de savoirs et de l’innovation comme finalité ou comme process. Voir la video de cette table ronde et découvrir les invités d’honneur : Sherry Lassiter présidente de la Fab Foundation et Neil Gershenfeld professeur au MIT aux USA.


L’Assemblée Générale des RFFLabs, le Réseau Français des FabLabs :

Les témoignages des animateurs de Fablabs :

  • exposent leur vécu, avec un discours de lutte car ils sont "débordés et en souffrance d’un manque de reconnaissance" ;
  • constatent que des personnes externes aux Fablabs viennent vendre le concept à des élus sans connaître le sujet ; des commerciaux se revendiquent FabLab ; il y a une nécessité de coordonner la parole car il y a des petits et des gros Fablabs ; E. Roux constate qu’ « une école avec un atelier arduino ou un vendeur qui vend sans y être allé… ce n’est pas un Fablab. Il y a plusieurs acteurs, il faut vivre ensemble... » ; d’autres témoignent également que la charte est ouverte aux communautés donc il ne faut pas exclure ;
  • des discussions sur la réglementation concernant les chartes qui ne sont pas toujours respectées ; le MIT ne tient pas compte de la charte adopté mais on est pas une charte MIT, on est FabLab Fondation ;
  • il faut développer la documentation et les forums pour que les gens puissent partager ; les FabAcademy tel que Makery (une Fab Academy crée en 2015 à Paris), réussissent car dans ces espaces d’apprentissage les animateurs échangent entre eux alors que ceux des fablabs ne se connaissent pas ; les animateurs constatent qu’il faut apprendre à se présenter. Claude Soria souligne que les médiateurs des espaces numériques doivent montrer qu’ils sont des acteurs sérieux pour gagner en reconnaissance ;
  • le réseau des FabLabs s’étend progressivement en Europe jusqu’à la méditerranée.

Les votes pour valider la charte et le nouveau C.A
Méthodologie : une page collaborative (pad) est projetée sur un mur de la salle. Les votants utilisent un code visuel pour donner leurs avis : 2 mains levées pour montrer que l’on est d’accord, bras croisés pour montrer que l’on n’est pas d’accord. Pour voter, ce sont des papiers de couleurs qui permettent de compter. Sources de l’A.G.

  • Suite à l’élection, découvrir le nouveau C.A 2016 2016 est composé de 12 membres : les FabLabs Albilab (Albi), Artilect (Toulouse), Atelier des Beaux Boulons (Auxerre), Kelle Fabrik (Dijon), LabSud (Montpellier), La Machinerie (Amiens), Lorraine Fab Living Lab (Nancy), SquaregoLab (Perpignan), le projet de FabLab Arboré’Sign (Ramonville St Agne), Camille Bosquet, Olivier Gendrin et Claude Soria
  • Le nouveau président est Nicolas Lassabe. Après sa thèse, il a réalisé un post-doc en robotique à l’université de Cornell (USA) où il y a découvert l’impression 3D, l’open-hardware et les FabLabs. Ceci l’a poussé en 2009, a créer à Toulouse, Artilect, le premier FabLab français. Artilect est un open-lab collaboratif donnant accès à des outils de fabrication numérique comprenant plus de 1000 membres.

    Inauguration du Festival International des Fablabs et discours des partenaires
    Ce FabLab Festival s’est déroulé sous le haut parrainage de :
    . Monsieur Lahcen Daoudi, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres du Royaume du Maroc ;
    . Monsieur Emmanuel Macron, Ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique.

