Il y a encore des pays qui sont centrés sur le Fordisme et le Taylorisme
(la France par exemple) et d’autres qui essaient de développer un
nouveau modèle économique s’appuyant sur les TIC (L’Irlande, le Suède,
le Brésil, le Canada et évidemment les États-Unis). Cette nouvelle
économie nous permet, à nous Québécois, de passer du stade de Québec.inc
à Québec.com.
La nouvelle économie ne fait pas disparaître l’ancienne mais s’y
superpose. Elle n’a rien à voir avec les /dot-coms/, les prises de
contrôles et les scandales que nous venons de connaître, elle est
nouvelle parce que les idées, les méthodes et les clientèles sont
nouvelles. Son objectif principal est de développer de nouvelles
clientèles pour leur offrir, en temps réel, des produits à des prix plus
compétitifs dans un contexte de mondialisation.
Le terme nouvelle économie est peu précis mais il a l’avantage d’être
utilisé par tous ; le terme /network economy/ est préféré par les
anglophones et /économie du numérique/ par les francophones.
Qu’est-ce qui est nouveau ?
Elle se ramifie à partir de la prolifération de niches de toutes sortes
qui ne réagissent plus à des clientèles de masse mais aux exigences de
chaque groupe de clients. A cause de son caractère interactif, cette
économie est liée à l’attention que doit lui porter le consommateur,
c’est une /attention economy./ C’est aussi une économie qui fonctionne
en temps réel et, parce qu’elle fonctionne en temps réel grâce à des
communautés financières synchronisées en trois fuseaux (Amérique, Union
européenne et Asie), elle est vulnérable à tout événement négatif lequel
fait perdre confiance aux gens. En fait,la nouvelle économie repose
principalement sur un facteur intangible, la confiance dans le système,
autant des consommateurs et des petits investisseurs que des financiers
et des promoteurs (et ce niveau de confiance a été sérieusement ébranlé
par les scandales de Enron, WorldCom, etc. aux États-Unis, Vivendi en
France et Cinar au Québec).
Cette économie transforme quelque chose d’abstrait, les informations, en
produits ; elle deviennent des bits électroniques qui peuvent être
copiés et diffusée si rapidement qu’elle déplace les marges des
bénéfices. Le développement des NTIC rend possible la mondialisation,
la mobilité et l’accélération, qui préparent le nouveau bond ; d’où les
liens étroits qui se tissent entre la nouvelle économie et les TIC.
La spirale finance/Internet
Ce dossier analyse la spirale finance/Internet son moteur principal et
la valeur ajoutée sa matière principale. Il analyse les raisons qui
ont suscité l’implosion de la bulle boursière durant sa première étape
de 1995-2000 ; étape qui ne signale pas une récession mais plutôt une
réorganisation du tissu économique et la préparation d’un nouveau bond
économique. Il analyse surtout les stratégie émergentes derrière le
projet 2015,/ faire d’Internet un espace hors taxe d’ici dix ans.
Le prochain bond se prépare déjà depuis trois ans.
- Serons-nous parmi ses
principaux acteurs ? - Quelles sont les tendances que nous devons étudier
et les nouveaux outils que nous devons apprivoiser ? - L’avenir ne
sera-t-il qu’américain ? - Sinon, quelles stratégie devons-nous développer
?