Donc, voici la présentation de ces mesures assorties des commentaires qu’elles m’inspirent
(ces commentaires n’engagent que moi et n’ont pas encore fait l’objet d’un débat au sein de CRéATIF) :
Mesure 1 : La « donation directe » de PC usagés par les entreprises à leurs salariés
- Fausse bonne idée. Les entreprises qui disposent de parcs de matériels informatique importants sont majoritairementdes entreprises du secteur tertiaire. Leurs employés utilisent déjà l’informatique au bureau, y compris pour leurs besoins personnels quelquefois, et sont souvent déjà équipés. Les personnes non équipées se recrutent davantage davantage parmi les salariés des PME, des entreprises industrielles ou du BTP ... entreprises qui ne disposent que de peu d’équipements. De plus les stations de travail bureautiques obsolètes n’ont rien à voir avec les PC multimédia utilisées dans le cercle familial.
Mesure 2 : Le « PC recyclé à 99 euros », un moyen écologique de faire baisser le coût d’acquisition d’un PC.
- Une bonne idée : Encourager le don des administrations, des entreprises et des particuliers à des associations et entreprises du domaine de l’insertion afin qu’elles donnent ces ordinateurs personnels aux personnes qu’elles accompagnent en même temps qu’elles leur propose des temps de découverte et d’initiation intégrés à leur parcours d’insertion sociale et/ou professionnelle.
- Les limites de cette
idée. Il faut arrêter de penser que la diffusion du numérique se fera à partir des mêmes usages pour tout le monde. Les publics éloignés de ces outils y viendront plus facilement par le biais de la photographie numérique, du jeu vidéo, du téléchargement de vidéos et de musique, de la téléphonie illimitée via internet, etc ... Ces usages populaires, accessibles à toute la population sans nécessiter un bagage culturel élevé, nécessite par contre un environnement technologique récent : ordinateur multimédia avec processeur performant, disque dur de bonne capacité, lecteur de DVD, écran de qualité, haut-parleurs ...
Mesure 3 : Le « PC Loué », un PC neuf à coût réduit.
- Inspiré d’une politique menée en Suède. Comme le titre de la mesure ne le laisse pas trop bien comprendre, il ne s’agit pas d’une location mais d’un achat à crédit à taux zéro, l’avance de trésorerie étant fait par l’entreprise qui achète des ordinateurs pour ses employés. Ceux-ci en ont l’usage personnel immédiat, mais remboursent leur entreprise sur 12 à 24 mois sans intérêts.
- Les limites de cette
idée. Les publics les plus éloignés des usages de l’internet se recrutent parmi les demandeurs d’emplois, les femmes aux foyers, les personnes retraitées. Ce type de mesure ne permettra pas de réduire le fossé numérique, mais risque d’être plutôt utilisé pour renouveler son matériel ou pour faire l’acquisition d’une seconde machine.
- Proposition alternative : Le « PC prêté »
est une machine mise à disposition de l’utilisateur pendant un temps limité 2 à 3 mois (renouvelable une fois). Il s’adresse plus particulièrement à des personnes souhaitant remettre à niveau leurs compétences en vue de reprendre un emploi, à des stagiaires en formation, à des étudiants issus de familles modestes, à des personnes dont la mobilité se trouve réduite temporairement ... Des structures telles que des Espaces Publics Numériques ou des organismes de formation, en partenariat avec des associations ou entreprises d’insertion recyclant des machines (voir mesure N°2), pourraient assurer ce service de prêt de machines et de logiciels, développant ainsi un nouveau concept : l’Ordithèque ou la Numérithèque.
Mesure 4 : Aider la population des étudiants défavorisés.
- Faisant le bilan de l’opération « micro-portable à 1 euro par jour » qui n’a pas bénéficie aux étudiants issus de familles modestes, cette mesure propose de sélectionner 100.000 étudiants sur les 700.000
boursiers et de les faire bénéficier d’un ordinateur portable.
- Une bonne idée : zoomer sur la situation des étudiants à faible revenus
et proposer une action ciblée pour rétablir l’égalité des chances. Reste à définir sur quels critères choisir les étudiants et trouver le bon portage pour mettre en oeuvre cette idée : le CROUS, les mutuelles étudiantes,
les services des universités, ...?
