Les industriels du disque et de la production audio-visuelle en ligne dépensent actuellement beaucoup d’argent, en lobbying et publicité, pour tenter de freiner le piratage, résultat notamment de la technique du peer-to-peer. Cet effort paraît rentable à court terme puisque divers pays adoptent actuellement des législations répressives qui enrôleront par force les offreurs d’accès dans la chasse aux fraudeurs. La répression ne s’arrêtera sans doute pas là puisque dans la foulée, les entreprises et les pouvoirs publics vont essayer d’atteindre aussi les copies de logiciels, les sites jugés dangereux pour tel ou tel motif et plus généralement tout ce qui gênera les intérêts économiques et politiques en place.
Ces législations, sur le plan de l’applicabilité, paraissent méconnaître les réalités des phénomènes de masse sur Internet. On pourra toujours réprimer, on n’empêchera rien, sauf à frapper quelques lampistes. Mais, en dehors de cet aspect des choses, le bon sens et la morale peuvent-ils défendre la répression ? On veut bien admettre la lutte contre les spams et les virus ou contre les propos délictueux, mais pas contre le partage des compétences et des savoirs qui est précisément la conquête la plus évidente de la société de l’information.
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Pour en savoir plus les refences proposées par l’article :
- Les site de Howard Rheingold : http://www.rheingold.com/howard/ et http://www.rheingold.com/