Lien social, accès accompagné, expression multimédia, compétences numériques : appel à projet sur les usages 2011 du pays de Brest

L’image au delà de la différence

Projet porté par Canal Ti Zef

Porteurs du projet :
- L’association Canal Ti Zef
Eric Le Lan (salarié de Canal Ti Zef)
et Stéphane Ac’h (administrateur de Canal Ti Zef)

Partenaires confirmés :

  • Association les Genêts d’or
  • La Maison du Cidre à Argol
  • Le lycée Fénelon projet ULIS

Partenaires envisagés :

  • La Mutualité Française
  • La Maison Relais à Brest
  • Collège de Penn ar C’hleuz
  • Les papillons blancs (esat de Brest)

Présentation de Canal ti zef :
Canal Ti Zef est une association de vidéo brestoise, créée en 2001. Elle est
reconnue d’éducation populaire.
Des réalisations. Canal Ti Zef réalise des documentaires mais pratique surtout l’accompagnement de projets (réalisations de films, reportages, clips...) ainsi que des ateliers d’initiation à la pratique audiovisuelle dans des écoles, des centres aérés, des foyers de personnes handicapées...

Le Festival Intergalactique depuis 2001, ce rendez-vous international, imaginé par Canal Ti Zef, a lieu tous les ans en octobre. Son principe : des films, des ciné-concerts, des rencontres, des concerts, des débats .

Des diffusions. L’association a aussi mis en place un catalogue de distribution de documentaires et organise régulièrement des projections-débats dans des cinémas, des associations, des bars ou des cafés-librairies essentiellement en Bretagne...

Un outil pour construire et se construire… L’éducation populaire : à Canal Ti Zef, elle vise l’émancipation individuelle et collective en permettant à tous et à toutes de réaliser ses projets vidéos. Ainsi, si nous avons réussi à le faire. Pourquoi pas vous !
L’association Canal Ti Zef, c’est 60 personnes adhérentes, 10 membres “actifs” à l’année, 3 salariés (deux CDD et un CDI).

Le projet :
Canal Ti Zef a mis en place de nombreux ateliers vidéo auprès d’un public très varié sur la ville de Brest, mais également sur le pays de Brest.
En effet, nous avons organisé et animé des ateliers vidéo auprès de collégiens, de centres aérés, de personnes en situation de marginalisation, de publics exclus, de publics handicapés.

Ces ateliers ont pour le moment permis de réaliser plusieurs films et d’offrir un accès à l’audiovisuel à de nombreuses personnes.

Aujourd’hui, nous souhaitons pouvoir continuer et développer nos interventions dans l’ensemble du pays de Brest auprès de nouveaux publics, et continuer le travail déjà engagé. L’aide du pays de Brest nous permettra de proposer des ateliers à moindre coût, mais surtout de proposer des interventions plus longues, plus pérennes et donc plus
abouties afin de favoriser l’autonomie des personnes encadrées. En effet, les ateliers que nous menons n’ont pas seulement pour but l’apprentissage des techniques audiovisuelles, mais sont un prétexte à la rencontre et un moyen d’interroger le monde qui nous entoure.

Des interventions pour quel public ? :

Notre projet se fait auprès de plusieurs publics différents avec la volonté à chacune des occasions de montrer que la vidéo peut être un outil à la portée de tous.
Ces interventions se font auprès de personnes handicapées (foyer de vie, ESAT, IME, accueil de jour, IEM), d’écoles (CLIS, projet ULIS, projet d’école), centres aérés. Notre volonté étant de proposer à des personnes n’ayant pas accès de manière évidente à la vidéo de s’y essayer et de se rendre compte que c’est possible pour eux aussi de s’en servir.
Par exemple, nous cherchons à travailler avec des foyers pour personnes handicapées comme les foyers de vie, foyer d’accueils médicalisés, centre d’éducation motrice. Notre idée étant d’utiliser et de valoriser leur différence. C’est ainsi, qu’un fauteuil électrique peut se transformer en outil pour faire de très bon travelling.

Pour réaliser ces ateliers, nous devons en amont avoir régulièrement des échanges avec les équipes éducatives. En effet, si nous,intervenants, savons tout ce qu’un atelier vidéo peut apporter dans un établissement, l’équipe éducative n’en a pas forcément conscience ou bien ne se sent pas à même de mettre en place une telle action. Ces temps d’échanges et de préparation en amont des ateliers sont donc très importants à mettre en
place. Pour ces échanges, nous avons l’avantage d’avoir à plusieurs reprises déjà travaillé avec ces publics dans différents établissements et d’avoir comme coordinateur une personne disposant d’une formation initiale de moniteur éducateur, également intervenante à l’ITES (institut de formation pour les travailleurs sociaux).

