Impact des réseaux sociaux sur la sociabilité : le cas de Facebook

Facebook, comme archétype des réseaux sociaux en ligne, est devenu en très peu de temps un phénomène d’une ampleur inouïe. Censé permettre aux inscrits de rester en contact les uns avec les autres et d’échanger des informations, des photos, et des actualités de tous ordres, bref d’interagir, ce réseau social a induit une pratique d’usage qui est devenue un authentique fait social. La recherche s’est emparée de cette question et les travaux se sont multipliés, mais il est difficile de savoir qui fait quoi exactement sur ce réseau social en ligne. En effet, la plupart des échantillons construits par les chercheurs sont des groupes de convenance. Les études sur un échantillon représentatif d’une population donnée sont relativement peu nombreuses et sont rarement le fait de programmes de recherche académique, mais plutôt d’instituts de sondage ou de programmes institutionnels publics.

Ce papier se propose de tirer parti d’une collecte de données par sondage commanditée par le GIS Marsouin dans un objectif académique. Il s’agit de répondre à la question suivante : Facebook, conçu comme un outil permettant aux individus de pratiquer une forme de sociabilité « en ligne » avec leurs « amis », comme les appelle Facebook, favorise-t-il la sociabilité, telle que nous pratiquons en dehors des dispositifs électroniques de médiation ?

Pour donner une réponse, nous procédons en trois étapes. Dans une première partie, l’analyse de la littérature existante nous permet de définir la sociabilité, et en particulier en quoi elle se distingue d’un concept théorique assez voisin mais plus utilisé aux USA, le capital social. Nous rendons compte des travaux existants qui s’attachent à analyser le rôle des technologies, et plus précisément des réseaux sociaux dans l’évolution de la sociabilité. Dans un second temps nous présentons les données que nous avons récoltées et la méthodologie que nous utilisons pour répondre à notre question de recherche. La troisième partie fournit les résultats et les analyse. En conclusion nous montrons les limites de ce travail et dégageons quelques perspectives de recherche nouvelle.

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Via un article de Godefroy Dang Nguyen, Virginie Lethiais, publié le 16 mars 2015

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