Administrations et Collectivités Territoriales, argent public et logiciel libre

Rencontres mondiales du Logiciel Libre à Dijon du 5 au 9 juillet

Le programme détaillé des journées

Parce que l’argent public a vocation à ne payer qu’une fois, et qu’un
logiciel libre est gratuit une fois qu’il a été payé... l’argent public semble
devoir jouer un rôle majeur dans le basculement qui se joue en ce moment
du modèle propriétaire vers le modèle libre.

Le thème Administrations et Collectivités Territoriales, déjà présent
aux RMLL à Metz (membre fondateur de l’Adullact) et en 2004 à Bordeaux,
propose pour cette édition 2005 des Rencontres Mondiales à Dijon (du 5 au
samedi 9 juillet) un programme continu sur les 5 jours. Les projets, les
enjeux, les outils, les usages et les développements.
Logiciels libres, standards ouverts, données publiques... Des EPN
(Espaces Publics Numériques) aux télécentres, des ENT (Espaces
Numériques de Travail) à l’intelligence économique, de la dématérialisation
des appels d’offres aux systèmes d’authentification des hôpitaux, des CMS
(content management system) aux déploiements massifs de la bureautique
libre, de la cartographie coopérative aux ERP (gestion des ressources), du
poste de travail au tourisme et aux systèmes d’information géographique, le
logiciel libre semble manifestement avoir partie liée avec les services
publics.

Texte repris du livret en ligne

mardi 5 juillet après-midi - DES PROJETS REMARQUABLES

  • 14h00
    Plate-forme de l’Adullact

exemple du projet GRC

Pascal FEYDEL délégué général de l’Adullact

L’administration électronique se développe à grande vitesse en France. Dans
le cadre de cette démarche qualité qui s’est engagée dans les administrations et
collectivités locales, la Gestion de la Relation Citoyen est devenue une priorité. Ypok
GRC est un logiciel libre sous licence GPL de Gestion de la Relation Citoyen. Créé en
partenariat avec l’Adullact, il est spécialement adapté aux problématiques des
administrations et collectivités locales. Il a été conçu grâce à des ateliers utilisateurs
réunissant des responsables fonctionnels et informatiques de collectivités de
différentes tailles.

  • 14h50 Projet e-Bourgogne

Louis-François FLERI chargé de mission, Conseil Régional de Bourgogne

L’administration électronique est en marche à travers le programme ADELE du
gouvernement. Le projet e-bourgogne (ADELE 73) est l’une des rares mesures de ce
programme en direction des collectivités locales et des services déconcentrés de
l’Etat. En choisissant une solution libre pour le développement de sa plate-forme de
services, la région de Bourgogne envoyait un signal très fort en direction des
collectivités locales, mais aussi de l’Etat sur des périmètres de services équivalents.
Aujourd’hui, au-delà des services de la salle des marchés publics (dont la volumétrie
est comparable à la plate-forme de l’Etat), c’est un véritable socle d’administration
électronique territoriale qui est mis en oeuvre et expérimenté en Bourgogne. D’autres
régions (Bretagne, Pays de la Loire, Guadeloupe, Poitou-Charentes) s’engagent dans
la même direction : mutualisation des ressources, solidarité entre entités publiques et
création de communautés aussi bien côté utilisateurs que côté développeurs.

16h00-16h50
Libre Accès, Ariane

Xavier ROCQ directeur des Systèmes d’Information, Agglom. de La Rochelle
Vincent VIGOR chargé de mission, Conseil Régional de Poitou-Charentes

Le projet Libre Accés a pour but de permettre à l’ensemble des acteurs (élus et
agents) d’une collectivité territoriale d’améliorer les relations et le service public aux
usagers (citoyens, associations, entreprises) en modernisant leur organisation interne.

Concrètement Libre Accés se présentera sous la forme d’un ensemble
d’applications intégrables aux systèmes d’information des collectivités afin de leur
permettre d’organiser des téléservices à l’intention des usagers par Internet, en
s’appuyant sur des téléprocédures en interne par intranet et avec des partenaires
extérieurs par extranet. Les applications informatiques seront réalisées brique par
brique en logiciels libres.
La maîtrise d’oeuvre sera confiée à des sociétés prestataires de services. La
maîtrise d’ouvrage de Libre Accés sera assurée de manière coopérative et mutualisée
par un groupe de communautés d’agglomération animé par celle de La Rochelle en
coopération avec l’Adullact et sera rapidement diffusé en logiciel libre. Il est bien sûr
envisageable et souhaitable d’accueillir d’autres collectivités hors région par la suite.
L’élargissement de la communauté constitue en effet un gage de pérennité et
d’extension des fonctionnalités offertes.