Les premières mesures (1 à 4) partent sur l’hypothèse que les personnes ne s’équipent pas en ordinateurs à domicile car cela coûte trop cher. C’est ce que les non-internautes invoquent comme raison dans les enquêtes. Mais en réalité, il faut entendre « C’est trop cher pour l’usage que j’en ai » car la raison qui vient en premier dans les enquêtes est « cela ne me sert à rien, je n’en ai pas l’usage ». Plutôt que de soutenir la demande en matière d’équipement, il serait plus efficace en matière de lutte contre le fossé numérique (e-inclusion) de soutenir et d’accompagner les usages offrant du sens et de la valeur ajoutée pour les catégories de populations fragilisées, paupérisées et pour toutes celles et ceux qui se sentent laissés de côté par le progrès technologique.
Mesure 5 : Systématiser le « passeport Internet », mieux former pour réduire l’appréhension du numérique.
- Il s’agit de développer un diplôme remis à tout le monde à l’issue d’un module de formation de 20 h qui reprendrait en les développant, les contenus du certificat de navigation sur internet délivré par l’AFPA. L’objectif de Renaissance Numérique est que 80 % des français adultes soient diplômés du « Passeport Internet » en 2010.
- Fausse bonne idée. Autre le fait que l’objectif quantitatif énoncé est totalement irréaliste(même en ayant recours à la Validation des Acquis de l’expérience), parler de « Passeport » a l’inconvénient d’insister sur le fait que l’internet et les technologies de l’information sont un monde étranger, pour lequel il faut montrer « patte blanche » avant de rentrer. Pour les personnes à faible niveau d’instruction, qui constituent les gros bataillons de non-internautes, parler de diplôme, est synonyme de retourner à l’école, dont la plupart ont un assez mauvais souvenirs. L’approche « passeport » risque en outre de figer rapidement les contenus du minimum à enseigner et l’expérience passée nous montre que ceux-ci évoluent très rapidement et qu’il convient de rester souple et adaptable aux évolutions.
- Les limites de cette
idée. Si des financements existent dans le cadre de la formation professionnelle continue, y compris à travers le récent Droit Individuel à la Formation (DIF), et pour les demandeurs d’emploi indemnisés, on se heurte toujours au problème du financement de « l’Education tout au long de la vie », qui se retrouvera à la charge des collectivités locales et donc hypothèque la possibilité d’organiser un dispositif national pour tous. La solution proposée par « Renaissance numérique », le recours aux chèques emploi-service pour financer ces formations, ne s’adresse qu’aux familles imposables, ce qui représente une minorité des foyers visés par la lutte contre la fracture numérique.
- Proposition alternative N° 1 : Rénover et développer le Certificat de navigation sur Internet en élargissant le panel de structures capables de le délivrer et en l’ouvrant aux Espaces Publics Numériques ayant un agrément de formation, des formateurs/médiateurs qualifiés en pédagogie et respectant un cahier des charges à définir en concertation entre les services de l’Etat (Education, Emploi, Cohésion sociale...), les Régions et leurs agences sécialisées dans le domaine de la Société de l’Information et les grands réseaux de formation professionnelle. Plutôt qu’un diplôme bidon prétendument universel, le certificat gagnerait à être conçu comme un parcours de formation modulaire, avec un tronc commun et des modulesoptionnels pour renforcer certains usages : citoyens, professionnels, culturels, sociaux, ...
- Proposition alternative N° 2 : Constituer et mobiliser un « Fonds d’action sociale pour le numérique » en sollicitant les caisses de retraites, les mutuelles, les fondations, ... destiné à financer des bourses pour les seniors désirant suivre un parcours d’initiation à internet.
Mesure 6 : Renforcer la politique de soutien aux TPE.
- Une bonne idée :
Il s’agit essentiellement de renforcer et développer les dispositifs existants, et d’étendre le champs d’application du crédit d’impôt nouvelles technologies aux dépenses courantes consacrées au développement de la présence en ligne des TPE.
