Les data en forme : Demo.Cratia pour suivre les débats parlemantaires

Cette semaine, attaquons par du sérieux : parlons politique. Les 19 et 20 octobre se tenait à Varsovie un événement essentiel dans le monde de l’Open Data : l’Open Governement Data Camp. Parmi les 400 participants, il y avait notamment les deux créateurs de Manufactura Independente, un studio de design basé à Porto. Ils venaient y présenter le dernier projet auquel ils ont participé : Demo.cratica (en portugais), un superbe outil permettant d’explorer le parlement portugais à travers les data.

Intéressé par le contenu des sessions parlementaires ? Demo.cratica a ce qu’il vous faut : un calendrier des sessions depuis 2009 permettant de naviguer parmi les transcriptions des débats. Au survol d’une date sur le calendrier s’affiche le mot le plus souvent cité dans les prises de paroles du jour, pratique pour parcourir les thématiques abordées. Lorsque vous vous penchez sur la retranscription d’une session parlementaire, en plus des textes des interventions, Demo.cratica propose une visualisation “statistique” des échanges. Vous pourrez ainsi facilement voir quel groupe parlementaire a le plus pris la parole, via quels députés au sein de ce groupe ou quels sont les grands thèmes abordés.

Pour ne rien gâcher, la mise en forme de ces données est plus que léchée et les sources de Democra.tica sont regroupées sous la forme d’un logiciel libre et donc disponibles sous licence AGPL. Quoi de plus naturel lorsque l’on sait que ce projet est né, il y a 9 mois, au cours d’une session Hackday à Porto ?

Depuis le temps qu’on vous le dit : hacker c’est bien, c’est bon.

Continuons avec la politique côté finances. On a pu voir en France que l’exercice des primaires présentait un solde plus que positif. Outre-Atlantique Matt Stiles, journaliste pour NPR et auteur du blog The Daily Viz, s’est amusé avec les data de la Commission nationale électorale. Il s’est posé une question simple : d’où viennent – géographiquement – les 90 millions de dollars engrangés par les candidats républicains depuis le début de l’année ?

Sa réponse tient en 10 cartes : la première, globale, affiche les données de tous les candidats, les neuf autres présentent la provenance des fonds candidat par candidat. On regrette juste qu’il n’ait pas poussé jusqu’aux quelques lignes de HTML5 qui auraient permis de présenter l’ensemble avec plus de simplicité et d’ergonomie qu’un long scroll.

Posté le 25 octobre 2011

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