16h50
Projet Solaere

Une plate forme libre pour les lycées de l’Académie d’Orléans-Tours

Didier FOURNIER Directeur GIP RECIA
Stéphane GAUTIER Mission TICE Rectorat Orléans-Tours

Le Rectorat d’Orléans et la région Centre, membres du GIP RECIA, viennent de
mettre en place une plate-forme de télégestion pour la supervision et la
télémaintenance des lycées. Cette plate-forme et la maintenance de proximité sur les
coeurs de réseaux sont financées par un CPER de 6,5 millions d’euros et permettent
de mettre en place dans tous les lycées une solution réseau informatique homogène
intégrant les contraintes de sécurité préconisées et 100% libre du nom de Solaere.
Deux lycées sont en phase d’initialisation, 8 lycées seront opérationnels en
octobre 2005 et les 110 sites seront intégrés à l’horizon fin 2006.

mercredi 6 juillet au matin - LES ENJEUX

  • 9h Logiciels libres et argent public

Se sentir libres de travailler ensemble et d‘accéder collectivement aux savoir-faire
métiers

Jean-Pierre DARDAYROL Conseil Général des Technologies de l’Information,
président de CARSI
Philippe AIGRAIN a travaillé pour la Commission européenne, fondateur de
Sopinspace

L’état actuel des connaissances et des outils informationnels permettraient
d’atteindre un niveau plus élevé d’efficacité dans l’exercice des divers métiers des
collectivités publiques. Or, force est de constater que la mise en oeuvre des TIC au
profit des métiers progresse, mais plus lentement qu’on le souhaiterait. Les raisons en
sont multiples et complexes ; il n’est nullement question de les minorer mais de mieux
les connaître. L’accent a traditionnellement été mis sur la question de la conduite du
changement ; ce point de vue privilégie une vision traditionnelle du management et
une vision centrée sur une collectivité particulière.
Sachant que l’appropriation des potentialités des TIC nécessite des
investissements intellectuels considérables d’une part, des démarches collectives
d’autre part, un autre point de vue est possible, et nécessaire : il consiste à rechercher
les conditions :

  • d’un meilleur travail ensemble au sujet des métiers d’une part ;
  • d’un meilleur accès collectif aux savoirs et aux savoir-faire relatifs aux métiers
    d‘autre part.
  • 09h50
    Standards et formats ouverts

Interopérabilité, pérennité, indépendance et puissance...

Thierry STOEHR président de l’AFUL, animateur du site formats-ouverts.org

On entend par standard ouvert tout protocole de communication,
d’interconnexion ou d’échange et tout format de données interopérables et
dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d’accès
ni de mise en oeuvre.
Loi du 2004-575 du 21 juin 2004 (LEN), Titre 1er, Chapitre 1er, Article 4
En quoi les vrais standards ouverts sont-ils la base des systèmes
d’informations ? Ils garantissent l’interopérabilité des données et des logiciels, la
pérennité, l’indépendance et la puissance..

  • 11h Données publiques

Les enjeux des nouveaux communs

Jean-Claude GUEDON Professeur à l’université de Montréal

La distinction essentielle que je voudrais immédiatement mettre en avant, c’est cette
notion de ce qu’on appelle souvent la « Tragedy of Commons » en anglais, la tragédie des
communs, qui consiste à dire que si vous ne vous fiez pas au marché, il y a immédiatement
après une désallocation de ressources qui se pose, immédiatement les gens vont profiter et
abuser de ces biens communs, et vous allez aboutir nécessairement à une destruction de ces
biens communs, et que donc, par conséquent, à la limite, dans une bonne logique
économique libérale, la seule façon de bien gérer tous les biens, c’est justement de ne pas
les mettre comme biens communs. la "tragédie des communs" pose donc un réel défi à
l’accès libre et aux logiciels ouverts : en effet, si l’on accepte de traiter ces domaines comme
équivalents à, disons, une forêt, on aboutit à la conclusion que la seule façon de traiter ces
biens de manière optimale pour tous consiste justement à ne pas les placer en accès libre et
à les gérer en restreignant l’accès et l’utilisation par le prix.
Mais dans le cas des biens informationnels, la beauté de la chose, évidemment, c’est
que la consommation d’un bien informationnel ne le détruit pas ; au contraire, en l’utilisant,
j’en renforce l’existence, en quelque sorte, j’en assure une multiplication plus poussée et je
renforce le rôle culturel de ce bien. L’argument de la « tragédies des communs » ne
s’applique donc plus à ce genre de bien et perd en fait l’essentiel de sa pertinence : au final,
l’applicabilité ou non de l’argument portant sur la « tragédie des communs » donne un critère
extrêmement utile pour distinguer biens matériels et biens informationnels.
[conférence de Jean-Claude Guédon, décembre 2003, extrait]