Quels bénéfices pour les participants ? :

La réalisation d’un film, la participation à un atelier vidéo, au-delà du plaisir de réaliser quelque chose, a plusieurs avantages au niveau éducatif pour la personne qui y participe.
Pour commencer, il y a le fait d’effectuer une action collectivement. Ceci implique de travailler avec les autres, de choisir ensemble ce que l’on filme, ce que l’on veut raconter.
Cela permet donc d’aller au-delà d’une réalisation faite côte à côte, mais bien de permettre une réalisation en commun.

Par ailleurs, nous intervenons à l’ITES sur une table ronde autour de “l’image de soi”. La réalisation vidéo est un outil très intéressant sur ce thème, au-delà de montrer et de présenter son image aux autres au travers de la caméra. En effet, réaliser un film c’est aussi prendre confiance en soi, réussir à participer à un projet du début à la fin. Et puis, la création d’un film c’est aussi permettre l’expression sous plusieurs formes : l’expression
gestuelle ou par la parole pour celui que l’on verra à l’image, mais aussi celle du regard au travers des images et du montage. D’ailleurs, grâce au montage il devient possible de simplement se tromper, de reprendre, de refaire la prise et donc de gagner une confiance de soi.

Enfin, l’aboutissement du projet entraîne par la suite une diffusion du film ou du journal vidéo et là aussi, ces temps permettent de valoriser les participants individuellement et en groupe.

Le but de ces interventions :

La finalité de chacun des ateliers que nous proposons est construite individuellement en fonction de chaque projet, en partant du projet pédagogique, de l’envie des participants et de leurs expériences précédentes.

Cependant, plusieurs liens existent entre tous :

  • L’accès à un nouvel outil que représente la vidéo sous la forme de films réalisés avec un caméscope, mais aussi avec une webcam, un appareil photo ou un téléphone portable.
  • La réalisation d’un film, quel qu’il soit, demande un travail collectif important : qui prendra le son ? Qui se chargera de filmer ? Qui contrôle l’image et le son ? Qu’est ce qu’on filme et pourquoi ? Il y a autant de postes que de questions importantes à se poser lors de la réalisation d’un film. Pour réussir un projet audiovisuel, il faut apprendre à travailler ensemble et à respecter l’autre, à écouter et à dialoguer.
  • Pour réaliser un film, il est aussi important de définir précisément le sujet et donc de travailler en amont sur l’écriture d’une histoire, d’un scénario ou d’une problématique.
    Cette partie du travail permet de développer l’expression collective à travers une écriture collective des participants et participantes de l’atelier.
  • La diffusion publique, avec la mise en ligne des films sur le site de Canal Ti Zef, mais aussi ceux de différents partenaires et la diffusion publique (“réelle”) des films afin que les participants aux différents ateliers puissent présenter leurs réalisations. Ce point nous semble très important afin de valoriser le travail fait par les réalisateurs en herbe.

En effet, faire un film, réussir à finir un projet est quelque chose de valorisant en soi, mais quoi de plus gratifiant pour l’estime de soi que de pouvoir le présenter en public, micro à la main.

  • Ainsi, lors d’une précédente expérience, nous avons par exemple assisté à un échange entre des personnes handicapées, résidant en foyer de vie et une trentaine de spectateurs venus voir différents films, les premiers expliquant aux seconds les techniques employées pour réaliser un film d’animation. A la distance et à la peur des premiers instants a succédé l’attention la plus parfaite... Un autre exemple, dans une école primaire, avec des enfants d’une CLIS expliquant aux CM2 les secrets de la
    réalisation d’un court métrage d’animation qu’ils avaient réalisé. Ces mêmes CM2 qui les décriaient comme étant les handicapés dans la cour d’école, ont longuement questionné les réalisateurs pour comprendre comment animer un personnage.
  • On voit bien par ces deux exemples que si la finalité visible du projet se limite souvent au film, bien souvent un travail sur l’estime de soi grâce à la réalisation peut aller bien au-delà de quelques minutes tournées et montées sur un dvd ou un site internet. Ce qui se passe avant la diffusion, comme ce qui se passe après, est tout aussi important.

