Du 1er au 4 juillet 2014, à Brest

Forum des usages coopératifs 2014, découvrez la session « E-inclusion et pouvoir d’agir »

La session E-inclusion, comment augmenter le pouvoir d’agir avec le numérique ? est l’un des 7 objets de travail proposés lors des matinées de la 6e édition du forum des usages coopératifs qui se tiendra du 1er au 4 juillet 2014 à Brest autour de cette thématique générale :

Territoires et dynamiques contributives
La coopération en action

Présentation de la session E-inclusion :

Qu’est-ce que le pouvoir d’agir ? Comment l’encourager et le favoriser localement ? Comment faciliter plus que prescrire ?

Le numérique, l’internet ouvrent de nouvelles possibilités d’agir pour résoudre un problème, bâtir un projet, échanger, être acteur des transformations de la société… Pourtant tout le monde n’est pas connecté, et les usages varient d’une personne à une autre.

Le pouvoir d’agir est entendu comme une action émancipatrice. Il désigne la capacité du citoyen, des citoyens à être acteurs des transformations de la société, à s’organiser pour mettre en place des actions en réponse aux problèmes et priorités qu’ils identifient et à peser sur les décisions qui les concernent. L’origine de cette notion (Empowerment) nous vient des États-Unis et de la mobilisation de groupes sociaux pour la défense de leurs droits. L’empowerment néanmoins véhicule une certaine ambigüité puisque poussée à l’extrême il peut s’agir de ne pas intervenir et laisser les habitants trouver les moyens de leurs solutions aux difficultés rencontrées. C’est dans une logique du mieux faire avec et non d’un désengagement que nous souhaitons ici réfléchir à un pouvoir d’agir qui inclut et renforce les solidarités en valorisant les initiatives des personnes.

La session a pour objectif d’une part, de mettre en partage ce qu’est le pouvoir d’agir et le rôle du numérique dans l’émancipation des personnes et des collectifs via une diversité de points de vue, d’expériences, et de débattre des enjeux des politiques et actions en la matière, des facteurs facilitant et des points de vigilance dans leur élaboration et mise en œuvre.

La richesse de cette session c’est aussi la diversité des participants qui vont s’y retrouver et échanger : qu’ils viennent du numérique ou du social sur le volet e-inclusion, du développement social, de la politique de la ville sur le volet pouvoir d’agir, cette session c’est aussi des rencontres et le pari du développement de liens entre des réseaux de personnes.

La méthode d’animation propose de collecter au fil des échanges, les questions, les réflexions, les expériences, les points de débat, les limites, les idées pour tenter d’esquisser ensemble le chemin pour renforcer la capacité des personnes, des groupes sociaux à agir sur leur quotidien.

  • Mercredi 2/07, 10h30-12h30

    Numérique et capacité d’agir au local : le pouvoir d’agir, les actions locales pour le développer. Comprendre !

Pouvoir d’agir : de quoi parlons-nous !" c’est comme ça que nous aurions pu également nommer cette matinée introductive sur le thème du pouvoir d’agir et du numérique. L’objectif est de comprendre ce qu’est le pouvoir d’agir dans ses différentes dimensions, d’en évoquer les facteurs facilitant mais aussi les limites et ce, à partir des témoignages des participants, des expériences vécues, connues des uns et des autres.

Avec notamment les contributions de :

Animation : Jacques-François Marchandise

Jacques-François Marchandise, directeur de la recherche et de la prospective de la Fing, contribue à son animation depuis sa création fin 1999. Professeur associé à l’Université Rennes2, chercheur associé à l’Institut Telecom, il travaille notamment sur les questions de l’innovation ascendante, de l’appropriation et des politiques publiques numériques.


  • Jeudi 3/07, 10h30-12h30

    Animation des territoires : quelle organisation, quelles actions pour renforcer cette capacité ?