Les limites de cette
idée. C’est un travail de longue haleine et il est important d’accompagner les entrepreneurs individuels, artisans, commerçants, ... à exercer leur métier dans environnement de plus en plus numérisé. Ces professionnels ont besoin d’être conseillés et aidés dans leur développement, mais les nouvelles technologies ne sont qu’un aspect d’un travail plus général sur leur stratégie et leur organisation. Les contenus proposés dans le cadre du « passeport numérique » actuel, sont trop tournés vers un éventail des solutions technologiques et pas assez vers une reflexion sur les besoins propres à chaque filière métier.
- L’impact annoncé de cette mesure sur la création d’emploi est là encore totalement irréaliste : « Si on transpose les objectifs attendus par le gouvernement Villepin sur le projet « Internet accompagné », qui prévoit 2.000 emplois créés d’ici un an et plus de 30.000 d’ici cinq ans dans le secteur des services à la personne (assistance informatique, Internet à domicile), on peut estimer que la généralisation du « Passeport Internet » et des formations qui y sont liées permettrait au minimum de doubler ce nombre d’emplois créés, soit 4 000 emplois créés en un an et 60 000 en cinq ans. »
Mesure 7 : Rendre légalement possible l’échange d’un RTT par an pour des formations aux NTIC dans le cadre du dispositif du compte-épargne temps.
- Une mesure pas très développée à
creuser.
- Les limites de cette
idée. Le DIF, qui lui bénéficie pourtant de financements, peine déjà à trouver sa place dans le paysage ... Alors ne vaut-il pas mieux insister davantage sur les possibilités qu’il offre, puisque les fonds disponibles dans les OPCA actuellement sur ce volet sont assez peu mobilisés.
- Proposition alternative : Organiser des schémas locaux d’accès à la formation numérique par territoires et par bassins d’emploi. La question du temps est importante et elle mérite d’être posée de façon globale, en intégrant les temps de déplacement, la compatibilité des horaires de formation avec les temps de la famille et les modes de garde, ... de façon à proposer des solutions opérationnelles pour les mères de famille et pour les personnes éloignées des centres urbains.
Mesure 8 : Développer les partenariats privé/public pour permettre l’accès à l’Internet dans les zones économiquement non rentables
- Un très grand nombre d’initiatives publiques/privées en matière d’infrastructure sont en cours. « Renaissance numérique » se propose de rencontrer les différents acteurs (ministère de l’Industrie, collectivités territoriales, industriels) pour favoriser l’émergence d’une synthèse sur les cas qui marchent.
- Les limites de cette
idée. Renaissance numérique n’a pas vraiment de légitimité pour faire ce travail, qui gagnerait à être piloté par l’ARCEP, l’ARF et l’AVICCA, qui ont déjà largement avancé sur ce chantier et disposent de beaucoup d’éléments.
Mesure 9 : Faciliter l’accès à l’Internet des personnes handicapées, pour le bénéfice de tous.
- Les membres de « Renaissance numérique » ont le souci de respecter et de faire respecter
une obligation légale qui bénéfie à tous ... mais à condition de rester pragmatique. Ils proposent donc d’aligner sans délai le référentiel d’accessibilité français sur les recommandations internationales et de s’en tenir là, d’inclure l’obligation d’accessibilité numérique dans les cahiers des charges des appels d’offres et de privilégier l’autoévaluation de l’accessibilité des sites web par les éditeurs et développeurs eux-mêmes, plutôt que de recourir à une labellisation par un organisme certificateur indépendant. Il proposent de porter l’effort de certification en accessibilité sur les outils de développement et de test, plutôt que sur les contenus des sites, par définition en perpétuel mouvement.
En contrepartie de cette auto-accréditation de conformité très permissive,
les internautes auraient la possibilité de signaler l’inaccessibilité des sites à un organisme tiers chargé de faire appliquer les recommandations internationales.
- Les limites de cette
idée. Derrière cette proposition généreuse, se cache peut-être un abandon pur est simple de toute exigence en matière d’accessibilité. Cette proposition qui émane d’acteurs économiques éditeurs et développeurs de contenus en ligne, se veut pratique pour sortir de l’impasse d’un décret d’application de l’article 47 de la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » qui n’est toujours pas sorti et du serpent de mer du « référentiel accessibilité » dont la DGME (ex ADAE) a la charge et qui disparaît et réapparait périodiquement de la circulation. Attention donc à ne pas autoriser trop vite les éditeurs de contenu à se dédouaner eux-mêmes d’obligations qu’ils n’auraient pas envie de respecter. « L’organisme tiers chargé de faire appliquer les recommandations internationales », ça me rappelle les casques bleus de l’ONU, et j’ai beaucoup de doutes sur leur efficacité réelle ces derniers temps ....