Les partenaires Le mot de bienvenue débute avec :
. Lahcen Daoudi, Ministre de l’enseignement supérieur du Maroc qui reçoit un accueil chaleureux des participants. Il est heureux de présenter que "le Maroc, c’est en 1805 la 1ère université au monde" ;
. Mr E.Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique soutient le festival ;
. Alexis Janict d’Artilec Lab cite les partenaires tels que Toulouse Métropole où B.Serp rappellera que le 1er Fablab Français à Toulouse s’est crée dans le quartier de St Cyprien ; Mme Nadia Pellefigue de la Région Midi Pyrénées cite l’importance du social et des sciences humaines. Elle espère que la Région devienne la 1ère Fab-Région de France pour 2017 et aborde le sujet des écoles du numérique ; 
. Un représentant de Véolia souligne "qu’il y a eu plusieurs révolutions numériques et qu’il faut accompagner le changement pour faire évoluer les métiers" ; 
. Un représentant de Castorama souligne l’importance de l’économie collaborative et qu’améliorer son habitat est possible. Ils accompagnent des projets open source pour favoriser le partage des savoirs : "la grande distribution est obligée de se re-inventer. On est curieux, ouvert et on veut contribuer" ;
. Un représentant d’AirFrance expose que "l’on est obligé d’innover pour s’adapter. Adhérent de Fablabs, on soutient des start-ups de la French Tech".
. Sherry Lassiter félicite une telle diversité de partenaires.


Les conférences

Maker Tour : Mathieu et Étienne présentent leur 6 mois d’exploration à la rencontre de 50 fablabs en France et en Europe.

  • Les questions posées durant le Tour : ce que faisaient les usagers, le rôle de chacun dans le Fablab, les types d’animations, le temps des projets et ce qui rendait leur lieu unique tout en rappelant l’importance que la documentation produite doit être durable. Ils rapportent comment ces lieux font monter en compétence la communauté.
  • Concernant le « business model » ils citent ces exemples : les partenariats Fablab/entreprises, le coworking, les startups (ex : Electrolab), l‘ancrage dans le territoire (ex : plateforme C) et le financement participatif (ex : La Machinerie) comme des clés de succès. Les sous-communautés sont également créatrices avec des fablabs thématiques (ex. Barcelone).
  • En réponse au public, Mathieu et Etienne expliquent que le budget était de 20000 euros pour le Tour des 40 Fablabs, 30000 euros de frais et que durant ces 6 mois ils n’étaient pas rémunérés.
  • Ressources : la vidéo du Maker Tour, de « la Norvège à Barcelone, les témoignages, l’annonce sur le site du Fablab Festival et la video de présentation durant le Fablab Festival 2016.

Sherry Lassiter, directrice de The Fab Foundation and Director Fab Lab Program @ MIT’s aux USA, présente l’historique des Fablabs et leur extension dans le monde
l’impact de l’innovation et l’approche disruptive que les Fablabs apportent
 :

  • Présentation de projets comme "l’imprimante dans un carton qui fabrique une trompette durant le trajet de livraison", le partenariat Open Source avec Orange, Fablab 2.0 Machine, les « tiny house », le durable en milieu urbain, les Fab Games, les camions de Fablabs mobiles.
  • Ressources : voir la video

La paillasse est le 1er biohacklab français et un réseau de laboratoires interdisciplinaires.

  • Thomas Landrain présente la Paillasse. Ce laboratoire crée en 2011, traite de la biologie en science du vivant et accueille différents profils. "En pensant accueillir des biologistes, ce sont des ingénieurs et des artistes qui sont venus s’exprimer".
  • Les enjeux sont de savoir "où va t-on ?". Désormais on peut faire des tests soi-même (ex : ph de l’eau), ça devient plus facile et c’est plus accessible.
  • Darwin et Einstein pouvaient faire des découvertes à l’âge de 20 ans. C’est impensable de nos jours car nos institutions ne nous permettent pas de le faire et nos laboratoires universitaires n’ont pas de budgets.
  • Des personnes ont arrêté les cours de biologie au lycée mais désormais avec les faclab on peut suivre des cours, exemple avec la bioacademy d’Harvard.
  • Les découvertes (ex : ADN) et la chute des coûts permettent des révolutions sociales, que l’on peut s’approprier. "Nous avons des laboratoires low cost open source et au bout de 3 ans on rivalise avec des laboratoires académiques. On peut agir pour le bien commun (ex : Epidemium sur le cancer).
  • On peut faire pousser de la viande et préserver des espèces menacées. La révolution c’est aussi qu’une bactérie est comme un micro computer (ingénierie du vivant) avec son langage.
  • Ressources : la liste des biolabs dans le monde, voir la vidéo sur la paillasse et le laboratoire interdisciplinaire. Citation des travaux d’E.Ferrand sur les "Équilibres dynamiques des systèmes vivants éléments de réflexion pour le bio-hacker" et des liens ressources.