  • 11h50
    Sécurité - défense, intelligence économique

Le libre : une arme pour notre indépendance ?

Jean-Luc SALLABERRY chargé de mission NTIC, Agglomération d’Angoulême
Bernard CARAYON (sous réserve) député du Tarn, spécialiste de défense
civile et de renseignement, ou/et un représentant du Secrétariat Général à la Défense
Nationale (sous réserve)
Christian PAUL, député de la Nièvre, vice-Président de la Région Bourgogne,
en charge des TIC à l’Association des Régions de France

Les logiciels libres sont des outils transparents. Pour la défense et l’intelligence
économique, la puissance publique pourrait être la principale bénéficiaire de leur usage. Il est
crucial de maîtriser les outils afin de s’assurer de l’indépendance technologique nationale.
L’apport de l’Intelligence Economique pour la gouvernance publique consiste :
1)à renforcer l’accompagnement des entreprises situées sur son territoire. L’attractivité
d’entreprises et la résistance aux délocalisations sont pour un territoire les facteurs
primordiaux de son développement. Il s’agit là d’une utilisation naturelle et bien
comprise par tous.
2)à considérer qu’une Collectivité Locale est un agent économique comme un autre et
qu’elle se situe dans un environnement concurrentiel avec d’autres collectivités, voire
des entreprises. Un prisme nouveau pour montrer la pertinence de l’utilisation et du
développement des logiciels libres.

mercredi 6 juillet après-midi - LES OUTILS

  • 14h00
    Les forges et le projet Héphaïstos

Un projet de syndication des forges

Patrick SINZ Ethiqa SAS
Pascal KUCZYNSKI directeur technique de l’Adullact
Jorge VILLAR Junta Extremadura (Espagne)

Les logiciels libres suivent un processus de développement et de distribution
particulier dans lequel les forges jouent un rôle central. Si la tendance initiale du
secteur public était de profiter de l’aubaine que représente le logiciel libre et gratuit,
les acteurs importants du secteur public s’avisent que les logiciels libres sont surtout
le résultat d’un mode de développement.
Par exemple : le travail des collectivités, des administrations et des organismes
de santé au sein de l’Adullact s’articule principalement autour d’une forge « libre, en
France et en français ». D’autres pays en Europe initient de telles démarches
(Espagne : Linex ; Angleterre : Open Source Academy ; Allemagne : Munix ...).
Le projet HEPHAISTOS a pour ambition de syndiquer toutes ces forges
logicielles via un outil de recherche mutualisé. Héphaïstos vise un meilleur usage de
l’argent public et à renforcer la coopération et l’innovation en Europe.

  • 14h50
    Les achats publics et la mutualisation

Comment acheter, faire développer, faire se développer un logiciel libre métier ?


Roberto DI COSMO professeur à l’Université Paris VII
Philippe ALLART chargé de mission TIC (Lille-Métropole)
Jean-Marie LAPEYRE directeur technique du Projet COPERNIC (MINEFI)

L’administration électronique a le devoir de garantir aux citoyens un accès
équitable aux services publics, et d’utiliser l’argent public à bon escient.
L’accès équitable aux services publics impose de prêter une grande attention aux
cahiers des charges des systèmes informatiques qui font l’objet des marchés publics,
afin d’assurer le respect des normes et standards ouverts, qui seuls peuvent garantir
un accès équitable aux services et à l’information publique.
L’exigence de bien utiliser l’argent public impose de toujours examiner les
solutions informatiques qui permettent, par le biais de la mutualisation rendue possible
grâce à l’essor des logiciels libres et de l’Internet, de ne payer un développement
logiciel qu’une seule fois. Dans cet atelier nous donnerons des exemples concrets de
mise en oeuvre de politiques d’achat et mutualisation qui satisfont ces exigences.
Comment rédiger une délibération de mise sous licence libre d’un logiciel ? Comment
rédiger les clauses administratives d’un appel d’offre où l’on souhaite favoriser des
solutions libres ? Quid de la clause d’exclusivité ? Seront données des pistes pour
généraliser ces exemples aussi largement que possible.