A l’aide de témoignages ayant pour entrée un public, un territoire, une thématique, il s’agit de comprendre et d’analyser les actions, les projets, les dispositifs pour identifier ce qui rend un contexte "capacitant", facilitant l’émergence d’initiatives individuelles et collectives pour un mieux-vivre ensemble.

Intervenants :

En développant une politique publique du numérique à Brest [1], l’intention première visait à réduire les inégalités, favoriser l’inclusion sociale et développer les usages. Et puis petit à petit, nous avons appris « en marchant » de nouvelles pratiques, celle du faire avec qui laisse le temps aux uns et aux autres de s’approprier un projet à leur rythme, celle du donner à voir qui valorise les initiatives et ceux qui les portent, celle de l’attention aux initiatives qui encourage, celle de l’outillage qui met en capacité d’agir.

Ce sont les premiers pas d’une gouvernance contributive qui encourage l’implication des personnes, accompagne l’innovation sociale et met en réseau les acteur-cice-s, changeant la posture des élus et services qui deviennent animateurs plus que prescripteurs.

A partir de ses travaux sur les migrants et leurs usages du numériques, sa présentation nous montrera en quoi ce support peut renforcer leur pouvoir d’agir ici et dans leur pays d’origine. Elle nous apportera aussi un éclairage sur les actions mises en œuvre pour développer leur intégration et leur émancipation et leur portée.

Sociologue, enseignant chercheur à Telecom ParisTech, Dana Diminescu a fondé et dirige depuis 2003 le programme Migrations et numérique de la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme à Paris. Son travail empirique et ses publications portent sur la mobilité et la communication à distance, sur les stratégies d’intégration en relation avec l’usage des TIC, sur l’archivage et la cartographie du web des e-diasporas, sur les frontières informatiques, ainsi que sur les nouvelles formes d’économie ethnique. Connue pour son manifeste épistémologique dédié au « migrant connecté », elle a développé une série des méthodes quali-quanti innovantes qui ont permis d’analyser comment les TIC sont utilisées par des migrants dans une variété de situations d’usage ( transnationales et locales). Elle a notamment coordonné et conçu l’atlas des e-Diasporas primé en 2012 aux Digital Humanities Awards .

+ un intervenant

Animation : Marie-Hélène Féron, La Fonderie-idf


  • Vendredi 4/07, 10h30-12h30

    Société contributive et pouvoir d’agir : où en est-on ? Comment faciliter plus que prescrire ?

Cette dernière session est celle du débat. A partir des échanges d’expériences, de l’analyse collective des contextes "capacitants", cette dernière matinée s’attachera à construire le chemin... Soutenir avec ou sans cadre ? faciliter sans prescrire ? Où placer le curseur ? Est-ce un changement de posture pour les organisations ? Quels impacts sur les représentations et les pratiques ? Un imaginaire politique et sociétal mais néanmoins concret à esquisser ensemble....

Intervenants :
* Valérie Peugeot

Valérie Peugeot est Vice‐présidente du CNNum (Conseil National du Numérique), chercheuse à Orange Labs en charge des questions de prospective au sein du laboratoire de sciences humaines et sociales. Présidente de l’association VECAM. Elle a piloté au sein du CNNum la réflexion, l’écriture et la publication du rapport : "Citoyens d’une société numérique : Accès, littératie, médiations, pouvoir d’agir : pour une nouvelle politique d’inclusion". Ce rapport a été remis à l’automne 2013 à Fleur Pellerin, Ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique.
Contribution de Valérie Peugeot au Forum

* Pascal Aubert :

Pascal Aubert est membre du collectif Pouvoir d’Agir, militant de la Fédération Nationale des Centres Sociaux. A lire notamment dans La Tribune Fonda (Septembre 2012) cet article intitulé : "Démocratie participative : un échec plutôt rassurant"

Animation : Elisabeth Le Faucheur, Ville de Brest


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Posté le 22 juin 2014 par Elisabeth Le Faucheur

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