De la propriété intellectuelle comme arme deguerre économique

Les partisans de dispositions très dures en matière de propriété
intellectuelle invoquent souvent le caractère critique de cette dernière
pour la défense des économies occidentales, largement dépendantes du
commerce des services et plus largement de l’accès au savoir. Les
chinois nous démontrent une fois de plus l’inanité d’un tel raisonnement
néo-colonial.

Un article repris d’un mél de Ludocic Penet sur la liste Savoirs

Il ne saurait en effet être valable que pour peu que « les autres » ne
puissent que recevoir humblement et avec la plus exquise reconnaissance
les bienfaits de notre glorieuse civilisation. La croissance
exponentielle de l’Inde et de la Chine, l’explosion du nombre de
diplômés supérieurs dans ces deux pays emblématiques, les
délocalisations de nombres d’mplois qualifiés incitent pourtant à revoir
radicalement de tels schémas dignes de « Tintin au Congo ». Aujourd’hui,
ces pays, mais également d’autres comme le Brésil, produisent nombre de
biens de pointe et ce dans tous les domaines. L’intelligence n’est pas
le monopole des petits blancs.

Dernier exemple en date : le successeur du DVD, le format physique
destiné à supporter la diffusion de la « Haute Définition », format
d’image d’une résolution plusieurs fois supérieure à celle de notre
télévision actuelle, le plus souvent accompagné de son multicanal 5.1.
Alors que la bataille fait rage entre le [HD-DVD][1], poussé par
Toshiba, et le [Blu-Ray][2], poussé par Sony, [les chinois viennent de
décider de créer... leur propre format][3]. Motif invoqué : les licences
de ceux deux format sont trop chères. C’est, à court terme, Bill Gates
qui a [peut-être raison][4] en estimant que ce format physique est de
trop. Et, à plus long terme, la viabilité d’un système fondé sur une
rareté artificielle et que nulle entité supra-nationale n’est en mesure
d’imposer qu’il faut mettre en question.

Références

l’article sur le blog de temps nouveaux

Posté le 30 novembre 2005

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