- Peux tu te présenter et présenter la structure et les projets de l’ESS auxquels tu participes ?
- Béatrice Poncin : Je suis co-fondatrice d’Oxalis, une entreprise pluriactive (dont je relate le parcours dans le livre "Trajectoire indicibles" Editions du Croquant, 2002). Je l’ai dirigé pendant une vingtaine d’année, j’ai conduit sa transformation en coopérative d’activité et accompagné son développement sur différents territoires ruraux et urbains. Pendant 15 ans, j’ai animé la vie coopérative de cette entreprise dans une démarche de co-construction des décisions et accompagné les créateurs d’activités.
Initiatrice du réseau de coopératives d’activités (Copea) que j’ai présidé pendant 6 ans ; auteure d’un livre sur les coopératives d’activités ("Salarié sans patron", éditions du croquant, 2004) ; coordinatrice et rédactrice d’une étude sur les pratiques des coopératives d’activités - j’ai acquis une solide expérience de cette forme d’innovation sociale. Je suis aussi Présidente du Comité d’éthique de la Nef, à titre bénévole.
Aujourd’hui, je développe une activité d’accompagnement de personnes, d’équipe et d’organisations de l’économie sociale et solidaire, sur la base du transfert de mon expérience et des outils de coaching et team-building. Je rédige actuellement un ouvrage "Plaisir d’être en réunion" (à paraître en septembre aux Éditions du croquant) avec l’intention de transmettre des méthodes pour faciliter les projets collectifs.
- Tu interviens dans la rencontre « Collaborer : Economie sociale et solidaire et TIC », peux-tu nous donner un avant-goût des idées que tu souhaites développer dans ta présentation ?
- Béatrice Poncin :
- Vivre la démocratie participative au sein d’une entreprise où les personnes travaillent à leur domicile, de métiers et cultures très divers (consultants, artisans, boulangers, artistes, thérapeutes…), qui sont éparpillées sur toute la France et qui ne sont pas toutes familiarisées avec les TIC, est une gageure !
- Concilier la dimension locale et la dimension nationale ou européenne.
- Gouvernance, confiance et responsabilité...
- Ni facile, ni magique, la coopération est cependant source de satisfaction profonde. Pour cela, elle requiert de la méthode, de conditions de mise en œuvre, elle se nourrit de la capitalisation d’expériences, de lien entre les acteurs et les organisations. Il existe de nombreux chemins et de quoi défricher. Il s’agit d’oser, de prendre des risques, mais pas tout seul, en étant relié, "l’union fait la force". Acquérir des méthodes pour se réunir participe à mieux être et faire ensemble.
- La coopération est avant tout un chemin vers soi pour aller vers l’autre. Elle passe par une remise en cause permanente, une obligation d’aller puiser au plus profond de soi dans son authenticité.
- La coopération est porteuse d’un défi majeur pour notre système économique qui se délite, une solution pour instaurer d’autres modes de relations pour l’humanité. Il reste du chemin à faire…
- C’est la 1ère fois que tu participes au Forum, quelles sont tes attentes pour ces rencontres ?
- Béatrice Poncin :
- Créer des contacts, des liens éventuels.
- M’ouvrir aux expériences et préoccupations d’autres acteurs.
- Me faire connaître pour développer mon activité d’accompagnement.