Glénat, licences libres et crowdfunding : la technique de la boule de cristal

Résumé des faits : David Revoy est auteur. Il publie d’ailleurs sa très chouette BD Pepper & Carrot directement — et gratuitement — sur son site. Non seulement David ne passe pas par la case éditeurs, mais il place également ses œuvres sous licence Creative Commons BY. Cela signifie que chacun peut faire ce qu’il veut du matériau — qu’il s’agisse des dessins, des personnages, de l’univers, etc — à la seule condition que l’auteur soit crédité. En parallèle, le bédéiste a mis en place un système de crowdfunding (via Patreon) afin de proposer à ceux et celles qui le souhaitent de pouvoir le rétribuer régulièrement pour chacune de ses parutions mensuelles. Il s’est bâti une communauté fidèle. Jusqu’ici tout va bien.

Arrive Glénat, un gros éditeur du genre à reprendre deux fois des frites à la cantine. Glénat a remarqué sa BD sur le net et propose de l’éditer. Et pas n’importe comment : il prévoit un tirage de 10.000 exemplaires, ce qui en BD est aujourd’hui plutôt considérable. Partant du principe que la CC-BY permet à n’importe qui de faire ce qu’il veut avec la bédé de David, Glénat pourrait télécharger les planches sans rien dire, les mettre en page et les imprimer à grande échelle sans prévenir personne. Mais Glénat contacte David (un minimum hin, la courtoisie ce n’est pas pour les chiens) et l’informe de sa volonté de publier un premier volume de Pepper & Carrot. David ne sera pas rémunéré pour cette publication, puisque la CC-BY l’autorise. C’est Glénat qui avance les frais, donc c’est Glénat qui empoche les bénéfices : l’entreprise, qui aime reprendre des frites, n’est pas une œuvre de charité. D’ailleurs, pas besoin de contrat, toujours pour cause de CC-BY. Mais Glénat participera au crowdfunding de David, pour la forme (et pour une durée forcément incertaine), à hauteur de 350$/mois.

Mais voilà, ça ne fait pas lourd la planche. Considérant le nombre de pages qu’une telle BD comporte, David aurait pu, si elle avait été achetée au prix du marché, en tirer trois ou quatre fois plus. À l’aise. Sauf que voilà, carte CC-BY oblige encore une fois, personne n’est obligé de donner quoi que ce soit à David pour utiliser ses créations. Libriste convaincu, l’auteur est animé par un idéal de partage (de ses œuvres) et d’entraide (de ses lecteurs, dont certains traduisent ses histoires en plusieurs langues).

C’est un article de Calimaq qui met le feu aux poudres (ce blog semble d’ailleurs posséder certaines propriétés physiques intéressantes, comme celle d’immédiatement entraîner la combustion spontanée du sang-froid chez certains). Ce qu’on lui reproche : avoir présenté la publication comme un bel exemple de « synergie » entre monde du libre et industrie culturelle, et d’avoir minimisé l’impact d’un tel évènement sur l’ensemble de l’écosystème (fragile) des auteurs de BD. Je me permets de constater, en premier lieu, qu’on ne peut pas dire de Calimaq qu’il est un fervent défenseur des industries culturelles : quiconque lit son blog régulièrement le sait. Le propos de son article était, je pense, de souligner le fait que pour une fois, ces éditeurs prompts d’habitude à ne pas s’essuyer les pieds avant d’entrer ont fait un effort : ils ont respecté les contraintes d’une licence libre et n’ont pas essayé de tordre la volonté de l’auteur à leur avantage. Alors vous allez me dire : « évidemment, puisque cette volonté est à leur avantage ! Pourquoi iraient-ils discuter des termes d’une licence qui leur permet de publier une BD sans payer l’auteur ? » Et je vous répondrai que vous avez raison. Cette licence permet à l’éditeur de tout faire, en substance. Il suffit d’indiquer le nom de l’auteur sur la couverture. Aucune autre obligation.

