Les ordinateurs recyclés dans la réinsertion professionnelle

Extrait d’un article de 01 net par
Arnaud Devillard , 01net., le 02/11/2004

L’association Argi récupère les anciennes machines des entreprises et administrations pour équiper les chômeurs et les démunis. Sans parvenir à satisfaire toutes les demandes.

A ses débuts, en 1997, l’Association régionale gestionnaire de structure d’insertion (Argi) créée par des étudiants de l’université de Marne-la-Vallée voulait lutter contre « l’exclusion sous toutes ses formes » . Depuis deux ans et demi, elle se concentre sur une action bien particulière : l’équipement des plus démunis en ordinateur.

Pour cela, l’Argi récupère des machines auprès d’entreprises et d’administrations à l’occasion de renouvellement de parc informatique, les remet à niveau et les livre aux intéressés. Dernier arrivage ce mardi matin : quarante-six postes de France 3.

L’association a établi ses priorités. Elle équipe d’abord les personnes qui entrent en formation dans le cadre d’un parcours de réinsertion professionnelle. Puis celles qui en sortent et celles qui sont suivies à l’issue d’une telle formation. Après, ce sont les Rmistes ou encore les familles dont les membres travaillent mais qui n’ont pas les moyens d’acheter un ordinateur.

Pour pouvoir bénéficier de cette action, il faut cependant adhérer à l’Argi, soit 50 euros par an. Il faut dire qu’en moyenne, l’association, qui ne reçoit aucune subvention, investit 110 euros pour remettre en état un ordinateur. Elle ne peut en effet les donner dans l’état où elle les reçoit. « On récupère des ordinateurs qui n’ont pas de vocation multimédia , explique Gérard Houri, fondateur et délégué général de l’association. Ils n’ont pas toujours de lecteur de CD-Rom, pas de carte son, pas assez de RAM, le disque n’est pas assez large. On rachète les composants nécessaires pour compléter. »

Posté le 7 novembre 2004

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  • Novembre 2004
    18:42

    > Les ordinateurs recyclés dans la réinsertion professionnelle

    par Ascoët

    Cet article est édifiant et révoltant. Rien qu’avec les ordinateurs dont se débarasse EDF, il y en aurait des points PAPI, des ménages pauvres, des associations, collectivités et entreprises équipés. Comme quoi, EDF se préoccupe aussi peu des dégats (humains et écologiques) causés par les mines de silicium et les réserves d’eau potable que par le nucléaire. Mais que font-ils de tous ces ordis pour en faire une telle consommation annuelle ? Si c’est pour inventer l’EPR ou l’ITER, merci bien... Qu’attendons-nous pour organiser au niveau mondial un réseau de collecte ? Ras le bol de cette société, vivement que la Terre explose et qu’on en finisse.