Devenir un Fab Lab et faire parti du réseau du Fab Lab du MIT : 4 points clés

Un article repris du site Fablab.fr, site du réseau français des Fab Lab

Comment devenir un fablab "MIT"

Quels sont les facteurs clés qui vont permettre de déterminer si un "lab" peut être considéré comme un "fab lab" et utiliser le logo du réseau des Fab Lab du MIT pour sa promotion.

Traduction d’un message de Sherry Lassiter, Manager du Programme du Center for Bits and Atoms du Massachusetts Institute of Technology

  • Ouverture  : Premier point et le plus important, l’ouverture du Fab Lab au public est essentielle. Un Fab Lab a pour objet de démocratiser l’accès aux outils et machines pour permettre les inventions et les expressions personnelles. Le Fab Lab doit être ouvert au public gratuitement ou en échange de services (animation, formation, etc.) aux moins une partie de chaque semaine. C’est un point vraiment essentiel.
  • Charte  : Les Fab Labs suivent la charte des fab labs : (en Anglais) (En Français). Cette charte doit être publiée quelque part sur le site web du Fab Lab et affichée dans le Fab Lab.
  • Outils et partage : Les Fab Labs doivent partager des outils et processus communs. Un lieu de prototypage n’est pas l’équivalent d’un Fab Lab. Une imprimante 3D n’est pas un Fab Lab. L’idée est que les labs partagent de la connaissance, des savoirs, des plans, des designs et collaborent avec d’autres Fab Labs nationalement et internationalement. Si un Fab Lab fabrique quelque chose à Boston et envoie les fichiers et la documentation nécessaires, vous devez pouvoir reproduire ce projet facilement. On doit être capable de travailler de la même manière aussi bien dans les Fab Labs Français que dans les Fab Labs du Ghana, d’Afrique du Sud, d’Amsterdam ou de Boston.

La liste des machines commune aux Fab Labs se trouve à cette URL et ici une liste de logiciels opensources ou gratuits (utilisés également en ligne et dans les cours assurés par laFab Academy ).

Ce sont les processus, les codes et les possibilités qui sont importants. Il faut donc une découpe laser pour fabriquer des designs en 2D et 3D, une fraiseuse de précision pour réaliser des circuits imprimés, des moules, une découpe vinyl pour des circuits flexibles et l’artisanat, un établi un peu sophistiqué pour travailler l’électronique et programmer des microcontroleurs de type arduino, scratch kits, Pico Crickets et Mindstorm.

C’est également des microcontroleurs peu chers de type Atmel AVRs ou autres qui permettent de créer ses propres outils de développement.

Enfin, si vous arrivez à avoir les fonds conséquents, une défonceuse à bois de type Shopbot pour construire des meubles de travailler de grandes surfaces de bois.

Une imprimante 3D chinoise peu chère avec une résolution acceptable a été ajouté à la liste récemment.

- Réseau et communauté : Vous devez participer au réseau des Fab Labs et ne pas rester isolé. Ceci pour faire parti d’une communauté de partage de connaissances. La vidéo conférence est une des manières pour rentrer en contact avec les autres Fab Labs. Se rendre aux meeting annuels du réseau des Fab Labs en est une autre. (FAB7 cette année au Pérou du 15 au 20 aout). Collaborer et réaliser des partenariats à travers des workshops, des projets, des concours avec d’autres Fab labs en est encore une autre.

Ensemble, ces quatre caractéristiques permettent de créer cet environnement appelé Fab Lab. Si ces quatre conditions sont retenus, vous pouvez utiliser le logo, s’appuyer sur la légitimité du MIT pour lever des fonds, et rendre visible le Fab Lab.

Une autorité nationale peut-être d’une importance critique pour supporter et animer le réseau et la communauté des Fab Labs du Pays. (NDTR : C’est ce que fait la Waag Society aux Pays-Bas par exemple). Certaines organisations protègent la marque et le logo des Fab Labs en lui apposant une licence.

  • NTDR : Aux Pays-Bas également, la licence est gratuite - elle coute en réalité 1euro par an, ceci en rapport à la loi Néerlandaise). Mais ce n’est pas vraiment l’esprit de l’opensource, néanmoins chacun fait ce qu’il souhaite.
  • NTDR : Toujours au Pays-Bas, la Waag Society a préféré licencié les Fab Lab afin de le protéger contre une utilisation commerciale de la marque ou sa dénaturation). Ce type d’autorité locale peuvent vraiment aider dans la mise en place de Fab Labs, pour publier des ressources, etc. A certain moment une autorité nationale peut-être intéressante à mettre en place.

A la question de la vidéoconférence en Français, celle-ci rentre probablement en conflit avec l’idée d’une collaboration internationale. Les labs pourraient avoir des vidéos conférences des rencontres et des ateliers dans des sessions séparées et en Français à un niveau local, et disposer d’un autre canal réservé aux communications, à la collaboration et à l’ouverture en Anglais. Il pourrait être intéressant d’offrir des cours en Anglais en Français, mais que les canaux ne s’isolent pas pour devenir des silos.

Publier des ressources, des documents, des tutoriaux en Français pourront bénéficier à un très grand nombre de fabbers dans le monde.

Contacter Sherry Lassiter : sherry.lassiter@cba.mit.edu

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Posté le 2 octobre 2011

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