Mesure 10 : Réaliser une campagne de communication pour sensibiliser les non-utilisateurs.
- Fausse bonne idée.
Cela fait 5 ans que la politique de l’Etat dans ce domaine se résume à des campagnes de communication, sans effet notoire sur la réduction du fossé numérique. Les résistances et appréhensions de nombre de non-utilisateurs sont profondément ancrées et les accompagner dans un véritable processus de transformation personnelle relève de la psycho-pédagogie et non pas du marketing. Ce n’est pas à l’Etat à financer l’action commerciale des vendeurs de technologies ... dont la plupart ne sont pas fabriquées sur le territoire français et ne contribuent pas à conserver des emplois industriels dans notre pays.
Mesure 11 : Multiplier les initiatives permettant d’utiliser les TIC au service de projets destinés à des populations défavorisées dans un objectif de développement social
- Des programmes d’éducation Internet destinés aux jeunes des quartiers défavorisés, aux femmes au foyer, aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Ces programmes seraient développés en partenariat avec des associations locales et avec les mairies et permettraient l’obtention du « Passeport Internet ». Des accès publics à Internet seraient mis en place dans chaque collectivité locale de manière à permettre l’accès INTERNET POUR TOUS !
- Les limites de cette
idée . Des accès publics à « Internet pour tous », certes, mais pour y faire quoi ? Si c’est pour faire du « développement social », à quoi sert de passer le « passeport Internet » ? Et comment tout cela est-il financé ? Et s’il existesur le territoire des initiatives privées de cybercafés, des téléboutiques, ... on fait quand même un accès gratuit comme si c’était un service public ?
De tout ça, il n’est pas question dans ces propositions qui semblent ajoutées à la va vite, comme pour se conformer à un exercice de style obligé. Fini les mesures chiffrées et détaillées en coût et en mesure d’impact comme celles qui concernaient l’équipement des ménages ou la formation des TPE. Il est clair que l’e-inclusion, ce n’est pas le souci principal de ces promoteurs zélés de l’internet obligatoire, partout, tout le temps et pour tout le monde.
Mesure 12 : Multiplier les bornes d’accès à Internet dans les lieux publics.
- Fausse bonne idée. Toutes les initiatives de ce type ont jusqu’à présent échoué, bornes cyberposte, bornes dans les galeries marchandes, bornes dans les hall de mairies... Pour avoir initié et géré dans la durée, la mise en place d’une telle borne dans le hall d’une MJC (dans le cadre du projet 8ème @rt d’ailleurs cité en exemple par « Renaissance numérique » au titre de la mesure 11 ...), je pourrais établir une liste détaillée des problèmes auquels les administrateurs sont confrontés quotidiennement, qui aboutissent plus ou moins rapidement à laisser la borne éteinte. Cela s’avère trop lourd à gérér et trop onéreux, pour un retour d’usage assez faible. C’est une solution qui semble déjà obsolète par rapport à l’évolution de la technologie.
- Proposition alternative N° 1 : Multiplier les points d’accès wifi gratuits dans les lieux d’accès publics à internet, les bibliothèques, les établissements scolaires, les terminaux de transports en commun, ... L’accès nomade, l’évolution des téléphones, des appareils de type PDA, des consoles de jeu portatives, la miniaturisation des ordinateurs portables ... va rendre assez vite obsolètes les solutions de bornes dédiées fermées. Il semble plus intéressant d’aller vers l’ouverture et le partage de l’accès au réseau internet. Brest commence en 2007 l’ouverture de spots wifi gratuits dans tous les PAPI de la ville ...
- Proposition alternative N° 2 : Offrir une borne d’accès gratuite au site internet des administrations et organismes publics et des collectivités dans les halls d’accueil de leurs locaux est une bonne pratique à développer. La borne comme vitrine des services en ligne proposée par
l’institution a plus de chance de fonctionner durablement dans le temps. Chacun aura un intérêt plus direct à sa bonne marche et il sera plus facile pour les agents d’assurer l’accompagnement des usagers à l’utilisation d’un service d’information dont on connait bien les contenus.