Le matériel utilisé lors de ces interventions :

Pour les ateliers vidéo, nous utilisons le même matériel que celui dont nous disposons pour réaliser les différentes productions de l’association. Nous travaillons donc avec des caméscopes tri-CCD semi-professionnels. Nous utilisons également des pieds pour une meilleure stabilité d’image et permettant à des personnes ne disposant pas d’une dextérité suffisante de tenir une caméra. Pour la prise de son, nous travaillons avec des micros
externes et régulièrement des perches.
La partie montage vidéo est faite sur Premier Élément. Nous étudions actuellement les logiciels Luciole, Myrtille et Stop motion utilisables sous Linux pour proposer des outils libres de droits sur du montage en image par image (pour les films d’animation).
Pour les ateliers, en raison du nombre souvent important des participants, nous utilisons aussi un vidéo projecteur pour projeter un « écran » d’ordinateur où l’ensemble du groupe peut se repérer durant le montage et des écrans de contrôle lors du tournage pour permettre au groupe de bien visualiser la captation.

Par contre, nous ne disposons pas pour le moment de pied de caméra pouvant se fixer sur des fauteuils ni de tablettes pour poser les caméras. Ces outils sont pourtant très intéressants pour rendre accessible le cadrage aux personnes en fauteuil, nous pensons donc investir dans ce matériel ainsi que dans une télécommande à grosse touche pour simplifier le tournage aux personnes qui ne disposant pas d’une bonne dextérité.

La forme de ces interventions :

  • Ces interventions prennent plusieurs formes, certaines se déroulent sur une semaine,d’autres sur plusieurs journées à intervalles réguliers, en fonction d’un projet de classe ou d’établissement. Cependant, l’ossature des interventions reste la même :
  • Découverte sous la forme de jeux avec la caméra : les bases de l’ utilisation et le principe du cadrage et des plans.
  • Découverte du montage et des “trucages”.
  • Écriture du film, de l’histoire.
  • Mise en place du tournage.
  • Tournage du film.
  • Montage.
  • Diffusion.

Déroulement des ateliers :

Il est proposé deux types d’ateliers.

Atelier découverte :

Ce premier est proche des kino cabaret. C’est à dire réaliser un atelier vidéo sur une durée fixée à 2 ou 3 jours, avec dans la foulée la présentation et diffusion des films réalisés en public.
La différence avec les Kino cabaret étant la place de l’accompagnement. En effet, s’ il est rare que les groupes de Kino cabaret disposent d’un même accompagnateur sur l’ensemble du temps de création du film, les ateliers « découverte », eux, disposent du début jusqu’à l’aboutissement du projet, d’un accompagnateur professionnel qui a pour but d’enseigner les techniques de bases mais aussi de guider le groupe vers ce qu’il est
possible, ou non, de faire.

Sur ces ateliers, le temps étant compté, il ne s’agit pas, en fin de réalisation, de savoir faire un film, mais bien plus d’une découverte avec l’idée de donner envie, par la suite, de se former plus en profondeur aux techniques vidéo mais aussi de déconstruire certain aspect de la vidéo : le fond bleu ou comment décrypter les trucage du bulletin météo, le micro-trottoir ou comment s’essayer au journalisme...

Ces ateliers se déroulent de la manière suivante :

  • 1ère journée : rencontre entre les participants (de 4 à 10 personnes), jeux de découverte de la caméra et des différents plans, découverte des différents “postes” pour mettre en place un film (cadrage, prise de son, comédiens...), écriture collective du scénario,
    recherche des lieux de tournages et costumes.
  • 2ème journée : tournage du film
  • 3ème journée : fin de tournage si besoin, montage et diffusion public du film, remise du DVD du film à chacun des participants.
    Lors de ces ateliers, la musique et les images extérieures sont libres de droit.

Ce sont ces ateliers que nous allons proposer à la maison du cidre à Argol.
Ceux-ci étant ouverts à tous et toutes, ils demandent une part importante en communication afin de les faire connaître. Ce travail est fait en amont depuis le local de Canal Ti Zef (dossier de presse, réalisation d’une affiche, conférence de presse) et par le partenaire de l’atelier.

A la suite de l’atelier (sous réserve de l’accord des participants et de leurs représentants légaux), les films sont mis en ligne et continue d’être disponible sur le site de Canal Ti Zef au travers de mediablog et mediaspip. Ce travail de mise en ligne est également réalisé depuis le local de Canal Ti Zef.