Fais-le toi-même : 8 web série de documentaires sur les makers

  • Durant le Fablab Festival, C.Bosqué présente des extraits videos sur : apprendre en faisant, comprendre les outils, comment ça marche, la nécessité d’essayer, de recycler et comprendre l’économie circulaire, la transmission et les licences creative commons, l’open source…
  • Ces documentaires ont été co-réalisés par Camille Bosqué et Adrien Pavillard, pour Arte Creative et coproduit par Arte France et Bridges, avec le soutien du CNC et du Festival Temps d’Images. Cette série a été diffusée sur Arte Creative fin mai 2016. Pour regarder les 8 vidéos sur Arte.

Coh@bit, le Fablab et Technoshop de l’IUT de Bordeaux

  • Présente la fabrication du robot open source InMoov et comment une personne amputée d’une main s’est imprimée elle-même à Bordeaux, une main mécanique pour 300 euros. 
  • Leur témoignage est que le milieu maker "manque d’animateurs et d’archives pour valoriser toutes ces ressources. Le plus riche est la gestion humaine". Le site de Coh@bit.

Makers, faites des vidéos ! Mr Bidouille du Fablab de Lyon explique que les vidéos donnent de l’épaisseur à la culture maker et permet de montrer le foisonnement.

Artilect FabLab Toulouse, crée en 2009, est le premier FabLab français officiellement reconnu par le réseau mondial fondé par le MIT.

  • Nicolas Lassabe a crée l’Artilect. Sa présentation est un témoignage sur la démocratisation des outils techniques et leur accessibilité dans la fabrication, l’I.A, le prototypage...
  • Ressources video.

Geometria, un bureau d’architecte et de designer

  • La video de Toni Österlund pour découvrir le design épuré de leurs constructions.

WikiHouse, un moyen de partager et construire des bâtiments avec des plans open source

  • Justyna Swat explique que nos modes de vie ont changé face au schéma lotissement en banlieue et voiture. Avec Internet on partage directement avec des gens au bout du monde et cela change notre économie : les idées et la fabrication sont désormais décentralisées. Et comme les logements sont trop chers, des solutions d’habitats durables à moindre frais se développent.
  • La video

    Quaternion est une Start-Up d’architecture née à Toulouse en 2015 pour concevoir des espaces
  • Retrouver Simon Hulin dans la video et les pavillons d’accueil qu’ils ont construit, dont celui de l’accueil de ce Fablab Festival 2016.

LibreCube est un kit de ressources open source pour créer des cubesats, des petits satellites

  • R. Boumghar présente pourquoi les cubesats sont une révolution par leur taille, l’interopérabilité, la dimension internationale (11 projets, 25 pays et plusieurs missions par an), la baisse des coûts (Space X...). La video

FabCity, le Fablab de Barcelone

  • Tomas Diez Ladera a participé à lancer le Fab Lab de Barcelone qui est installé dans l’école d’architecture depuis 2005. Cet urbaniste spécialisé dans la fabrication numérique explique les implications dans l’avenir des villes. La video.

Le Multiple, un Fablab toulousain.
* Les origines des Fablabs et du Multiple dans une documentation universitaire.


