Quand l’Open data rejoint la problématique du référentiel général d’interopérabilité

Une information reprise de la lettre de l’association des Maires des Grandes villes

Alors que les initiatives de villes se multiplient [1], que le portail data.gouv.fr doit bientôt ouvrir, le cadre de l’Open data progresse.

En octobre, la mission Etalab a ainsi publié la licence ouverte s’appliquant par défaut à toutes les données publiées par l’Etat sur le futur portail. Cette licence « est compatible avec les standards des licences Open Data développées à l’étranger et notamment celles du gouvernement britannique (Open Government Licence) ainsi que les autres standards internationaux (ODC-BY, CC-BY 2.0) » explique la mission EtatLab. Cette licence de type « BY » ne requiert de la part des réutilisateurs que la seule mention de la source des données, sous forme par exemple d’un lien hypertexte vers les données concernées.

« Ce cadre de réutilisation des données prémunit les futurs usagers de tout risque lié au code de propriété intellectuelle, les droits inhérents à la réutilisation des données étant par ailleurs explicitement indiqués » explique le site spécialiséRegards citoyens. Ce même site remarque cependant que les collectivités ont ajouté la clause SA (share alike) qui oblige les réutilisateurs de données à laisser les données enrichies en libre accès. « Ce modèle cherche à encourager l’innovation par la redistribution contributive. En ce sens, ce type de schéma est de nature à favoriser l’émergence de petits acteurs, en contraignant les grands oligopoles existants à sortir d’une logique d’accaparation des données pour adopter une logique de partage » commente le blog spécialisé qui souligne que les deux licences sont compatibles.

Cette question des licences réglées reste celle des formats : l’utilisation de formats propriétaires peut en effet nuire considérablement à la diffusion des données. Sur ce point, on soulignera qu’il existe un cadre pour les administrations : celui du référentiel général d’interopérabilité publié en 2009. Celui-ci a le mérite d’exister mais reste peu contraignant en ne comportant que des « recommandations » sur les formats et non des obligations. En outre, le RGI n’a pas été mis à jour depuis sa publication alors qu’il était censé être évolutif et co-élaboré… La nouvelle super direction informatique de l’Etat (la Disic) a hérité de ce dossier mais s’ils y travaillent, rien n’a filtré…

[1Parmi les dernières villes à s’être engagées, on signalera Nantes et Montpellier, les communautés urbaines de Bordeaux et Toulouse.Voir cettecarte de l’Open data signée LiberTic.

Posté le 1er décembre 2011

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