Quelques jalons pour un historique de l’informatique dans le système éducatif français

un article du magazine de l’EPI, Association Enseignement Public & Informatiqu

Nous recevons périodiquement des demandes de précisions concernant l’histoire du déploiement de l’informatique et des TIC dans le système éducatif. Nous répondons en envoyant les textes que nous possédons dans les archives de l’association. Il nous paraît opportun de mettre progressivement ces textes sur le site EPI à la disposition de tous.

Un article repris du site de l’EPI "Association Enseignement Public & Informatique"

* Un « survol rapide » des débuts aux développements actuels « Bref historique de l’informatique dans le système éducatif ».

  • Nous reproduisons ici, l’éditorial du numéro 1 du Bulletin de l’EPI. Rappelons que l’association a été fondée en février 1971 par les premiers stagiaires en formation « lourde » d’un an chez trois constructeurs : IBM, CII et Honeywell-Bull. (voir l’article d’Émilien Pélisset plus haut dans cette rubrique).
  • Les « conclusions » des Actes du Séminaire pour « L’enseignement de l’informatique à l’école secondaire » organisé par l’OCDE (OCDE/Centre pour la Recherche et l’Innovation dans l’enseignement) avec la collaboration de la Direction de la coopération du MEN. Ce séminaire s’est déroulé au Centre International d’Études Pédagogiques de Sèvres, du 9 au 14 mars 1970. Les actes ont été publiés par l’OCDE en 1971 (268 pages).
    Il est communément admis que l’introduction de l’informatique dans l’enseignement général français trouve son origine dans ce séminaire. La circulaire ministérielle 0-232 du 21 mai 1970 (BOEN n° 22 du 28 mai) précisera les objectifs.
  • En 1970, se fondant sur les conclusions du séminaire de l’OCDE (ci-dessus), le Ministère de l’Éducation nationale lance l’expérience française d’introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire, dite maintenant « Expérience des 58 lycées ». Elle est née de la prise de conscience d’un phénomène de société : « L’informatique est un phénomène qui est en train de bouleverser profondément les pays industrialisés et le monde moderne en général. (...) L’enseignement secondaire tout entier et dès la classe de 4e ne peut rester à l’écart de cette révolution. Il doit préparer au monde de demain dans lequel ceux qui ignoreront tout de l’informatique seront infirmes... ». (Circulaire ministérielle n° 70-232 du 21 mai 1970).
  • Dans le cadre de l’expérience des « 58 lycées » la Délégation à l’informatique passe contrat avec l’École Supérieure d’Électricité pour la définition d’un langage adapté aux besoins de l’enseignement secondaire. Ce sera le Langage Symbolique d’Enseignement (L.S.E.).
    D’usage simple et de syntaxe française, il permet de larges échanges autour de la conception, de la mise au point et de la diffusion de logiciels pédagogiques créés de toutes pièces par une communauté active d’enseignants. Le texte présenté, « La Saga du LSE et de sa famille », a été rédigé par un des « pères » du langage LSE.
  • « Clefs pour l’introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire », de Jacques Arsac, Directeur de l’Institut de Programmation de Paris, est paru dans le numéro spécial de décembre 1976 du Bulletin de liaison de la section « Informatique et enseignement » de l’INRDP (Service des études et recherches pédagogiques). Que pouvait-on attendre de l’informatique dans l’enseignement, compte tenu du fait qu’il n’était pas question – à cette date – de l’enseigner pour elle-même ?
  • En novembre 1978 (le rapport Nora-Minc date de janvier 78), le Président de la République, Valéry Giscard d’Estaingt, demande au gouvernement d’élaborer un nouveau plan informatique pour accroître l’efficacité et la compétitivité du système économique. Tous les ministres sont sur le pont notamment Christian Beullac. En février 1979, 10 000 micro-ordinateurs sont annoncés. Voici le plan pour l’Éducation présenté par le Ministre, en novembre 1980, lors du « Mariage du siècle » Éducation et Informatique.
  • Le rapport Simon, L’éducation et l’informatisation de la société, présenté au Président en août 1980, a fait date dans l’histoire de l’informatique pédagogique. Un des premiers plaidoyer pour un enseignement de l’informatique pour tous « parce que l’informatique est un phénomène important dans l’ordre de la connaissance, que ses idées vont se diffuser dans les autres disciplines, qui ont besoin de ses méthodes et de son langage, et que ses conséquences seront essentielles pour nos sociétés. Il faut donc l’enseigner à tous les jeunes Français ».
