la mise en scène numérique des données (atelier datact)

un article repris du blog "des traces et des liens", cacophonie sur les nouveaux médias numériques.

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Ce matin, j’ai eu l’occasion de contribuer aux ateliers Datact, projet de l’Agence Le Hub et du Groupe Chronos proposé aux opérateurs de mobilités en vue de discuter de la création d’une bourse de données de mobilités et de travailler plus concrètement sur ce qu’il est envisageable qu’ils fassent ensemble. La séance du jour était le troisième atelier et portait sur l’éditorialisation des données de mobilités [1]. Le support de ma présentation (cf. ci-dessous) et le speech reconstitué a posteriori (disponible ici en version pdf) portait sur « La mise en scène numérique des données de mobilités ». Voici un petit résumé pour la forme :

« La présentation se donne pour objectif de rappeler que l’éditorialisation des données numériques est déjà une réalité dans le domaine de la recherche scientifique et artistique tant à partir de données de téléphone mobile, de données web géolocalisées ou encore d’expérimentations avec les usagers. Ces recherches travaillent déjà sur la complexité des gros volumes de données : le croisement, l’histoire et la visualisation des données. Ils s’inscrivent déjà dans une logique de collaborations et d’ouvertures fructueuses entre les disciplines. À côté de cela, l’ouverture des données publiques des villes et des opérateurs de mobilité n’en sont qu’aux prémisses en France. Pour le dire autrement, le mouvement est en marche, il n’attend aucunement les données des opérateurs de mobilités, il est possible de faire sans eux. Ils doivent se lancer, tester, expérimenter, essayer, échouer... mais ils ne doivent pas attendre, tout retard pris va s’avérer préjudiciable dans les prochaines années. Les futurs services risquent de leur échapper. »

J’ai trouvé les conférences de l’atelier fortement complémentaires sur les points d’entrée de l’éditorialisation des données : résoudre des problèmes ou répondre à des besoins par Giuseppe Attoma de l’Agence Attoma ; les données comme points d’entrée à l’émergence de nouveaux services de mon côté ; et l’expérience usagers afin de faire émerger de nouveaux services par Bruno Caillet de l’Agence Le Hub. Trois points d’entrée distincts présentés permettant alors aux participants d’avoir une vue globale, et surtout de pouvoir réfléchir à ce qu’ils pourraient faire en prenant chaque possibilité comme entrée d’une réflexion ou d’un atelier de co-conception. J’ai trouvé la présentation de Bruno Caillet très pertinente sur la caractéristique anxiogène de l’espace urbain pour les usagers, et la nécessité de s’orienter vers des services rassurants, compagnons, des doudous en somme. Ajoutez-y également la nécessité de combiner les couches numérique et physique lorsqu’il est question de services fortement localisés, via une signalétique adaptée ou encore des bornes physiques, et de toute évolution en cours dans le domaine du mobilier urbain notamment. Entouré des deux designers passionnés, je n’oublie pas la présence de Pierre Laurian, géomaticien de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-Seine, qui a rappelé l’importance de l’histoire contenue dans les données ou encore le fait que des mouvements spatiaux peuvent être mieux représentés sans carte géographique dans certains cas de figure

En conclusion, j’ai finalement trouvé l’éditorialisation de l’atelier des plus cohérentes pour permettre aux professionnels d’avoir une vision globale des possibilités de mise en scène numérique des mobilités.

Pourquoi j’en parle ? Le sujet, surtout dans sa composante gros volumes de données à entrelacer et à analyser pour en faire émerger des idées de services, est toujours mon activité principale. Et par conséquent en discuter également :)

[1Les opérateurs de mobilités ne sont pas les seuls à se poser la question de la mise en scène numérique des données : le secteur des médias, dans une logique légèrement différente, est dans la même dynamique. Sur ce dernier point, je renvoie à la start-up de visualisations interactives de données Dataveyes, dont everydataLab est partenaire.

Posté le 5 février 2011

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