Les tables-rondes

  • "Les Fablabs vont changer la vie des professionnels". Les échanges portent sur les ressources locales et la création d’emploi. « La technique est l’excuse pour se rassembler ». « Les fablabs, c’est ne pas accepter mais donner aux citoyens les moyens de s’approprier face à des systèmes big brother… Le numérique peut être une évolution normale et citoyenne. Discussions sur les « services gratuits » proposés par Google et la question de la propriété des données.
  • "De l’idée à la production de masse : changement d’échelle". Ce thème va aborder les projets et leurs financements, la dimension juridique et fiscale pour structurer un pôle innovation. La video
  • "FabLab et nouvelles économies du numérique" avec M.C Bureau, B. Tincq, J. Crémer, M. Desmoulins, D. Cardon, D. Kaplan. Discussions sur le modèle économique, le travail gratuit, le budget public, la gouvernance, la protection et le statut du travailleur (mouvement coop. pour obtenir la reconnaissance, même si la nouveauté est que les Fablabs sont portés par des ingénieurs) ; " Le gratuit est associé à loisir. Comment prouver que l’on fait quelque chose d’utile ?" ; "Il y a une des-aliénation du travail et une ré-appropriation des taches. On ne veut pas que l’industrie choisisse pour nous, on veut faire et on tend vers une personnalisation de masse. Allons nous vers une société auto-organisatrice ? Le « centre » bouge vers la société civile, les citoyens s’expriment et re-inventent des règles ; une discussion émerge concernant "Facebook qui, même s’il fait des profits, change (ndr : dans le sens accompagne) les pratiques des gens" or une personne répond à l’inverse, que « dans le maker on fait, on sort du contrôle par la main. Le Fablab propose des transferts de connaissance » ; les Fablabs ne sont pas seuls, ce sont des accélérateurs en réseau. Des étudiants voyagent de Fablabs en Fablabs ; E.Roux présente le Temps des communs, que le CNN est consulté même si le sénat ne voit que la dimension « technologique ».
  • "Construire autrement" avec S.Meslem, S.Hulin, J Swat, M Sudres, T. Österlund. La vidéo
  • "Tiers lieux innovation - Nouvelle façon de travailler" avec N. Chauvac, C. Bosqué, T. Landrain, N. Lassabe. « Il faut être un catalyseur de développement du territoire, créatif et avoir un état d’esprit qui favorise l’échange » ; il faut équilibrer les fonds (formation, location) et investir ; un Fablab peut faire de la recherche sans s’appuyer sur une académie car sa mission c’est d’abord d’être ouvert pour explorer ; la créativité dépend de l’espace disponible ; il faut savoir présenter le projet sous le bon angle sinon on n’est pas pris au sérieux ; une référence sur l’école de Chicago dans les années 20 est cité pour expliquer les interstices dans les friches industrielles… et ça arrangeait tout le monde que ces lieux soient ré-appropriés ; discussions sur les Cop 21 car ces rencontres éphémères sont des incubateurs de projets alternatifs comme les Wikihouse.
  • Présentation des Challenges avec un appel au cofinancement et participation, de rentrer dans l’esprit open source. Présentation du Challenge des FabLabs professionnels et du Challenge des designers du Fablab.

Les ateliers dans le Kiosque et le Studio

  • Dans le Kiosque on participe à des ateliers sur comment faire une lampe soi-même grâce à Castorama ; le biofablab présente une plurigraphie Cartes Postales et lafabrication d’affiches, d’autres ateliers sur comment faire une lampe origami, imprimer différents matériaux en 3D, une mise en culture des Scoby par French Maker, une web série sur les Fablabs, découvrir le ploter de découpe, manipuler un papier bactérien développé au biofablab, culture de champignons sur marc de café (la video). Lien du programme avec le nom des animateur-trice-s au Kiosque
  • Dans le studio, on participe sur la fabrication de son savon, à monter son drone, découvrir la réalité augmentée, faire de la construction avec un Arduino et du matériel Libre (open hardware), présentation sur la complexité d’une charpente en bois, une thèse sur la fabrication numérique et la fabrication de la ville, comment documenter les projets des Fablabs avec Oui Are Makers, la mise en commun des outils de production par Artilect Lab, la chaire industrielle d’innovation et d’ingénierie frugale par I3F, les communs, Linky by Makers Libre prototypage de solutions pour les réseaux électriques ; la présentation projet open source Open Feeder ; les lieux de fabrication numérique et la fabrique de la ville : enquêtes de terrain à Rennes, Toulouse et Gand (Belgique) ; un atelier circuit de kart (en réalité augmenté avec RaKelon) ; un atelier réveil en douceur et en senteur. Lien du programme avec le nom des animateur-trice-s du studio.