    Nous en présentons ici deux extraits, la « Conception d’ensemble » et le « Récapitulatif des propositions », ainsi que l’annexe 1 : « Informatique et enseignement général » de Jacques Arsac.
  • L’option informatique des lycées. Première partie : La naissance d’une option. Jacques Baudé retrace l’émergence et la mise en place de l’option informatique des lycées (1980-1984) dans son contexte « politique », ainsi que la création du Comité Scientifique National (CSN), où il représentait l’EPI qui joua un rôle si important dans la naissance et le développement de cette option. Il s’appuie sur les informations et articles publiés dans le Bulletin de l’EPI et autres documents de l’époque.
  • Comme le rappelle le Président de l’EPI, dans l’éditorial du Bulletin n° 48 de décembre 1987, l’expression INFORMATIQUE PÉDAGOGIQUE, couramment utilisée par l’association et largement reprise, a été lancée par l’EPI dès le début des années 80. Elle englobe à la fois – dans l’esprit de ses créateurs – l’informatique « outil » pour les différentes disciplines et l’informatique « objet » d’enseignement.
  • En 1980 la revue Éducation et informatique consacrait son n° 37 de septembre-octobre au dossier : « Avantages (inconvénients ?) pédagogiques de la simulation sur ordinateur ». Cette revue pédagogique des éditions Nathan était exclusivement consacrée à l’EAO. Elle avait comme rédacteur en chef Wladimir Mercouroff et comme rédacteur en chef adjoint Christian Lafond. Voici la « présentation du dossier » par Jacques Hebenstreit et l’article « Simulation et enseignement des Sciences naturelles » de Jacques Baudé, Christian Bravard, Jean Yves Dupont.
  • À la suite du changement de gouvernement, le SGEN demande au nouveau Ministre de l’Éducation nationale, Alain Savary, le « gel » du plan informatique. Aussitôt, l’EPI soutenue par les syndicats de la FEN intervient directement auprès du ministre. La réaction de ce dernier est rapide : le 3 juillet 1981, une mission est confiée à Claude Pair et Yves Le Corre. Le 23 juillet, une note annonce pour la rentrée l’accroissement des formations et des équipements, la mise en place expérimentale de l’option informatique en classe de seconde et une importante phase de concertation. Le rapport Pair-Le Corre (auquel l’EPI a activement participé), remis le 15 octobre 1981, va accélérer encore le processus. Nous en publiions une analyse détaillée dans de Bulletin de l’EPI de mars 1982.
  • En juin 1982, la MITIF (Mission des techniques nouvelles, de l’innovation pédagogique et de la formation), annonçait l’élaboration du schéma directeur pour l’informatique, la télématiquue et l’audiovisuel. Le texte de l’EPI, remis au cabinet du ministre de l’Éducation nationale, a été publié dans le Bulletin EPI n° 28 de décembre 1982. Dans l’éditorial de ce numéro on peut lire : « Actuellement, le dispositif d’introduction de l’informatique dans l’Éducation nationale se déploie et s’enrichit mais l’effort de recherche et de formation reste très insuffisant et le pragmatisme l’emporte là où il faudrait un grand dessein. La priorité donnée à la dimension technologique et aux équipements risque de nous engager dans une impasse. Il est de la mission de l’Éducation nationale d’exiger une définition claire des objectifs et des contenus culturels. » C’était une première contribution de l’EPI à la définition d’un schéma directeur. L’EPI a également publié, dans son Bulletin n° 29, un résumé qu’a fait pour elle le Groupe Informatique de l’INRP des propositions que l’Institut a présentées.
  • Les 21 et 22 novembre 1983 a lieu, sur proposition de l’EPI au ministre Alain Savary et avec la participation active de l’Association, un grand colloque « Informatique et enseignement ». Ce colloque a connu une affluence record et a permis aux très nombreux visiteurs de participer à de nombreuses tables rondes et à des démonstrations très variées souvent proposées par les adhérents de l’EPI. Nous reproduisons le discours d’ouverture du ministre de l’Éducation nationale et celui de clôture de François Mitterrand, Président de la République, ainsi que l’intervention de Émilien Pélisset, Président de l’EPI. Les deux discours ont été publiés dans le numéro 32 (décembre 83) du bulletin de l’EPI. Les actes du colloque ont fait l’objet d’une publication CNDP-La Documentation française (Paris 1984).