  • 16h00
    Le travail collaboratif

La culture du travail collaboratif au coeur du processus de production du logiciel libre

Mathieu BROGNIART chargé de mission Practiciel, région Limousin
Alix MASCRET projet Ecole Ouverte Francophone
Gilles POLART-DONAT développeur de Mioga, PDG d’Alixen

La notion de logiciel collaboratif est très large. Groupware, bureau virtuel,
intranet, portail d’entreprise, agendas partagés, extranet, sous ces différents termes
se cache la notion de travail collaboratif. On dit qu’il y a collaboration lorsqu’un groupe
de personnes oriente ses actions collectives afin d’améliorer le traitement et le
partage de l’information. Ces communautés traduisent ainsi le besoin des
associations, entreprises et administrations à se fédérer autour d’une ambition, d’un
projet ou d’un intérêt commun. Ce mode de fonctionnement a pris un essor important
avec le développement d’internet. Du simple système d’échange de documents à la
plate-forme de travail collaboratif, plusieurs applications existent. Retour
d’expériences de l’utilisation de ces différents outils notamment celui de
Graniware.org, plate-forme de services du Limousin.
Les extranets de travail collaboratif peuvent fédérer des utilisateurs en
provenance d’organisations différentes et ne partageant pas les mêmes réseaux
physiques. Le Ministère des Finances utilise Mioga2 pour travailler avec des
nomades, des organisations externes et des intervenants extérieurs.

  • 16h50
    Pour le libre, quelles stratégies ?

Les politiques d’utilisation et et de développement du logiciel libres

Barbara HELD IDABC (Interoperable Delivery of European eGovernment
Services to public Administrations, Businesses and Citizens - Commission
Européenne)
Jacques SAURET directeur de l’ADAE (Agence pour le Développement de
l’Administration Electronique.

Les ensembles interétatiques, les Etats, les collectivités et les pouvoirs locaux :
autant de stratégies différentes. La prudence, la volonté, les moyens du travail
collaboratif, l’anticipation, l’observation, la protection de son tissu industriel, les
exigences du service public, autant d’ingrédients qui, à des degrés divers, rentrent
dans l’équation des politiques d’administration électronique.
Le logiciel libre a-t-il une relation essentielle avec l’administration électronique ou
n’est-il qu’un élément parmi d’autres ? Doit-on seulement utiliser les logiciels libres ou
engager des politiques de développement ? La commande publique a-t-elle un rôle à
jouer dans l’émergence d’une concurrence sur le support ? Les stratégies des acteurs
aux différents niveaux sont-elles cohérentes ?

jeudi 7 juillet au matin - DIRECTION TUNIS

- 09h00 - 09h50
Un point c’est tout

Une seule carte et tout le monde peut écrire dessus

Michel BONDAZ professeur d’IUFM, initiateur du projet Un Point C’est Tout

Le projet UPCT (une seule carte, et tout le monde peut écrire dessus) est en
marche. Libérer des données cartographiques à partir des traces que tout un chacun
partage est un projet formidable. Ici, les logiciels libres et les standards ouverts sont
au service des données libres.
La société de l’information attend que se réalise la représentation de son
territoire. Dessiner ensemble la carte du monde, de manière collaborative, afin de
rendre jointives les représentations disséminées, et de rendre lisibles les couches de
sens pour l’instant séparées, est une très grande idée. Le partage de données
cartographiques fera entrer dans la société réelle de l’information : celle où
l’information sera toujours en prise avec le territoire de vie.
La fracture numérique est aussi entre celui qui écrit « je suis là » et celui qui
pourrait écrire sur la carte avec son doigt « je suis là ». Il dépend de nous que demain
nous entrions dans la toile par la carte.

  • 09h50
    Sommet Mondial pour la Société de l’Information

La place des logiciels libres, des standards ouverts et des données publiques dans la
participation de la société civile française au SMSI.

Frédéric COUCHET délégué général de l’APRIL
Bruno OUDET professeur à l’Université Joseph-Fourier de Grenoble et
Conseiller au Ministère des Affaires Etrangères pour le SMSI

Privilégier, dans la mesure du possible, l’usage et le développement de
logiciels libres dans les investissements de nos villes et de nos régions, de
manière à ce que ces investissements puissent servir à d’autres collectivités
locales.

