Les participants aux rencontres d’Autrans 2012 :
Reconnaissent et approuvent les efforts des collectivités pour installer le très haut débit sur tout le territoire, et notent leur intention de mettre à disposition les données d’usage public et d’encourager les processus d’innovation ouverte et collective.
Attirent néanmoins l’attention sur le fait que la majorité de la population est malhabile, voire désarmée face à la diversité des outils logiciels, au moment où la quasi totalité des citoyens dispose d’un terminal multifonctions (téléphone portable, tablette ou ordinateur portable) et où les façons de travailler sont profondément transformées, dans un sens plus coopératif, par l’usage de ces outils.
L’année 2012, compte tenu de la crise sociale et économique va inévitablement susciter une évolution majeure des pratiques. Tout converge aujourd’hui vers un passage à l’échelle : des modes de vie plus durables (économie sociale et solidaire, consommation collaborative, tiers lieu, coworking…) seront rendus possibles et accélérés par la médiation et la maîtrise des usages numériques.
Les participants font observer que :
- la compétitivité de l’économie et plus généralement le bien être de la société nécessite désormais que tous les citoyens aient accès à l’ensemble des outils et services numériques, et puissent en comprendre et maîtriser les usages.
- les pratiques agressives qui se sont développées sur Internet nécessitent que chacun, dûment alerté, sache se prémunir contre les intrusions et les manipulations, qui peuvent aller jusqu’à prélever les données les plus confidentielles des individus comme des entreprises, et même transformer les ordinateurs personnels en zombis.
Considérant que le numérique transforme profondément la manière de lire écrire et compter et que la mission de l’enseignement, dès le primaire, est précisément d’apprendre à lire écrire et compter, affirment que la pratique des outils numériques devrait en conséquence figurer dans les programmes scolaires dès le primaire, alors qu’elle est actuellement reléguée aux classes scientifiques de la fin du secondaire.
Plus généralement estiment indispensable de rééquilibrer les efforts de financement, majoritairement orientés vers les équipements physiques (la fibre optique par exemple) en faveur des usages du numérique, avec lesquels le grand public est encore peu familier et trop vulnérable.