  • Introduction du Dossier « Les ordinateur à l’école » dans la revue Terminal 19/1984. La revue du Centre d’Information et d’Initiative sur l’Informatisation (CIII) s’est régulièrement intéressée au développement de l’informatique dans le système éducatif. Dans ce dossier elle a notamment longuement interrogé un acteur du terrain, Émilien Pélisset, formé « lourd » dès 1971, fondateur de l’atelier informatique du lycée Gabriel Fauré (Paris) et futur président de l’EPI.
  • Le 25 janvier 1985 Monsieur Laurent Fabius, Premier Ministre, présentait à la presse Le Plan « Informatique Pour Tous ». Voici les 16 premières pages de la plaquette de 144 pages parue en 1985 décrivant les finalités, enjeux, et mise en oeuvre de l’opération « Informatique Pour Tous ».
  • Cette opération souvent décriée, surtout par celles et ceux qui ne l’ont pas connue, a eu le mérite de faire prendre conscience de l’importance de l’informatique pour le système éducatif et au delà pour l’ensemble de la société. Ce plan conçu dans la durée a été malheureusement interrompu pour l’essentiel par un changement de gouvernement.
  • La lettre du Ministre Jean-Pierre Chevènementdu 29 octobre 1985, adressée aux recteurs, inspecteurs d’académie, chefs d’établissements et directeurs d’écoles, a été publiée dans la Revue EPI de décembre 1985. L’association soulignait à l’époque que « malgré ses imperfections et ses lacunes ce texte répond à des attentes de l’EPI. Ainsi il rend caducs les textes antérieurs des directions pédagogiques. Il est dommage qu’il soit si elliptique sur les formations, qu’il n’envisage pour les logiciels que la procédure d’évaluation et qu’il oublie la recherche pédagogique ». Néanmoins, les lettres ministérielles des successeurs de J.-P. Chevènement atteignirent rarement la qualité de celle-ci.
  • Ce texte a été publié dans la brochure Enseignement et technologies nouvelles, supplément à l’US n° 110 du 26 avril 1985, Bibliothèque du SNES, Positions et Recherches, 142 pages.
    Il reprend pour l’essentiel les éléments du discours prononcé par Monique Vuaillat à l’issue du colloque « Enseignement et nouvelles technologies », le 9 décembre 1984, et essaie d’intégrer les derniers éléments de réflexion que l’actualité nous suggère.
  • Le 28 mars 1987, Claude Pair, lors de l’assemblée générale de la régionale EPI-Alsace, fait le point sur « Informatique et Enseignement : hier, aujourd’hui et demain ». Après un voyage dans le temps, sur l’histoire de la rencontre de l’informatique avec l’enseignement, et dans l’espace, pour voir ce qu’il en est dans des autres pays, il nous donne quelques éléments de réflexion sur ce qu’on peut espérer de l’informatique en réponse aux besoins de l’école et aux besoins des élèves. En effet, trop souvent on s’interroge sur le mode « qu’est-ce que l’informatique peut apporter à l’enseignement ? ». Or, il faut plutôt se demander « quels sont les besoins de l’enseignement ? » et, à partir de là, « qu’est-ce que l’informatique peut faire pour satisfaire ces besoins ? ».
  • L’Association Francophone pour la Didactique de l’Informatique(AFDI) a été fondée, de fait, à la suite du premier « colloque francophone sur la didactique de l’informatique », organisé par l’association Enseignement Public et Informatique (EPI), qui s’est tenu à l’Université Paris Descartes les 1er, 2 et 3 septembre 1988. L’AFDI a été active dans la décennie 90, prenant l’initiative des colloques suivants : Namur les 30, 31 août et 1er septembre 1990, Sion du 6 au 11 juillet 1992, Québec les 6, 7, 8 avril 1994 et Monastir les 10, 11, 12 avril 1996. Par la suite, avec la disparition progressive, pas seulement en France, des enseignements de niveau scolaire directement liés à l’informatique, elle est entrée en sommeil.
  • Les nouvelles technologies dans l’enseignement général et technique dit « Rapport Grandbastien » du nom de son auteur Monique Grandbastien, alors professeur d’informatique à l’Université Nancy I.
  • Ce rapport établi à la demande du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique (mais au contenu beaucoup plus général) est paru à la Documentation française en février 1990. L’EPI, qui s’y reconnaissait dans l’essentiel des l’analyses et des propositions faites, en a publié de larges extraits dans son Bulletin n° 56de décembre 1989.