Bien. Maintenant que nous avons posé le décor, je vais pouvoir répondre à ces questions qui vous brûlent les lèvres et que vous avez eu la gentillesse de ne pas me poser (sans doute par pudeur, bien sûr, et sûrement pas par ton-avis-tu-peux-te-le-mettre-où-je-pensisme). Bref. Vous ne m’avez rien demandé, mais je l’ouvre quand même.

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Qui a à y gagner dans cette affaire ?

Glénat, sans aucun doute. Comme je l’ai dit plus haut, l’éditeur n’est pas une œuvre de charité et, dans un logique économique, se passerait volontiers de payer un auteur quand il peut ne pas le faire : après tout, c’est une ligne en moins sur le budget prévisionnel.

Maintenant, est-ce que David Revoy a quelque chose à y gagner ? Les commentaires sous l’article de Calimaq n’ont pas manqué de lister tout ce qu’il avait à perdre :

  • de l’argent (il n’est pas payé par Glénat, du moins pas en droits d’auteur) ;
  • sa crédibilité (qui fournit son travail gratuitement ?) ;
  • sa couverture sociale (en l’absence de droits d’auteur, il ne cotise pas à la sécu) ;
  • ses hypothétiques (et rares) collègues et néanmoins amis (qui voient d’un mauvais œil qu’un tel modèle puisse se répandre par effet d’aubaine — bon, je plaisante sur celle-là… enfin à moitié).

Bien sûr, toutes les entrées de cette liste ont leur pendant « positif » :

  • oui, il n’est pas payé en droits d’auteur, mais Glénat contribue à son financement participatif (pour combien de temps, à quelle hauteur, etc, ok, mais il y participe quand même pour un temps donné) ;
  • avec tout ce barouf, tout le petit monde de la BD connaît désormais David Revoy. Ça ne renforce pas nécessairement sa crédibilité en tant qu’auteur, mais ça lui donne un avantage certain en matière de négociation d’hypothétiques futurs contrats, mais aussi et surtout pour alimenter son financement participatif ;
  • il ne cotise pas à l’Agessa, ok, mais comme la plupart des auteurs qui ne gagnent pas suffisamment d’argent pour y être affiliés : il n’est pas plus précaire que beaucoup d’autres de ses semblables, en somme.
  • La solidarité entre auteurs ? Really ? 

Un auteur a-t-il le droit de donner son travail ?

Bien sûr qu’il en a le droit. Et puis quoi encore, vous n’allez pas lui dire quoi faire, non plus. Sans rire. Je sais bien que ce n’est pas le problème de la gratuité qui pose problème — aujourd’hui la plupart des auteurs de BD publient « gratuitement » sur leurs blogs respectifs, parce que même si on peut le regretter en tant que travailleur du crayon, c’est un peu obligatoire aujourd’hui si on veut avoir une existence sur le net — mais la licence CC-BY en elle-même qui permet de reprendre à son compte tout le boulot d’un autre, y compris pour un usage commercial. David a choisi cette licence en toute connaissance de cause, même s’il se qualifie lui-même de « doux rêveur » (oh, David, que n’as-tu pas fait là en utilisant ces termes… c’est ce qu’on appelle tendre le bâton pour se faire battre… par ses détracteurs). Il savait ce que ça impliquait. Il savait qu’un éditeur pourrait se faire de l’argent avec son travail sans le rémunérer. Pourtant il a décidé de le faire, par conviction certes, mais aussi parce qu’il doit y voir un intérêt, ne serait-ce que moral.

