Le ning des Clionautes, un réseau de profs d’Histoire et de Géographie

350 profs d’histoire-géographie qui échangent et construisent leurs cours ensemble au quotidien.

Sur ce réseau utilisant l’outil Ning, 350 enseignants d’Histoire et de Géographie échangent autour de leur métier, des outils numériques, de la construction des cours et des enjeux éducatifs d’aujourd’hui.
Créé en 2008, le succès a été immédiat. S’y sont inscrit dans les premiers temps des collègues déjà investis dans les technologies, puis peu à peu, grâce à la facilité de prise en main de l’outil, sont arrivés des stagiaires ou des enseignants moins aguerris au web 2.0.

De quoi parle-t-on sur le ning des Clionautes ?

Sur Ning, chaque membre dispose d’une page personnalisable, une forme de blog sur laquelle sont publiées des expériences de classe, des coups de coeur, des réflexions personnelles. Pour exemple, Anthony Lozac’h, l’un des "ningonautes" les plus actifs, raconte comment il fait réviser le programme de l’année avec Wordle ; Cyril Vigneron évoque sa découverte de Google books. D’autres appellent à l’aide pour un cours d’inspection, un besoin technique particulier, et reçoivent les réponses dans les commentaires.

Dans les forums, le travail est plus fréquemment collaboratif : Dans la discussion "quels manuels de 5ème choisir", chacun a lu les manuels et partage ses impressions ; les cours du nouveau programme de 6ème se sont construits à plusieurs mains dès l’été dernier, de même que la mise en œuvre d’histoire des arts, vaste chantier dans lequel les enseignants se sont sentis bien seuls... Le Ning est également un lieu d’innovation avec des échanges sur la mise en œuvre du socle commun ou la constitution d’une classe sans notes.

Le Ning offre la possibilité de constituer des groupes : certains se retrouvent ainsi dans un groupe autour de la photo, d’autres autour du collège, du lycée ou du lycée professionnel.

Qu’est-ce que ça change dans notre vie d’enseignants ?

Enseignants, nous travaillons en partie dans notre établissement, à courir entre les salles, les photocopies et les élèves ; mais la partie conception des cours se passe surtout à la maison, seuls. Des espaces se sont créés pour rompre l’isolement : depuis des années, sur les sites Clionautes et sur ceux deJ.F. Caremel et Eric Ranguin, voire sur des forums, les enseignants partagent leurs cours. Sur le Ning cependant, le travail ne se partage pas une fois qu’il est finit, il se construit ensemble. La différence est importante, car on arrive ainsi à échanger des compétences en plus des cours, à développer la réflexion. C’est ce qui fait la plus-value du travail collaboratif par rapport au travail coopératif : chacun apporte ses compétences, forme et est formé par l’ensemble du groupe. A une époque où la formation initiale et continue des enseignants est réduite à sa portion congrue, la co-formation devient essentielle, et des réseaux sociaux comme le Ning des Clionautes ont encore davantage leur raison d’être.

En tous cas, une chouette expérience humaine et professionnelle !

Posté le 29 juin 2010 par Caroline Jouneau-Sion

©© a-brest, article sous licence creative common info