Déclaration du Sommet mondial des villes
et des pouvoirs locaux sur la société de l’information de Lyon

  • 11h00
    France Libre Tour
    Faisons le tour... du libre

Denis MARION Tour de France des Territoires
François ELIE président de l’Adullact

Comment permettre une accessibilité à l’information et faire comprendre les
enjeux des modèles économiques numériques de demain auprès des acteurs
territoriaux, entreprises et membres de la société civile ?
Les technologies alternatives, logiciels libres, brevetabilité, interopérabilité,
sécurité des données, système propriétaire, licences : des mots qui s’entrechoquent.
Des phrases à fort contenu technique, un esprit critique altéré conjugué à des enjeux
mondiaux sur fond de guerre économique : mais que devient dans tout cela le
quotidien ordinaire des utilisateurs TIC et quid de leurs usages ?
France Libre Tour, repérage des usages à travers la France (télécentres, hautdébit,
logiciels libres, espaces publics numériques....) se donne comme objectif de
provoquer des rencontres avec tous les acteurs de la société civile en relation aux
TIC.

Cet atelier sera l’occasion d’envisager et de proposer en direct votre propre
étape territoriale, pour le second semestre 2005 en vue du SMSI

  • 11h50
    Quelles données libres pour des hommes libres ?

Philippe Minier conseiller en système d’information - République et canton de
Genève (DIAE)

Quid des restrictions légales aux informations publiques ? Les données des
systèmes d’information géographique sont un enjeu majeur. Mais l’accès aux
décisions publiques et délibérations ne l’est pas moins.

jeudi 7 juillet après-midi - PLENIERES

Le thème Administrations et Collectivités Territoriales n’organise pas de
conférences pendant cette demi-journée, et encourage à assister aux plénières
prévues par les organisateurs des RMLL2005.

  • Mot d’Éric Leclercq, Président du comité d’organisation
  • Mot du Président de l’Université de Bourgogne
  • Mot de Patrick Saunié, Adjoint aux TIC de la Mairie de Dijon (Patrick Saunié)
  • Mot du Président du Conseil Général de Côté d’Or
  • Mot de Christian Paul, 1er Vice-président du Conseil Régional de Bourgogne
  • La place du logiciel libre dans la politique du gouvernement brésilien (Sergio Amadeu)
  • Table ronde / débats sur les brevets logiciels (Christian Paul, François Pellegrini)

vendredi 8 juillet au matin - USAGES SPECIFIQUES

  • 09h00
    Bibliothèques

Prospectives du modèle libre en lecture publique

Paul POULAIN Projet Koha
Florent TETARD et Eric ROBERT Projet PMB

Koha et PMB arrivent dans le réseau de la lecture publique en France. Les
logiciels libres peuvent-il accompagner les changement du métier de bibliothécaire ?
Les SDGB libres (multilingues, gérant les normes MARC, le Z3950) disposent
désormais de support, et la mutualisation du développement est en marche.
Etat des lieux et perspectives.

- 09h50
Gestions des ressources des administrations

L’enjeu des ERP libres

Philippe Benoît DU REY HEC, auteur d’un mémoire sur les ERP Open Source
Marc SALLIERES Altic.org, Compiere
Jean-Paul SMETS Nexedi, ERP5

L’arrivée de logiciels de gestion comptable pour les collectivités était présentée il
y a peu comme le défi que le logiciel libre serait pour longtemps dans l’incapacité de
relever. C’est donc un moment décisif que celui où arrivent des solutions libres sur ce
segment.
Au delà du caractère symbolique de l’événement, c’est l’occasion de dresser un
état de l’art des ERPs libres et des modèles économiques associés, ainsi que de faire
un zoom sur deux solutions de gestion des ressources.
Pour les administrations, l’objectif est de de disposer en logiciels libres d’un
circuit de la dépense, d’outils de préfiguration et d’analyse des coûts, d’une tenue de
la comptabilité budgétaire des dépenses et des recettes, avec une nomenclature
conforme à la LOLF. Commençant par cette brique essentielle, l’enjeu est d’évoluer
ultérieurement vers la gestion des marchés, des projets, des programmes, des
indicateurs, des stocks.
La volonté de mutualiser l’effort de développement logiciel et la place accordée
aux réponses en logiciel libre pourraient bien croître si les finances en apprécient
l’intérêt au quotidien.
Au programme : les projets liés à ces nouveaux besoins : Projet Hélios avec ses
nouveaux formats d’échanges (PES), projet DEFI de l’Adullact, comparatif ERP
Propriétaires et Libres, Compiere Administration, ERP5 M14.