Pour ma part, j’y vois certains intérêts quand même. Je sais qu’ils vont faire bondir, mais je me permets quand même de les écrire ici :

  • qu’on le veuille ou non, une présence en librairie, c’est important quand on est auteur sur le web. J’entends déjà les « Ouais mais t’as qu’à dire que tu acceptes les paiements en visibilité, t’as déjà essayé d’acheter ton camembert avec de la visibilité ? », etc etc. Je suis d’accord, on ne paie pas ses courses avec de la visibilité. C’est une monnaie assez peu valable dans le monde extérieur. Mais il ne faut pas non plus tomber dans le travers inverse qui consisterait à ne pas faire la différence entre la mauvaise visibilité (non, je ne ferai pas le logo de ta société de vente de saucisson sec par correspondance) et la « bonne » : celle qui donnerait, effectivement, de la visibilité au travail d’un auteur. Pour avoir bossé longtemps en librairie, je me permets néanmoins de nuancer mon propre argument : vu la rapidité du turn-over sur les tables et les podiums, si tu ne vends pas dans les premiers jours, tu risques vite de dégager du présentoir. L’argument « Glénat va forcément rentrer dans ses frais puisqu’ils ont prévu d’imprimer un max » ne tient pas : j’ai vu un nombre incalculable de BD et de livres tirés à des dizaines de milliers d’exemplaires retourner chez le distributeur par caisses entières, faute de trouver preneur. Des fois, on gonfle le tirage pour forcer le placement en librairie (« Coco, celui-là, Glénat le tire à 10.000, faut que tu m’en prennes au moins 20, ça va être un carton, je te jure, craché » — cf tous les représentants en librairie ever) Mais ça vaut le coup d’essayer quand même. Après tout, à part Glénat qui risque de ne pas publier de second tome si le premier fait un four, et le libraire qui peut y laisser quelques vertèbres, personne n’a grand-chose à y perdre. Et je suis sûr que Glénat sèchera vite les larmes de ses pertes financières dans les ventes du prochain Titeuf.
  • ladite visibilité, je suis désolé de le souligner, peut quand même avoir un intérêt à long terme (ça s’appelle jouer plusieurs coups à l’avance) si David Revoy ne considère cette publication que comme un moyen d’engraisser son financement participatif. Et je le comprends : je préfère avoir 2.000 petits patrons à 1€ qu’un seul à 2.000€. Parce que dans le premier cas, si je me fais virer par l’un d’entre eux, il me reste encore 1.999€ dans la poche.

Reste la volonté du créateur.

Doit-on empêcher un auteur de publier son travail en CC-BY au motif que le modèle proposé pourrait donner des idées à d’autres éditeurs et que c’est pas très sympa pour les autres ?

Ne nous voilons pas la face (surtout en ce moment) : les éditeurs n’ont pas attendu David Revoy pour chercher des moyens de gagner plus d’argent sur le dos des auteurs. D’abord la fin de la rémunération fixe, maintenant des avances qui se réduisent comme peau de chagrin, et les rémunérations au pourcentage généralisées (et de plus en plus rognées). Les CC-BY, j’ai envie de dire que c’est quand même marginal, comme menace pour les auteurs. Mais j’y reviendrai plus bas.

David Revoy a eu peut-être le tort (ou l’outrecuidance ?) d’envisager de faire « carrière dans la BD » autrement qu’en passant par le circuit classique. Attention, il a essayé, hein. Mais après s’être fait recaler à la porte comme tant d’autres avant lui, il a décidé de prendre le taureau par les cornes et de profiter des outils qui étaient à sa disposition. Et il a eu raison, sinon ses BD seraient toujours dans ses tiroirs et je n’en parlerais pas. Il n’était pas obligé de proposer son travail gratuitement : il aurait pu employer une clause NC (non-commerciale) qui aurait obligé Glénat à négocier un contrat et à convenir d’une rémunération avant publication. Mais il ne l’a pas fait. Par choix. L’Histoire dira s’il a ouvert ou non la boîte de Pandore.

Je pense que le créateur est le seul à pouvoir décider de ce qu’on peut faire de son œuvre. Les Creative Commons ne sont pas là pour interdire : ce serait méconnaître leur utilité. Elles sont là pour autoriser, sans demander au préalable. C’est un choix de société, un choix politique même. On peut le contester, on peut ne pas être d’accord, mais c’est un choix fort qui mérite d’être respecté, et de ne pas être considéré comme de l’inconséquence, de l’aveuglement ou de la folie.

