Longueur d’ondes : un bilan de la deuxième édition (décembre 2004)

Le deuxième festival de la radio et de l’écoute s’est déroulé les 3, 4 et 5 décembre 2004 à Brest. La troisème édition est en cours de préparation (cf. l’article sur la programmation à venir). et un projet de web radio est à l’étude...

La deuxième édition de Longueur d’ondes s’est tenue à Brest les 3, 4 et 5 décembre 2004 dans quatre lieux différents. Le Musée des Beaux-Arts nous a rouvert ses portes pour les séances d’écoute et de rencontre et les soirées d’ouverture et de clôture. Le petit théâtre du Quartz, scène nationale de Brest, a accueilli la journée de la fiction radiophonique en partenariat avec France Culture et la SACD. L’Université de Bretagne Occidentale a à nouveau prêté son concours à l’organisation et à la tenue d’une table ronde autour des pratiques radiophoniques des jeunes auditeurs. Enfin, l’École Supérieure d’Arts de Brest s’est associée au festival en créant un nouveau lieu d’écoute et en mettant en place un atelier de création sonore lors de la semaine du festival. Sans oublier deux événements en amont du week-end, la projection du film d’Elia Kazan, Un homme dans la foule au Mac Orlan (Brest) et à La Salamandre (Morlaix) et un concert du collectif d’artistes sonores Ouïe Dire au Vauban

Ainsi s’est déployée la toile de Longueur d’ondes pour une deuxième édition que nous n’avions même pas envisagée lorsque nous vint l’idée d’un festival de la radio et de l’écoute, tant le pari du partage de la création radiophonique sous toutes ses formes semblait improbable. Après le succès de la première édition (retours très positifs du public et des professionnels et 1 200 entrées), le projet d’une deuxième n’était pas moins risqué : passé l’enthousiasme de la découverte, saurions-nous réinventer sans lasser, convaincre à nouveau le public, retrouver la convivialité de la première édition ?
Pour relever ces gageures, l’association a évolué, s’est étoffée autour d’une équipe de bénévoles élargie et d’un poste de permanent pour six mois, s’est installée dans un local prêté par la Ville de Brest. Un fonctionnement plus adapté à l’organisation d’un tel événement qui n’aurait pas manqué de s’essouffler en en restant au stade du « tout bénévolat ». Nous avons aussi pu compter sur le renouvellement de la grande majorité de nos partenariats (collectivités territoriales, lieux pré-cités, France Culture, l’Ina...) et sur le soutien des sociétés d’auteurs (SCAM et SACD) ainsi que sur l’arrivée de nouveaux partenaires (Les Inrockuptibles, Nagra France Audio et TDF).

Le résultat a suivi : 2 000 entrées tout au long du week-end, des lieux réinvestis par le public, une atmosphère toujours conviviale - du moins selon les retours de nos visiteurs -, de nouveaux invités qui ont engendré de belles rencontres (Emmanuel Laurentin, Ivan Levaï, François Coulon, Christian Clères, Irène Omélianenko, l’équipe de l’Ina, Pierre Billard et ses Maîtres du mystère).
Quant aux nouvelles propositions, loin de concurrencer d’autres parties de la programmation, elles ont su trouver leur place et attirer de nouveaux publics. Nous pensons tout particulièrement au travail d’écoute et de sélection autour de la fiction radiophonique mené en amont du festival avec cinq classes de CM 2 de l’agglomération brestoise qui a abouti à la séance du samedi matin au Quartz.

Le festival s’est donc achevé sur une impression positive, nous convainquant de poursuivre l’aventure tout en restant conscients des améliorations à apporter : nous rendre plus disponibles pour l’accueil du public et des invités (bien que plus aidés cette année, l’équipe demeure restreinte et nous nous sentons toujours accaparés par un certain nombre de contingences d’organisation), améliorer l’enchaînement des séances du dimanche pour proposer la séance de clôture plus tôt dans la soirée et dans de meilleures conditions, mieux faire participer les producteurs de radio venus de toute la France suite à la sélection de leurs œuvres, mettre en place de véritables ateliers de création radiophonique pour ne pas en rester à l’écoute, notamment avec les élèves de CM 2, approfondir l’ouverture vers les radios étrangères...
La troisième édition s’efforcera de combler ces lacunes et de proposer une programmation nouvelle, toujours placée sous le signe de la création et de l’éclectisme en radio.

Posté le 23 avril 2005 par Longueur d’ondes