- 11h00
Gestion de Contenu - portails

Deux exemples de développement, deux explorations d’un modèle possible

Benoît THIEULIN Resp. département multimédia, Service d’information du
Gouvernement
Pierre LEVY responsable Projets Inet, ville de Paris

Le portail de la capitale de la France, le site du premier Ministre et du Ministère
des Affaires étrangères sont libres. Et Lutèce et Agora sont désormais voisins sur le
gforge de l’Adullact. Et pourtant ce sont des systèmes bien différents (par leur
architecture, par les choix techniques, par le mode de développement etc.). Deux
stratégies, deux expériences en matière de projet libre. Une volonté politique affichée,
puis un découpage modulaire en greffons dans sa version 2 pour Lutèce ; un bureau
des mainteneurs qui pilote les développements pour Agora.
Comment assurer la pérennité d’un projet de ce genre ? Comment créer une
communauté ou rejoindre les communautés qui n’ont pas les mêmes contraintes que
les acteurs publics ? Quelle relation avec les prestataires de services, pour le
développement et pour le support ? Comment ajouter des fonctionnalités ?

- 11h50
Systèmes d’information géographiques

Le groupe de travail SIG de l’Adullact trace les contours des enjeux

Michel BONDAZ professeur d’IUFM, Académie de Poitiers, projet UPCT
David JONGLEZ Camptocamp
Paolo CAVALLINI Linux Pratique

Les données se géolocalisent massivement, des SIG s’installent partout, les
tableaux de bord se répandent et tous les gisements de données sont sollicités pour
servir au pilotage des collectivités et des administrations. Les données non géoréférencées
seront demain inutilisables. A la différence des entreprises, les
collectivités ne se délocalisent pas (c’est même à cela qu’on les reconnaît !) Sur ces
territoires qui sont leur souci propre, les questions liées au changement climatique,
aux données environnementales, au tourisme, au développement économique, à la
mixité sociale et à l’aménagement du territoire, vont requérir de plus en plus d’outils.
Nous pouvons affirmer avec peu de chance de nous tromper que la révolution à venir
sera celle de l’espace numérique. L’internet était un espace sans lieu. Il se pourrait
bien que les réseaux, après nous avoir affranchi des distances qui nous séparaient,
en viennent à se ré-enraciner dans les lieux que nous habitons, les routes que nous
parcourons, les espaces où nous rêvons.
A la suite de la lettre 14 de l’Adullact, un groupe SIG s’est monté. Il regroupe des
citoyens, des techniciens des collectivités, des acteurs de l’entreprise. Objectif :
réfléchir et faire ensemble.

vendredi 8 juillet après-midi - USAGES GENERIQUES

  • 14h00
    Déploiement bureautique et poste de travail

Etat des lieux et perpectives (les choses vont vite !)

Paul-Pierre CRUCCIANI (sous réserve) Douanes, Ministère des Finances
Thierry JOLLY (sous réserve) Ministère de l’équipement
Anthony MILAN ingénieur d’études, Direction générale de la gendarmerie
nationale
Christophe CAZIN OpenOffice.org

Pourquoi et comment la gendarmerie nationale migre-t-elle vers la suite bureautique
OpenOffice.org ? Cette décision s’inscrit dans une logique de performance au meilleur coût et
d’une démarche de rationalisation du système d’information. Pour ce faire, la gendarmerie a
basé sa conduite du changement sur un logiciel métier qui s’appuie sur OOo. Ce logiciel est
lui aussi développé par une communauté ... de gendarmes ! Cette conférence développera
les motivations et la démarche suivie. En ouverture, la gendarmerie évoquera son approche
générale des logiciels libres et vers quelles solutions elle se dirige.
Les Douanes, les ministères des Finances et de l’Equipement ne sont pas en reste.

