Le copyright, cible de Porto Alegre

Au forum brésilien, une table ronde sur les logiciels libres pour assouplir, voire abolir, la propriété intellectuelle.

La prochaine révolution passera par le numérique. « La plus grande
bataille du XXIe siècle sera celle contre la mainmise sur les
technologies par les multinationales », déclare Lawrence Lessig,
professeur de droit à l’université de Stanford (Californie), fondateur
de Creative Commons, altermodèle du strict copyright (1). Samedi matin,
dans l’espace Pensée autonome, un vieux dock en bordure du fleuve
transformé en centre de conférence, plus de mille jeunes écoutent
débattre les papes du logiciel libre. Parmi eux, Gilberto Gil, le
ministre brésilien de la Culture.

Extrait de l’article publié par Par Christian LOSSON
lundi 31 janvier 2005 dans Liberation )

Faut-il, pour autant, abolir la propriété intellectuelle ? Pour Lessig,
les brevets doivent exister, mais être « light ». Il faut, dit-il,
commencer par les « désacraliser », au nom d’un « nécessaire
rééquilibrage ». Il rappelle : « En verrouillant les droits de propriété
intellectuelle, le gouvernement verrouille aussi les flux de
connaissance. Il continue à entraver la lutte contre le sida via les
génériques en multipliant les accords bilatéraux avec la Chine ou le
Maroc, des textes plus contraignants que ceux existant à l’Organisation
mondiale du commerce. »

L’industrie culturelle accuse les pirates de piller ses coffres. « Mais
qui en profite, s’interroge John Perry Barlow, les créateurs ou
l’industrie du disque ? Qu’est-ce qui conduit à l’uniformisation de la
musique, les échanges peer-to-peer ou la stratégie d’éviction des
groupes prétendument non rentables ? »

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Posté le 1er février 2005

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