Atelier initiation :

Cet atelier est plus long. La finalité étant de permettre aux participants, sans devenir des “professionnels de la vidéo”, de disposer de bases afin qu’ils puissent par la suite prendre une caméra et mettre en place des projets par eux même.

Afin de mettre en place ces ateliers, nous avons dans un premier temps des échanges avec l’équipe éducative chargée du lieu où nous allons. A la suite de cette réunion, un calendrier avec les différentes actions est mis en place. Ces réunions se font au local de Canal Ti Zef ou bien dans l’établissement.
A la suite de ces échanges et en fonction du nombre de séances choisies, un calendrier est validé.

Il comprend, comme les ateliers découvertes, des temps de jeux avec la caméra, des temps d’écriture et de discussion avec le groupe pour déterminer le contenu du film (fiction, reportage ou film d’animation et contenu de celui-ci). Ces moments permettent d’approfondir le fond et la forme du film, ce sont aussi des temps d’appropriation, des idées et des outils, qui permettent aux participants de s’impliquer d’autant plus dans le
projet.
Le travail d’écriture est lui aussi plus important : lors des projets de fiction un travail sur les costumes, sur le son ou le décor ; lors de la réalisation de reportages et documentaires un travail sur la mise en place d’interviews, le rôle du micro, la problématique...
Lors de ces ateliers, nous prenons également le temps de regarder différents films réalisés lors d’ateliers ainsi que des productions professionnelles que nous avons le droit d’utiliser.
Par cette partie “analyse de l’image” nous proposons aux participants de se rendre compte du rôle de la musique, des voix off et, de manière plus générale, des possibilités qui existent en dehors des formats télévisuels bien connus. C’est après que la mise en place du film se fait.
Le montage est, à l’inverse des films “découverte”, en grande partie réalisé avec les participants. Cependant, quand les connaissances en informatique ou les capacités intellectuelles des personnes sont trop limitées, une partie du montage est faite au local de Canal Ti Zef par l’encadrant.

A la suite de l’atelier (sous réserve de l’accort des participants et de leurs représentants légaux), les films sont mis en ligne et continue d’être disponible sur le site de Canal Ti Zef au travers mediablog et mediaspip. Ce travail de mise en ligne est également fait depuis le local de Canal Ti Zef.

Ces ateliers sont généralement programmés sur 10 interventions.
C’est cette forme que nous privilégions pour le projet ULIS et dans les établissements pour personnes handicapées.

Détails des différents ateliers :
Pour chacun des projet, nous travaillons en partenariat avec la structure. Nous ne souhaitons pas faire de « prestation de service » ni du film de commande comme on nous le demande parfois. Dans chacun des lieux nous mettons en place un travail de collaboration avec une personne déférente (éducateur, professeur...) afin de définir au mieux la cadre du projet, les envies, les possibilités... Pour tous ces projets les discussions sont encore en cours.

Détail des partenariats :

Les foyers de vie et foyer d’accueil médicalisés du site de Loperhet.
Dans les deux cas il s’agit d’un public adultes de personnes handicapées mentales résidant dans ces foyers. Dans chaque lieux et durant cinq semaines, l’après-midi, (soit 25 demi-journées au total) reparties en mars, avril, mai et juin 2011. Lors de la première semaine, les participants découvriront l’outil audiovisuel et ses possibilités à travers des jeux (technique du fond bleu pour faire découvrir les effets spéciaux, micro trottoir pour se former à la prise de son, à l’interview, et plus généralement à aller vers les autres et questionner sur un sujet, petites scènes avec des playmobil pour faire découvrir le principe de l’« image par image » et de l’animation). Par la suite, lors de la semaine suivante, des discussions avec le groupe de participants et l’éducateur référent permettront de choisir la direction à prendre (fiction, reportage, animation, clip...) Ce choix ce fait dans un dialogue permanent avec les partenaires. Si la notion de plaisir est
importante, lors de ces ateliers, nous tenons aussi à ce qu’il y ait un sens.

Nous ne souhaitons pas nous contenter de « faire une animation » mais bien de faire découvrir des techniques et surtout, grâce au film, de créer des temps de rencontres, de discussions qui sortent du quotidien. Ces temps ont lieu aussi bien lors de la préparation, lors des tournages que lors des diffusions. Nous ne percevons pas le film comme une fin en soi mais un moyen pour créer ces rencontres et ces discussions.

