Reprise d’un article publié par Internet actu
Dans : Brèves , Politiques publiques, gouvernance , eDémocratie , Territoires - Par Hubert Guillaud le 19/09/2006
(magazine en ligne sous licence Creative Commons)
Trois chercheurs de l’université de Princeton
ont démontré (.pdf) qu’il était possible et même facile de pirater une machine de vote électronique du leader du marché, Diebold. Non seulement ils sont parvenus à truquer le résultat, explique la Technology Review
, mais ils l’ont fait avec un logiciel indétectable qui peut se répandre comme un virus informatique. La même équipe est également parvenue à lancer des attaques ciblées contre les machines installées dans certains bureaux de vote, par exemple ceux qui pourraient donner la majorité à un candidat adverse. La vidéo qu’ils ont réalisé montre le mode opératoire et la facilité avec laquelle ils ont réussi à pénétrer dans le système.
L’occasion pour François Nonnenmacher, ardent défenseur de machines à voter électroniques à code source ouvert, de rappeler quelques évidences : “L’Etat (ou pourquoi pas n’importe quel élu un peu soucieux de vérité) devrait prélever des machines sur le quota homologué et les fournir à des chercheurs spécialisés en sécurité des systèmes d’information, pour qu’ils puissent à loisir pratiquer ce genre de recherche. La faille qui existe dans les machines Diebold sera fatalement exploitée, et il est légitime de se poser la question avec toutes les machines à voter, notamment celles utilisées en France.”