Est-ce que ça contaminera l’édition ?

Honnêtement, je ne le crois pas. Je pense même que c’est hautement improbable. Il suffit de regarder les débats au Parlement européen pour comprendre que la guerre aux licences libres et aux usages non-marchands a été déclarée par l’industrie culturelle. Pourquoi c’est improbable ? Parce que les éditeurs (et par extension, les producteurs) aiment avoir l’exclusivité sur leurs artistes. Ils n’aiment pas l’idée qu’un concurrent puisse les leur chiper. David Revoy est « contraint » par sa CC-BY à laisser Glénat publier sa BD, mais Glénat est « contraint » par la CC-BY à envisager la possibilité que, si David Revoy devient la nouvelle star de la BD mondiale, il ne pourra pas empêcher des concurrents de le publier. Le pire, c’est qu’ils n’auront rien à débourser non plus.

Sérieusement, aucun éditeur n’est prêt à faire ce genre de concessions à long terme et à grande échelle. Allons allons, calmez-vous. Le soufflé va retomber très vite et nous pourrons tous retourner à nos petites guéguerres autour du droit d’auteur « dépassé » et des rémunérations iniques contre lesquelles il faut se battre ? Enfin je crois qu’il faut se battre, non ? Bon, dans la pratique, peu d’auteurs ont les moyens financiers de se permettre de négocier/refuser un contrat, du coup quand la feuille est posée sur le bureau on ne lit pas vraiment les petites lignes et on accepte ce qu’on nous donne… mais là n’est pas la question, le vrai problème c’est les licences libres, pas vrai ? Pas vrai ?

La question de la gratuité est un peu plus sérieuse, et elle revient souvent (c’est dire si elle est sérieuse). Je vais résumer mon avis en quelques phrases, parce que je pourrais être plus long mais ce serait vite chiant. Et puis ce qui ce conçoit bien s’énonce clairement. Attention ça pique.

La gratuité, c’est le vol ?

Non. Pire, ça va se généraliser. Désolé, c’est ma vision et elle n’engage que moi — je ne voudrais pas voler son travail de futurologue à Jacques Attali —, mais je crois qu’en se popularisant, certains savoir-faire perdent de leur valeur financière. Nous sommes de plus en plus plus nombreux à écrire, à faire des films, à dessiner, à composer de la musique, et les outils de création et de diffusion se perfectionnant, ça ne va pas aller en s’arrangeant. Il y aura de plus en plus de BD, de plus en plus de romans, de plus en plus de films (même si ces derniers restent encore un peu épargnés dans la mesure où ils demandent des investissements financiers très conséquents — mais on commence à voir les prémices de cette évolution sur YouTube). Et comme ce savoir-faire se popularise, il perd de sa valeur.

Vous faites encore appel à un professionnel pour traduire une phrase en anglais ? Il y a plus de chances que vous fassiez appel à des amis (avec l’essor des séries piratées sous-titrées, faut dire que notre niveau global d’anglais s’est quand même pas mal amélioré, même si ça reste pas top) ou que vous utilisiez Google Translate, Linguee, Reverso ou je ne sais quel autre service en ligne. Si c’est un peu plus long, vous utiliserez des sites un peu plus élaborés qui offrent le même service, mais morcelé entre différents traducteurs qui ne travailleront que sur des morceaux de paragraphes (jamais testé, pas convaincu, mais ça existe). Bref, la traduction se passe désormais en bonne partie des traducteurs (pour le meilleur et pour le pire, on peut s’en réjouir ou le regretter, hin). Pareil pour les photographes : avec l’apparition des appareils reflex grand public et la popularisation des tutoriels Photoshop, beaucoup d’entre nous se bombardent photographes amateurs et sont capables de prendre des photos pas trop dégueu (en tout cas mieux qu’avec les jetables de mamie). Les graphistes ? Tout le monde ou presque est capable d’apprendre comment fonctionne un Illustrator en quelques heures. Les dessinateurs ? Faut-il que je vous fasse un dessin ?