  • 14h50
    Migrer en « full web » grâce au libre

Retour d’expérience : la place du libre dans l’évolution d’un système d’information

François RAYNAUD DSI, ville d’Arles

Le schéma directeur de la ville d’Arles avait en 1997 deux objectifs : créer un
réseau haut débit unique pour la téléphonie et pour l’informatique, et mettre en place
des applications client-serveur dans une ergonomie windows avec les outils (business
object, bureautique) permettant une plus grande autonomie des utilisateurs. Mais
alors que le réseau haut débit constitue pour la ville un atout essentiel pour son
développement, les technologies web fondées principalement sur le modèle du logiciel
libre remettent en cause les investissements dans les applications clients serveurs
fondées sur le modèle éditeur - propriétaire.
En effet la ville d’Arles s’est orientée naturellement vers les progiciels du marché
dans les techniques les plus modernes de l’époque. Aujourd’hui, il y a une quinzaine
d’applications client-serveur (GRH, GF, Election, Etat Civil, Permis de construire,
services techniques ...). En 2005, ces technologies sont devenues obsolètes. Les
nouvelles technologies internet révolutionnent le secteur.
Nous aurons dans les prochaines années des choix de renouvellement à faire.
La fin du client-serveur ou client lourd est inéluctable. L’arrivée du logiciel libre est à
prendre en compte. De plus, avec l’Adullact, les collectivités ont la possibilité de
collaborer entre elles et de redéfinir leurs rapports avec les sociétés de service afin

  • 1)de se rendre indépendantes des stratégies de sociétés de service
  • 2)de mettre en place une informatique participative (groupe de travail) plus
    souple et mieux adaptée à l’organisation
  • 3)de mutualiser les développements avec d’autres collectivités.
  • 14h50
    Gestion de bases de données libres et service public

Etat de l’art, migration et retour d’expérience

Michael CARNEY MySQL AB
Stéphane SCHILDKNECHT PostgreSQL
Vincent BARBEROT

Maturité des projets, exemples de migrations, organisation du support,
exemples de grandes applications publiques adossées sur des systèmes de gestions
de bases de données libres, etc..
vendredi 8 juillet - 16h00-16h50 amphi Paris
Les serveurs libres et le service public
Etat de l’art, migration et retour d’expérience
Michel Marie MAUDET directeur technique, Linagora
Jean-Piere LAISNE président du consortium Objectweb
Les serveurs et le middleware libre sont non seulement à maturité, mais
deviennent désormais des références en matière de sécurité et de stabilité. Etat de
l’art en la matière. Tableau de l’utilisation dans les grands comptes publics.
Perspectives d’évolution.

  • 16h50
    Voix sur IP en libre

Des solutions de voix sur IP existent en logiciel libre ! Etat de l’art et perspectives.
Opportunités pour les services publics.

Yvon RASTETTER Cabinet Rastetter
Thomas DEILLON Centre de Ressources Informatique de Haute-Savoie -
CRI74

La VoIP (Voice over IP) permet la téléphonie via le Net et les réseaux
d’entreprises basés sur le protocole Internet. En évitant les réseaux téléphoniques
fixes traditionnels, les administrations et les collectivités ont la possibilité de réduire
leurs coûts. En matière de performance, de fiabilité et de sécurité, la VoIP est à
maturité. La moitié des dirigeants d’entreprise ont un objectif de voix sur IP à deux
ans. Le premier argument étant la réduction des frais de téléphonie fixe.

samedi 9 juillet au matin - DEVELOPPEMENTS SPECIFIQUES

  • 09h00
    Education

Les Espaces Numériques de Travail libres sur fonds publics

Michèle DRECHSLER inspectrice de l’Education Nationale, IEN TICE Moselle
Jean-Claude FERNANDEZ chercheur, directeur du Centre de Ressources
Informatique de Haute-Savoie
Jean-François BILLAUD professeur au Lycée Pilote Innovant de Jaunay-Clan
Pierre JARRET professeur, SIL-CETRIL, Mutualibre

Le libre a toute sa place à l’école. De nombreuses solutions libres ne manquent
pas d’intéresser les collectivités locales, les communes chargées de l’équipement des
écoles. Des solutions libres comme SLIS, Pingoo, AbulEdu ou Skolelinux sont
utilisées dans de nombreuses écoles et favorisent ainsi la mise en place du B2I .. et
cela à moindre prix. Les ENT constituent un enjeu important pour le système éducatif,
en offrant des outils, des services, des contenus pour les utilisateurs de la
communauté éducative. A la clé : "travailleur mieux" ... avec les nouvelles
technologies de l’information et de la communication, des paramètres et des
problèmes devront être pris en compte : Quelle place pour le libre ? Quel périmètre
pour les ENT ? L’aménagement du territoire : les municipalités rurales n’ont pas les
moyens d’acheter un ENT. Quel dispositif prévoir avec des regroupements d’écoles ?
Le partenariat Education nationale / collectivités territoriales s’impose pour une
généralisation des TIC à l’école. Le libre pourra être fédérateur de projets communs.
Le Libre, Education et collectivités... trio gagnant ?
Quels outils devons-nous proposer comme environnement de travail aux
écoliers, aux collégiens, aux lycéens et aux étudiants ?