Il est trop tôt pour écrire la suite. Mais les actions de l’EPI se poursuivent pour un enseignement de l’Informatique et des TIC en tant que tel au lycée.

  • En 1990 Lionel Jospin, Ministre de l’Éducation nationale, confie à Didier Dacunha-Castelle la création d’un Conseil National des Programmes (CNP). Pour préparer ses avis le CNP s’appuie, entre autres, sur des Groupes Techniques Disciplinaires (GTD). Le GTD informatique, à vocation transdisciplinaire, est constitué en octobre sous la présidence de Michel Lucas. Son rôle sera de définir, au sortir de la suppression de l’option informatique, la part de l’informatique à introduire dans les programmes des autres disciplines et éventuellement d’évaluer les Ateliers de pratiques (APTIC). Dès 1991, une première série de notes, cadreront le travail à faire dont la note 8 pour Un plan de formation à l’informatique de tous les élèves, de l’école primaire au lycée, les notes 11, 14 et 15 donnerons des propositions de programmes d’informatique à l’école (1992), au collège et au lycée (1993).

En 1993 François Bayrou redéfinit, pour le lycée, l’objectif d’un enseignement de l’informatique pour tous les élèves de 2de et la constitution d’une nouvelle option en 1re et terminale, le GTD publiera une nouvelle série dont la note 16 pour l’Enseignement d’un ensemble de notions et savoir-faire informatiques à l’école primaire, au collège et au lycée.

Les années suivantes seront consacrées, entre autre, à l’élaboration et au suivi de ces programmes (voir « Naissance d’un enseignement » de Chris Boissin), jusqu’à la suppression définitive en 1997, par Claude Allègre, d’un enseignement raisonné de l’informatique au lycée.

L’annexe de la note 16 reprend la liste des notes de réflexion produites par le GTD Informatique de 1990 à 1993. Suivront les programmes de l’option informatique en seconde(1995), puis en première et terminale (1996).

C’est encore M. Lucas qui résume le mieux, dès 1991, le rôle de ce GTD : « les avis du GTD Informatique sont consultatifs : le CNP et la Direction des Lycées et Collèges ne sont en aucun cas tenus de les suivre. Le ministre n’est pas non plus obligé de suivre les avis du CNP. Les connaisseurs pourront ainsi apprécier l’écart entre les propositions du GTD Informatique, celles du CNP, celles de la DLC, celles du Ministre... et les réalités sur le terrain. Le GTD Informatique considère cependant qu’il doit continuer à travailler, et espère bien que les propositions qu’il fait seront prises en compte... un jour. »

  • À l’occasion du discours prononcé devant l’université d’été d’Hourtin(août 1997), le Premier Ministre Lionel Jospin déclarait notamment : « Nombreux sont les enseignants qui utilisent, depuis longtemps déjà, les technologies de l’information. Il faut à présent, en s’appuyant sur ces compétences multiples, généraliser cette pratique... ». Ce discours, au-delà d’un écho médiatique important, avait suscité beaucoup d’espoirs et, pour ce qui concerne l’EPI, la satisfaction de voir les idées défendues depuis plus de 25 ans enfin prises en compte au plus haut niveau. Nul doute que ce discours et les actions qui ont suivi ont marqué un tournant dans le déploiement des NTIC au sein du système éducatif. On trouvera également la conférence de presse de Monsieur Claude Allègre et Madame Ségolène Royal du 17 novembre, le programme d’action gouvernemental, sa lecture EPI et un article du Secrétaire général de l’association paru quelque temps après dans le Monde Informatique.

L’ensemble des articles et documents parus dans la Revue de l’EPI de 1985 à 2001
est regroupé sur le cédérom « 15 ans d’articles de l’EPI ».

Vous en trouverez l’intégralité, téléchargeables au format pdf, ainsi qu’en html pour certains, dans les sommaires de la Revue de l’EPI.

Pour une vue d’ensemble nous proposons une bibliographie complète(1100Ko) ainsi qu’un index des auteurs.

L’ensemble de cette collection a fait l’objet d’un dépôt, par numéro, sur l’archive ouverte EduTice. En outre, plusieurs centaines d’articles intéressant spécifiquement la recherche pédagogique, ont été indexés (titre, auteurs, institutions, résumé...), leurs fiches sont donc directement accessibles avec les outils de recherche documentaire disponibles sur l’archive. http://archive-edutice.ccsd.cnrs.fr/EPI


Et quelques textes et sites sur le sujet

On trouve sur ce site un certain nombre de documents qui complètent cette rubrique.

En particulier :
Introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire. Étude effectuée par MM. Quéniart et Yolin d’octobre 1970 à juin 1971 pour la Mission à l’Informatique du MEN.
Introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire. Étude effectuée par MM. Pitié et Scherer en 1971-1972.

Recherches pédagogiques n° 111, Dossier collectif (où il est essentiellement question de Logo) coordonné par Isidore N’Gosso et Frédérique Robert, 1981, INRP, 70 pages pdf de 1 531 Ko.

Recherches pédagogiques n° 113, INRP, 4e trimestre 1981, 198 pages.

L’expérience française d’introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire, dite maintenant « expérience des 58 lycées », est née en 1970. Cette étude est le résultat d’un travail collectif effectué par le groupe auquel l’INRP a confié le soin d’évaluer « l’expérience d’introduction de l’informatique dans l’enseignement secondaire ».

Rubrique réalisée par le Centre de documentation de la SDTICE.

En particuler, les classements chronologiques des textes réglementaires (depuis 1998) et des rapports et études (depuis 2003).

Par Jean Véronis sur son site « Technologies du langage ».

Pour celles et ceux portés sur la nostalgie...

Posté le 16 février 2011

licence de l’article : Contacter l’auteur