Je ne dis pas que la qualité augmente, hein, même si elle augmente au global de fait, parce que nous sommes des créatures d’apprentissage ET de narration et que nous baignons de plus en plus dans cette culture et que nous nous améliorons.

Je crois que nous finirons tous artistes, tous graphistes, tous traducteurs. Que ce savoir-faire en vaudra plus grand-chose. Bien sûr, on continuera d’en piocher quelques uns au milieu de cette masse pour faire tourner l’industrie — les « professionnels » — mais il sera bientôt difficile de faire la différence entre un amateur et un pro. Encore une fois, on peut le regretter amèrement, pleurer toutes les larmes de son corps, mais on ne pourra pas faire voter de lois qui interdiront aux gens de fabriquer de l’art. Jamais. Ça n’arrivera pas.

Enfin sauf si vous votez pour Marine Le Pen.

Ne votez pas Marine Le Pen.

Que des éditeurs se servent, on va dire que c’est une externalité négative (ou positive, en fonction du point de vue) : pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font — enfin si, ils savent ce qu’ils font, ils le savent très bien même, mais ils mourront pas sans se battre. Et ils n’hésiteront pas à vous entraîner dans leur chute, si chute il y a, soyez-en certains.

Bref, proposer son travail gratuitement, dans certains cas, c’est aussi reconnaître que ça n’a probablement pas assez de valeur pour être rémunéré en écus sonnants et trébuchants (attention, je ne parle pas de la BD de David, là… la BD est un travail long, chiant et ingrat, et dans certains cas de BD très chiadées, je la mets à côté des films en terme de moyens de production — bon, on parle pas de xkcd non plus). C’est aussi souscrire à l’idée, sans doute odieuse à bien des professionnels, que notre relation à la culture change progressivement, que nous la voyons moins comme une sphère qui nous est imposée que comme une matière mouvante que nous manipulons nous-mêmes et au quotidien. Les éditeurs pressentent ce changement — ce sont des professionnels, ils ne sont pas idiots — et ils sortent des plans de leur chapeau pour garder le contrôle du bateau. Je ne reprocherai pas à un auteur de vouloir essayer autre chose, juste pour voir si ça fonctionne ou non. À ce titre, l’expérimentation de David a au moins eu le mérite de nous faire parler de ce sujet. Et discuter, c’est aussi se préparer. Et oui, c’est triste, mais il faudra peut-être ne plus envisager ça comme un métier. À court terme. Très vite. Là. Mais rassurez-vous, les artistes ne sont pas les seuls. Les ouvriers, les avocats, les consultants… nous serons nombreux à rentrer dans le tiroir des métiers obsolètes. L’avantage que nous avons, artistes, sur ces métiers, c’est que même obsolètes, nous pourrons continuer de créer. Nous en aurons même le devoir. Les contours d’une nouvelle société se dessinent, et c’est à nous de décider si elle sera plus ou moins égalitaire que celle dans laquelle nous vivons.

Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas se battre pour conserver certains acquis. Et les auteurs qui ont la chance de gagner encore leur vie avec leur art ont raison de tout faire pour garder le peu qu’on consent à leur donner. Mais — et je parle à titre personnel — je me suis fait une raison. Et plutôt que de nager contre ce courant cruel (oui, je sais, c’est un scoop, mais j’aurais préféré avoir un éditeur sympa ET qui me paye très bien plutôt que de publier sur internet), je préfère tenter ma chance ailleurs. Tester. Prendre mes décisions au doigt mouillé, parce que je sais bien que quoi que je décide, il y a pas mal de chances pour que je me plante. Mais ça n’empêche pas d’essayer.

(et oui, moi aussi je fais une pub honteuse pour mon propre financement participatif en fin de chaque article, y a pas de raison qu’il n’y en ait que pour David)

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Via un article de Neil Jomunsi, publié le 14 septembre 2016

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