Repris de l’article publié par Homonuméricus
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Malgré tout, leur fiabilité n’est pas incontestable et il n’est pas rare que des disfonctionnements aparaissent là où elles sont utilisées. En Hollande par exemple, récemment où, une association a fait la démonstration à un mois des élections générales de la facilité avec laquelle ces machines pouvaient être trompées. Dans ce pays, c’est près de 90% des votes qui sont exprimées par l’intermédiaire de ces machines. Le scandale est si important que le gouvernement a dû demander le changement en urgence des logiciels qui les font fonctionner.
La France ne semble pas épargnée puisqu’elle utilise localement, et dans une proportion bien moindre, ce type de machines. L’adjoint au maire de Grenoble vient cependant de prendre fortement position contre elles. Une des raisons qui le motive, est l’inacessibilité du code informatique, propriétaire, qui ne permet ni aux autorités locales, ni au simple citoyen, de vérifier l’absence de manipulation. Ce type de situation, où la transparence (matérielle et métaphorique) n’est pas assurée, conduit un certain de nombre de personnes, comme Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’Internet Actu, mais aussi créateur du blog Le Romanais qui traite de politique locale, à demander qu’onstoppe les machines...du moins jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
Pragmatique, le magazine Wired est allé demander à deux spécialistes de l’Université de Berkeley de formuler leur recommandations pour la conception de ces machines. Il faut dire que les Etats-Unis entrent bientôt en période électorale de mid-term et que les dernières élections s’y sont fort mal déroulées, en Floride particulièrement où les systèmes mécaniques de vote (par perforation) ne se sont pas montrés à la hauteur. Les recommandations des experts semblent de bon sens : simplicité et transparence du code, interdiction des cartes mémoire amovibles, verrouillage matériel des logiciels chargés, etc.
D’autres ne sont pas si modérés et pensent que c’est l’idée même de vote électronique qui est à rejeter. On peut en effet se demander quelle est l’utilité d’une telle débauche d’énergie, alors que la traditionnelle technique de vote par bulletin papier fonctionne toujours bien...
Via Padawan