  • 09h50

Des logiciels génériques pour la santé

Mutualisation en logiciel libre dans le monde hospitalier

Pascal KUCZYNSKI directeur technique de l’Adullact

Ideopass, Plan Blanc, Domurpic... les applications pour la santé en logiciel libre
arrivent sur la plateforme adullact.net. L’Adullact encourage l’effort de mutualisation en
matière d’informatique hospitalière. Avec le CHU de Tourcoing, l’Agence Régionale
Hospitalière de Bourgogne, le GMSIH, etc.
Etat des lieux et perspectives.

  • 11h00
    Le tourisme

Lieu s’il en est de partage d’information, le tourisme est-il fait pour le libre ?

Laurent DELAGE Technicien au Centre Départemental de la Charente,
développeur UPCT, Président de Linac

Historique des mutualisations dans le domaine de l’information touristique
institutionelle. Du minitel au web : présentation du format Tourinfrance. Présentation
de l’extranet de collecte de saisie des fêtes et manifestations, et du logiciel de gestion
de photothèque développés et diffusés en GPL par le Comité Départemental du
Tourisme de la Charente. Des missions semblables et des besoins communs.
Problème de la cartographie ... Présentation succincte des usages tourisme du projet
Upct.org. Annonce de la création du groupe Tourisme de l’Adullact.

  • 11h00
    Erlang, un langage pour l’Administration Electronique

L’apport de la « programmation concourante »

Michaël REMOND, Erlang-fr

Le langage Erlang est particulièrement adapté aux processus concourants.
L’administration électronique va voir une montée en charge particulièrement rapide et
critique. Les choix techniques en matière d’architecture logicielle sont importants. Ils
peuvent éviter de surdimensionner inutilement les équipements grâce à des gestions
de processus très performants.
Pour autant, Erlang n’est pas un langage facile d’accès : langage fonctionnel, à
base de processus plutôt que d’objet, il bouscule les habitudes de la majeure partie
des développeurs. Une visite guidée s’impose.

  • 11h50
    Télécentres

Des lieux qui s’inventent aujourd’hui : la chance du travail de demain

Denis MARION directeur des Télécentres au Réseau National des Télécentres
Mohammad MUJADEDI IV LTD Responsable du projet E-Madinah (Arabie Saoudite)
Jérôme BAUDIN Xoops4Moodle.org
Patrick SINZ Ethiqa SAS

Intuitivement les télécentres sont des lieux de travail avec des PC connectés à
l’Internet, mais comment ? avec quels services et après ? quels sont les modèles
économiques qui peuvent s’appliquer aux télécentres et les rendre pérennes ?
Cet atelier examinera les éléments techniques des plate-formes nécessaires au
déploiement des télécentres, et les modèles économiques permettant de rentabiliser
leur exploitation. Ces modèles seront examinés dans différents contextes, urbain,
rural, et dans les pays émergents.
Une attention particulière sera portée sur les services qu’un télécentre peut
mettre à disposition, que ce soient des services de communications ou de contenus
comme dans le cas du télé-enseignement.

- 11h50
Gcod : génération de code

Pour des applications solides et le partage des spécifications en amont du code

Patrick GUEDJ projet Gcod

Fabriquer de grands logiciels avec des critères de qualité de type industriel reste
une préoccupation de premier plan. Pour résoudre cette crise du logiciel différentes
voies ont été explorées (preuves de programmes, langages ...). Elles se sont révélées
insuffisantes. La solution paraît aujourd’hui résider dans la génération de code à partir
de modèles formels établissant un lien entre l’informatique et les structures
algébriques, au moins en ce qui concerne les applications dites de gestion.
Les enjeux économiques et culturels de la réalisation d’un générateur de code
libre, produisant en ligne des applications libres, et permettant de mutualiser des
modèles d’applications, sont importants.
Le projet gcod www.gcod-project.org vise à réaliser ce générateur.

L’Adullact présente
www.e-mairie.fr
un site métier actif
et un CD bootable,
pour une mairie en ligne
en logiciels libres
métiers
La Lettre Informatique
des Collectivités Locales
participera à la distribution de
ce CD

Posté le 27 juin 2005

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