Violence à l’école, difficultés à se concentrer, facilités à « zapper », nos adolescents grandissent dans un monde où ils sont en permanence sollicités, abreuvés d’informations non hiérarchisées, cibles d’une politique marketing offensive.
Animés par les mêmes envies que les générations précédentes (amitié, amour, popularité, découverte de leur sexualité, etc…), ils utilisent les moyens mis à leur disposition par les adultes. Mobiles, réseaux sociaux, blogs, forums, ils sont séduits par l’illusion que l’estime de soi se construit en un clic.
Derrière l’écran, il paraît plus facile d’être soi-même. On se sent rassuré, parce que toujours en contact avec sa génération. On se risque à parler à l’inconnu, on se masque, on goûte à l’adrénaline en pensant que l’écran protège enfin de tout. On se met en scène, à travers son profil de réseau social, à travers son propre blog, on dessine le début du long chemin qu’est la quête identitaire. On se sent libre et singulier.
Mais bien vite, comme dans la vie « non-connectée », nos adolescents se retrouvent confrontés à devoir adopter des modèles de genre déjà existants au risque de ne plus être considérés par leurs pairs. Bien vite, les informations qu’ils ont laissées derrière eux les rattrapent. Ils nous rappellent chaque jour un peu plus, que sans les adultes, ils ne parviennent plus à briser le diktat des apparences, pas plus qu’ils ne parviennent à avancer seuls dans la difficile construction d’une citoyenneté responsable.
L’association médi@ltérité mène dans les régions Ile de France et Midi-Pyrénées des projets d’éducation dans un objectif de prévention de la violence, notamment en milieu scolaire.
