Le CACI de Val-Morin, Centre d’Accès Communautaire à Internet, est un organisme communautaire autonome à but non lucratif, fondé en 1998 dans le cadre du programme PAC (Programme d’accès communautaire) d’Industrie Canada. L’originalité de ce CACI est d’offrir des formations internet et informatiques sur la plateforme Linux.
Au niveau local, le CACI est également un centre de télétravail et d’apprentissage aux technologies de l’information et de la communication. Cet organisme a mis en place un véritable carrefour de services et participe du développement local par son partenariat d’affaires [1]. Sur le plan régional, le CACI de Val-Morin est l’initiateur de projets tels que le service gratuit de covoiturage en ligne « vertigogogo » [2].
Mise en place du « Libre »
Claude Demers, directeur du CACI de Val-Morin a initié en 2004 et avec le soutien de nombreux acteurs du CACI, la conversion du parc informatique à la plate-forme Linux.
- Désormais chaque terminal est équipé avec la suite logicielle bureautique libre Open office et
le système d’exploitation ouvert EduLinux. Développé par la faculté de Génie de l’Université de Sherbrooke associé au Groupe d’Utilisateurs de Linux de cette université et MandrakeSoft Canada. Edulinux est une distribution Québécoise à destination du grand public et des milieux éducatifs et communautaires.
- Le portail du CACI utilise également Lutèce. Ce moteur de portail gratuit et facile d’appropriation permet de créer rapidement un site internet ou intranet dynamique basé sur du contenu (HTML, XML...)
« Libre comme ça », c’est parti !
- Le 6 mars 2005, la toute nouvelle coopérative de solidarité librecomme.ca a été crée pour répondre aux besoins spécifiques des milieux communautaires et municipaux. Cette coopérative sera vouée principalement à la promotion et au soutien du logiciel libre et de la plateforme Linux [3].
Cette alternative aux outils propriétaires permet de réduire les frais en logiciels. De plus, ce projet représente un moyen aux citoyens de s’approprier des outils pour apprendre, se former, produire et participer à des projets d’économie sociale.
- La constitution du Conseil d’Administration c’est composée comme suit : M. Michael Averill (président), M. Stéphane Picard (vice-président), M. Alexis Charrette (secrétaire), M. Aldéi Darveau (trésorier) et Mme Danielle Soulières (administratrice). M. Claude Demers a été choisi par le CA en tant que Directeur général de la coopérative. [4]
- Jean-Marc Lugand, administrateur du café-Eco bistro de Val-David, était également présent car des actions communes avec Val-Morin sont en projet.
- Les membres du CACI Val-Morin ont aussi chaleureusement accueilli quelques acteurs du Logiciel Libre de Montréal :
Omar Bickell, représentait le Koumbit, collectif de travail auto-géré et hébergeur communautaire sans but lucratif
Robin Millette, représentait le groupe de réflexion sur le Libre à Montréal, Cogitateurs-agitateurs, ainsi que le FACIL, Facil pour l’appropriation collective de l’informatique libre.
Dagrain Valérie, représentait la section Logiciel Libre de CICM.
Le libre...bien plus que ça
Guy Tsogbe, originaire du Bénin, est bénévole au CACI Val-Morin. Il se dit ravi que sa formation en électromécanique puisse être utile ici, pour développer et réparer les machines : « c’est dans ce centre que j’ai pris connaissance de Linux. » Pour Guy, Linux représente la possibilité que « le monde parle d’une seule voix car Linux rassemble et englobe tout le monde ».
Le travail discret et indispensable de Guy rappelle surtout que de tels projets collaboratifs reposent principalement sur des ressources et volontés humaines.
Le CACI est membre du Réseau québécois des CACI, un organisme de plus de 1200 centres à travers le Québec. Le CACI de Val-Morin est signataire de la plateforme québécoise de l’Internet citoyen.
Cette initiative lancée par Communautique, vise l’appropriation sociale et démocratique des TIC, en favorisant des projets et réflexions sur l’Internet citoyen, l’impact des technologies au quotidien, le droit à l’accès et le défi de l’accès universel aux technologies. [5]
