Le collectif SavoirsCom1 prend acte de la modification apportée par L’Inist au service RefDoc.
Ce changement fait suite à la mobilisation que SavoirsCom1 avait lancée en 2012, avec le chercheur et blogueur Olivier Ertzscheid. Plus de 600 personnes avaient demandé à l’Inist de revoir son service et des centaines de chercheurs et de professionnels avaient fait le choix de déréférencer leurs articles de la base Refdoc. Nous avions mobilisé une large communauté de chercheurs dans le sens d’une plus grande cohérence avec la politique d’Open Access menée par le CNRS.
Pour mémoire, Le collectif avait rappelé à tous les auteurs en colère que la meilleure manière de favoriser le développement de la recherche est de déposer ses articles dans des Archives ouvertes notamment HAL. Des services comme Héloise et Sherpa-Romeo permettent par ailleurs de savoir quelle version de l’article (avant ou après validation par un comité de lecture) l’auteur est en droit de déposer.
L’INIST avait bien essayé d’appliquer à la hâte une rustine très imparfaite que nous avions dénoncée.
Plus d’un an après la fronde de la communauté scientifique, l’INIST vient de prendre au sérieux le besoin d’une plus grande cohérence dans l’accès à l’information scientifique. Un communiqué a été très largement envoyé. On peut y lire :
Dès aujourd’hui chaque article présent dans Refdoc ET disponible en accès libre parmi l’un des trois réservoirs suivants -HAL, Persée ou Revues.org- est signalé par un pictogramme. Il suffit de cliquer sur l’url affichée pour accéder au texte intégral. Si l’article est une postpublication, l’article n’est dès lors plus proposé à la vente. S’il s’agit d’une prépublication, nous avons pris l’option de laisser le choix à chaque utilisateur soit d’accéder gratuitement à la version prépubliée signalée soit de commander l’article dans sa version publiée.
Plus précisément, la FAQ indique :
A ce jour 90 000 références présentes dans Refdoc sont signalées en libre accès. Le principe de rapprochement des références se déroule en deux étapes consécutives :
- la première utilise le DOI (Digital Object Identifier) de chaque référence moissonnée et le compare avec les DOI présents dans Refdoc
- la seconde consiste à comparer tous les mots du titre article de chaque référence moissonnée avec chaque référence présente dans Refdoc. L’ISSN, s’il est présent dans la référence moissonnée, est également utilisé pour renforcer la qualité du rapprochement.
Par défaut, toutes les références sont considérées comme des postpublications excepté les références issues de HAL, lorsque l’auteur lui-même a spécifié lors de son dépôt qu’il s’agissait d’une prépublication. Le nombre de documents déclarés en prépublication est d’environ 2000. En cas de rapprochement erroné ou manquant constaté, veuillez prendre contact avec nos services : *protected email*
Savoirscom1 se félicite de ce changement qui montre que la mobilisation est efficace à combattre les enclosures. Nous espérons que l’INIST ajoutera comme annoncé d’autres bases pour étendre le nombre de liens avec l’Open Access.
Cela nous encourage à poursuivre les actions dans le cadre de notre Manifeste.
Il faut toutefois noter que cette évolution ne règle pas les questions de violation du droit d’auteur, liées à l’exploitation commerciale des articles dans le cadre de RefDoc, qui a entraîné deux condamnations en justice et pour pour lesquelles un procès est encore en cours devant la Cour de Cassation.
Ce message a été envoyé à l’ensemble des signataires de la pétition qui ont souhaité suivre les évolutions de cette affaire.