Mesure 13 : Développer des partenariats de recherche privé-public
- Soutenir et poursuivre les projets développés dans les pôles de compétitivité, sur des sujets comme les interfaces homme-machine permettant de développer des services d’aide à la personne (notamment pour les personnes âgées) ou de répondre à des problèmes de handicap. Favoriser les partenariats dans le domaine des sciences de gestion, afin de créer en France une forte compétence des entreprises sur les nouvelles technologies (ceci permettrait de répondre aux questions comme : quel est l’impact des nouvelles technologies pour les entreprises ?)
- Une bonne idée :
Il faudrait même commencer par là ! Aux sciences de gestion, je rajouterais une bonne dose de sciences humaines, parce que si une telle connaissance partagée existait, peut-être que ça éviterait qu’un think tank composé de chercheurs et de chefs d’entreprises imaginent autant de mesures déconnectées des réalités de terrain et aussi ignorantes des résultats des recherches et expérimentations en matière d’e-inclusion...
Mesure 14 : Reconnaître qu’en plus de savoir lire et écrire, il faut savoir se servir d’un ordinateur et d’Internet.
- Il faut
intégrer Internet dans le corpus des savoirs élémentaires à maîtriser dès le primaire et que chaque enseignant, même en école primaire, passe son brevet Internet.
- Fausse bonne idée.
Ce genre de proclamation risque d’exclure encore davantage les personnes qui ne savent pas lire, écrire ou utiliser un ordinateur. C’est à la technologie à s’adapter à l’homme et non l’inverse. Est-ce plus important que de savoir nager, faire du vélo, conduire une voiture, lire la musique, connaître la loi, avoir des notions de base sur le fonctionnement du corps humain, la santé, l’alimentation ... ? Les enseignants n’ont pas besoin d’une formation pour savoir utiliser la technologie internet (le Brevet Internet), mais d’une formation pédagogique pour apprendre à enseigner autrement en intégrant les technologies éducatives. C’est autrement plus compliqué !
- Proposition alternative : Garantir à chaque citoyen le droit de
vivre sans utiliser un ordinateur ou internet. Parmi les non-internautes, une proportion conséquente de personnes se déclarent « réfractaires » aux nouvelles technologies. Ce n’est pas en leur délivrant le « baptème » de force qu’on en fera de bons technophiles (c’est à dire des croyants au salut de l’homme par le numérique). Ces méthodes d’évangélisation forcée ont montré par le passé toute leur inefficacité ...
Mesure 15 : Prendre l’engagement de préserver en France le nouvel espace de liberté que représentent Internet et les platesformes de contenus générées par les utilisateurs.
- Le web 2.0 mérite d’être encouragé, pour sesperspectives « industrielles » (création d’entreprises), mais aussi pour son rôle potentiel dans la réduction de la fracture numérique, car il comporte une incitation nouvelle, notamment des effets de réseau, pour attirer sur internet des personnes qui ne trouvaient pas une motivation suffisante justifiant l’effort de « se mettre à internet ». Ce sujet doit donc être traité comme une priorité nationale. Désigner un haut fonctionnaire en charge des NTIC, (ministre délégué auprès du premier Ministre ?) afin de coordonner l’ensemble des actions publiques relatives à la société de l’information. Le taux de croissance de notre pays pourrait augmenter de plus de 1 % par an si notre pays investissait plus dans les NTIC.
- Une bonne idée :
Il est vrai que la dimension collaborative et réseau de personnes
qui émerge des développements récents de l’internet, popularisés sous le nom de web 2.0 , peut constituer un atout majeur pour inciter ou inventer de nouveaux usages, avec lesquels certaines persones jusque là réfractaires, se sentiront plus de familiarité.
- Les limites de cette
idée. Et si toute cette mise en scène n’était qu’une mascarade pour nous resservir le coup de la France qui a du retard ? Encore une fois, des gens bien intentionnés utilise le concept de « fracture numérique » à tort et à travers pour vendre aux politiques la nécessité d’investir dans les TIC (infrastructures, services, programmes de recherche ...) et voilà qu’on nous habille ça avec une touche d’exclusion numérique par ci par là pour attendrir l’auditoire...