Les présentations dans « le Cube »
L’IPACLab de Cotonou, Baby Lab d’Abidjan, Next Einstein Forum et Ouagalab qui viennent d’Afrique de l’Ouest - le Fablab Enit de Tunisie - Système D à 3D au Maroc - focus sur l’Europe (UK, Belgique) et la Russie - Insertion socio-économique des migrants par la formation au numérique - la création d’un master Création Numérique à Toulouse Jean Jaurès - Wiki Fablab sur la documentation de projets - le récit des animateurs du Maker Tour dans 40 Fablabs d’Europe - les Fablabs dans les écoles par Canopé - apprendre une langue étrangère avec Fablang - la signothèque pour le langage des signes en Licence Libre - Darwin un lieu d’’éco-création - présentation de l’Open Bidouille Camp - Libre Cube le satellite open source pour les missions spatiales - le projet paparazzi avec des micro-drones - l’incubateur Machinarium -

Ulule pour réussir sa campagne de financement participatif - la grande Machinerie - la Compagnie du Batar présente la recherche et procédure de construction de leur Drakkar - des molécules sur la ligne de départ avec NanoCarRace - FabFor sur la formation à la médiation numérique aux Fabriques du Ponant - Apéro’Watt Enercoop sur la ré-approriation citoyenne de l’énergie - Izimakers pour faire des objets avec les cartons - le FlyLab de Nantes - sur le maintien en autonomie des personnes âgés et services au plus près des besoins des usagers - l’association passerelle pour réunir le monde artistique, scientifique et technologique - Toulouse Clean UP qui récupère les déchets de la Garonne - Le drone open source de Dassault Systemes - Coh@bit se lance dans la fabrication de Robot InMoov (voir la video) - une fabrication en mode collaboratif - les drones et nano racers - législation et réglementation sur les drones - présentation de la section dronelab d’Artilect- le tunnel (bio)luminescent v2.0 - impression de chaussures ergonomique via l’imprimante 3D. Lien du programme avec le nom des animateur-trice-s du Cube.

Les espaces BarCamp pour échanger et participer
Le Barcamp est un atelier où chacun est participant pour animer un thème qu’il édite

  • les Fablabs ruraux/urbains : des échanges sur la mobilité, les agriculteurs, le tourisme.
  • Fablab et sécurité : protection face aux machines, les trousses de secours, gérer un accident, l’aération du local et la gestion des micro-particules.
  • Fablab, comment travailler avec les entreprises : "la con-traitance plutôt que sous-traitance pour rester autonome et garder nos valeurs", sortir du schéma où les entreprises cherchent de l’innovation et des relations bilatérales pour éviter l’exploitation des savoirs par les entreprises.
  • Fablab, PME et start up  : certains ne sont pas entrepreneurs et les incubateurs permettent de le devenir. Ce sont des lieux sans attentes ni objectifs obligatoires et permet de faire émerger, décloisonnement ingénieur et sociologue, l’open source est une force, le crowdfounding permet un prêt/remboursement à la sortie du produit, conserver un esprit collectif donc une création de valeur. Quels statuts : Coop, SIC, SCOP ?
  • Fablab et éducation : le décloisonnement en marche avec les MOOCs, se déplacer sans problème de visas pour apprendre, échouer pour apprendre plutôt que de mettre des tablettes partout. Pédagogie Freinet ?