Le temps de tournage, selon le sujet choisie, s’étale sur environs deux semaines. La dernière semaine d’atelier étant consacrée au montage, aux choix des séquences comme à la découverte des techniques de montage. Les cinq semaines d’ateliers se terminent par la projection du film à l’intérieur de la structure, en présence des participants, des résidants, des familles, et des salariés de l’établissement. Les participants présentent leur démarche et répondent ensuite aux questions du publics. Par la suite d’autres diffusions publiques du film seront organisées par le biais du réseau de diffusion de Canal Ti Zef et lors du festival intergalactique organisé au mois d’octobre. Ces projections, lors de séances de films tout publics, permettent des rencontres inattendues.
Nous cultivons en effet la volonté de sortir des chemins battus et créer une véritable mixité en intégrant les films réalisés en ateliers à la programmation du festival et en accueillant leurs réalisateurs comme il se doit. Cela permet aussi aux participants d’être intégrés à une organisation différente que celle de leur milieu habituel.

Un atelier similaire sera réalisé à l’ESAT des papillons blanc de Brest
échéancier prévisionnel : les premières prises de contacts ont eu lieu et l’atelier devrait se dérouler là aussi sur 25 demi-journées mais avec des rendez-vous hebdomadaires. Ces ateliers devraient débuter en septembre 2011. (sous reserve d’accord avec la direction)

La Maison du Cidre à Argol :
Six séances de trois journées durant les vacances d’été. Les participants se
renouvellent à chaque séance. L’objectif principal étant la découverte par des jeux et le décryptage de la télévision. La maison du cidre et son musée travaillant à l’année à faire découvrir des pratiques écologiques et des savoirs-faire locaux, nous souhaitons travailler ensemble en touchant un public qui ne souhaite pas simplement « bronzer idiot » mais aussi donner du sens à leurs vacances. Nous souhaitons donc toucher un public familial,
de vacanciers ou d’habitants de la presqu’île. Pour plus d’information sur le contenus de ces ateliers se reporter aux « ateliers découvertes » détaillés précédemment. En amont, un travail de communication sera effectué, par le biais de l’office du tourisme de Crozon, la mairie d’Argol, la maison du cidre et la presse afin de faire connaître les ateliers. Une participation, à prix libre, sera demandée aux participants.

Le lycée Fénelon projet ULIS :
Il s’agit d’un atelier qui sera mis en place de mars à juin avec une classe du lycée brestois. Un groupe de jeunes autistes a pour projet de réaliser une fiction avec l’aide d’une professeur, coordinatrice du projet. Deux journée d’initiation auront lieu les 4 et 15 mars et une semaine de tournage est prévu au mois de juin, suivie d’une diffusion publique au lycée.

Fiche de poste de l’encadrant des ateliers :
La personne salariée chargée de l’accompagnement des projets aura pour mission :

  • De répondre aux demandes d’ateliers vidéo.
  • De préparer en amont de l’atelier, avec les partenaires et l’équipe éducative, le contenu pédagogique des ateliers. Il s’agit aussi d’établir ensemble les réelles envies de chacun. Nous savons notamment par expérience que les envies d’un directeur de foyer, ne seront pas forcément les mêmes que celles des participants à l’atelier...

Il faut aussi clarifier les possibilités réelles de ce type d’atelier, en fonction de la durée de celui-ci. Il arrive en effet régulièrement que soyons contactés pour “faire un court métrage”... en 2 jours ! Si beaucoup de structures sont en attente d’un résultat concret après l’atelier, la plupart des participants pourrait se contenter de “jouer avec la caméra”. S’il faut parfois rabaisser les objectifs de départ et les clarifier ( un film de “seulement 2 minutes” ne veut pas dire que les participants se sont tournés les pouces durant 1 semaine !). Il faut aussi insister auprès de certains participants sur les possibilités de diffusions publiques, et la joie que cela procure.
Durant le déroulement de l’atelier, la personne salariée doit veiller à ce que le projet se déroule comme prévu, et à ce que chacun trouve sa place dans la fabrication du film.
C’est là encore une question de dialogue permanent. Certaines personnes sont plus à l’aise pour poser des questions, d’autres pour faire du montage avec un ordinateur, mais il faut veiller à ce que tout le monde participe. Pour cela, nous avons pu remarquer que le rôle de l’animateur de l’atelier est avant tout d’encourager les participants. L’impression que la réalisation d’un film est une chose trop complexe en soi est encore très tenace.
Nous sommes là pour la déconstruire.

Coût total du projet : 11000 Subvention accordée : 5000
Posté le 29 juin 2011 par F. Morvan

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