Mairie 2.0 : Analyse des sites web communaux bretons.

Cette photographie des sites web communaux a été réalisée par l’observatoire régional de M@rsouin durant le 3ème trimestre 2010 à partir d’une grille prédé-nie de 75 critères. Qu’il soit administré, touriste, entrepreneur, nous avons souhaité savoir à quelles informations et à quels services le visiteur du site a-t-il accès et comment les mairies bretonnes re-ètent-elles la dynamique locale et ses enjeux sur le web.

52% des communes bretonnes ont un site web officiel

Déjà en 2007, l’enquête [Enquête Marsouin 2007 : Communes bretonnes et TIC] sur l’usage des Technologies de l’information et de la communication par les communes bretonnes révélait une « fracture numérique » entre collectivités. Le recensement 2010 confirme ce clivage entre petites et grandes communes pour l’adoption d’un site web. Pourtant, la possession d’un site web peut être accessible à toutes, soit par un soutien intercommunal soit par une politique volon-tariste en la matière. S’il existe un coût de maintenance pour le site propre, un site soutenu par une EPCI permet d’assurer à frais réduits une présence sur le web. Cela ne se fait sans l’engagement de l’équipe dirigeante, et l’accompagnement nécessaire. L’analyse des contenus des 660 sites web, si elle confirme le fossé lié à la taille, souligne aussi les initiatives de petites villes qui, comme Bonnemain [1] (Ille et Vilaine), proposent un contenu riche comparable à celui de grandes villes.

Si l’adoption des sites web s’est accélérée, elle se transforme lentement. Les sites restent des outils de communication et non un véritable outil administratif. La mise en ligne du bulletin municipal progresse, passant de 58% à 67% des sites communaux, mais la diffusion de la newsletter (19%), la possibilité d’accès à des flux RSS- Really Simple Syndication- (14%) ou encore le partage entre internautes via mail ou réseaux sociaux (12%) ne sont que peu présents sur les sites communaux, qui s’adaptent très lentement aux nouvelles pratiques du web 2.0. L’augmentation des contenus dédiés à la promotion de la commune, comme le taux de géolocalisation (de 17% à 72%), montre que le site reste avant tout une vitrine : On y promeut l’attraction de la ville (patrimoine, hébergements) et on y valorise la politique municipale par la diffusion d’informations reflétant les actions des élus : les informations économiques : 56%, les informations culturelles 70%, les informations sociales, 66%....Hormis le formulaire de contact (77%), les outils de communication ou de consultation citoyenne en ligne comme le sondage en ligne (2%), le chat (0,3%), les forums (10%) sont très peu proposés. Si l’organigramme des élus/services tend à se généraliser (85%), les informations comme l’organisation des services (53%), et surtout les détails budgétaires (15%) sont moins diffusées. Les informations sur les appels d’offre n’ont pas évolué en 3 ans (de 29% à 30%) et les services d’e-administration passent essentiellement par le téléchargement de formulaire mais ne se substituent pas à la démarche papier ou au déplacement en mairie.Les communes de moins de 2000 habitants sont celles qui proposent le moins de contenus administratifs, privilégiant une fois encore les informations locales et touristiques.

La fracture d’adoption est en train d’être dépassée, mais les villes doivent désormais faire face à une fracture éditoriale.

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Via un article de Priscillia Créach, publié le 5 septembre 2011

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Nouveau commentaire
  • Septembre 2011
    17:26

    Mairie 2.0 : Analyse des sites web communaux bretons.

    Voilà un article très intéressant qui met en avant le métier essentiel de rédacteur web pour animer et optimiser un site internet.
    Merci !