    « World Café »
    Le world Café est une méthodologie de démocratie participative permettant, en intelligence collective, de faire émerger des propositions.
    * Le principe ici, consistait à partager ses idées sur un thème et l’inscrire sur des tableaux blancs. Chaque 30mn les participants changent de place participer à un autre groupe. A l’issu de cet échange une synthèse générale est présentée.
    * Les 4 sujets : "Accélérer des projets" ; "Tous innovant"s ; "Challenger les Fablabs" et "Dénicher la pépite".

La nacelle, pour initier des rencontres et pérenniser des actions
La nacelle est un élément physique qui forme une mini agora ouverte dans l’espace public, qui facilite le dialogue ou la création/participation à des projets : elle a notamment accueilli une réunion sur les réseaux des Communs :
* Une rencontre s’y est déroulée avec Christophe Audouin, Emmanuelle Roux investie sur la CNN sur la mission des Fablabs, étant au CNN, où elle a découvert le temps des communs.
Quels ponts entre Communs et FabLabs ? pose la question des ponts à créer entre ces communautés autour de trois sujets : Meilleure compréhension des Communs ; L’appropriation des enjeux politiques et sociaux du numérique ; Réflexion autour du statut de contributeur.
* L’ordre du jour : "Où en sont les réseaux des Communs aujourd’hui ? Le positionnement « politique » des FabLabs ? Comment s’allier pour porter des sujets ensemble".
* Documents et l’origine : Michel Briand avait mis en lien le réseau des Communs et le collectif Toulousain avec E. Roux qui vient d’entrer au CNNUM autour des FabLabs. Elle souhaitait provoquer ce temps de rencontre entre le réseau des FabLab et le mouvement des Communs.

Les stands et animations permanentes
Des artistes du numériques expliquent l’histoire de leurs œuvres et la création, le dronefest pour réaliser ou piloter soi-même un drone ; 5 ans de travail pour les constructeurs d’un Drakkar et le Fabcafé, rédacteur en chef de rue89, dresse une présentation sociologique de ses 4 jours d’observations de ces makers qu’il appellera "ces gens" pour l’exercice d’étonnement :

  • sur les habits et la parole, il relève une horizontalité car "ils n’ont pas de chef", ils ne se connaissent pas mais ont des contacts, la barbe se porte comme une revendication "maker" face à des partenaires en veste. Ce sont souvent des hommes et ils sont près de machines. Ils se définissent comme une communauté, écologique et plus juste.
  • Comment y sont ils rentrés ? En voulant faire des recherches alternatives, fabriquer des machins pour faire ce dont on a besoin. Or la société fournit sans penser ni savoir comment c’est fait.
  • "Ces gens" ont aussi des totems : certains sur des supports invisibles (via un arduino), une guitare devient une guitare du Libre, l’imprimante 3D, les drones, fascination du mot cube, du robot. L’ordinateur n’est pas un totem, il est mobilisé pour faire fonctionner du matériel et immatériel.
  • La langue des makers : le mot lab pour tout faire, un indice de communauté tout en se présentant en rupture des laboratoires. Space se rajoute, comme pour indiquer plus d’ouverture ? Open, tout peut devenir open !
  • Mais on vie de quoi ? Il y a un tabou sur le modèle économique, un rapport complexe au travail, aux diplômes, aux protocoles….
  • S’affranchir du passé, novateur et ancien, cyber moyen-age ? Changer le monde ? Voir la vidéo.

    Avec mes remerciements chaleureux pour l’accueil de Claude, des bénévoles, des intervenant-e-s et des animateur-trice-s pour toutes ces préparations, la convivialité, les idées et les retrouvailles ! Merci à la régie pour les montages vidéos, la Web radio pour le podcast et Campus FM. Par Valérie Dagrain cc by sa 05.2016

Ressources :

Posté le 11 août 2016 par Valérie Dagrain

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