L’opendata dans tous ses états – Veille Nov. III

« L’open data dans tous ses étatst », Une revue d’information sur les données ouvertes au 24 novembre 2010 réalisée par Libertic et reprise du site de Libertic

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Pour commencer cette veille hebdomadaire (sic), retour sur les fondamentaux pour les nouveaux arrivants : Qu’est ce que l’opendata ? Avec un petit rappel des principes de l’ouverture de données.

En France :

« L’OpenData est-elle un produit dangereux selon le gouvernement ? C’est ce que l’on peut craindre en lisant l’article 30 ter de la LOPSSI. […] Par un simple amendement, le gouvernement a introduit, lors des débats au Sénat, une disposition pouvant soumettre à un contrôle de moralité les réutilisateurs de données publiques sous licence. […] Cette nouvelle mesure nous apparaît très grave : elle va à l’encontre totale des principes de l’OpenData dont nous faisons la promotion, et s’oppose plus largement à la liberté d’information. »

L’examen de la loi est repoussé au 14 décembre, ce qui laisse un peu de temps à la communauté pour se mobiliser !

L‘informationsur cet article de la LOPSSI fait le tour du monde et inquiète les activistes. Même Berners-Lee en vient à critiquer la France d’Hadopi. Lire également l’article de pcinpact.

  • Présentation du projet Mashup Marseille Provence 2013. L’objectif est de constituer un répertoire de données urbaines temps réel accessibles et de développer des services. L’axe de travail, les données urbaines. Cette présentation ne représente à l’heure actuelle qu’une maquette.

Au Royame-Uni :

L’ouverture de ces données de dépense révèle l’objectif du gouvernement de faire pressions sur les prestataires pour mettre fin aux tarifs exorbitants pratiqués par certains d’entre-eux et aux dépenses inutiles.

Parallèlement, le Guardian spending data explorer app a été spécialement développé pour rendre accessible l’accès et la recherche au sein de ces données de dépense.

Conséquences de cette ouverture ?

Les administrateurs doivent désormais rendre compte de chacunes de leurs dépenses, ce qui génère parfois un joyeux imbroglio.

Certains affichent clairement les limites de l’ouverture de données « ça ne changera pas le monde ».

En attendant, le gouvernement anglais est tout de même devenu le plus transparent au monde.

Cette annonce du Premier Ministre anglais sur la mise à disposition des données représentera-t-elle le départ d’une révolution démocratique ? Comme l’écrit O’reilly, la nouvelle génération de la démocratie pointe son nez.

  • Pour finir sur le Royaume-Uni, grande annonce de la British Library qui ouvre 3 millions de données sur CKAN. Aussi, l’Open University est la première université du Royaume-Uni à ouvrir l’accès à ses données en ligne. Les étudiants, les chercheurs, les organisations pourront donc désormais chercher, extraire et réutiliser ces données.

Aux Etats-Unis :



  • Paradoxe américain, coté Massachusetts, Michael Morisy qui a développé un site de suivi des dépenses en timbre alimentaire est menacé d’1 an de prison ou 1000$ d’amende s’il ne retire pas les données en ligne qui seraient en violation avec la loi fédérale.

Pour revenir sur le data.gov américain, quelques chiffres de Kundra :

  • 16 états et 9 villes ont créé leurs plateformes de données

  • 256 applications ont été développées à partir de Data.gov

  • 305,692 listes de données sont disponibles sur Data.gov

  • Depuis ses débuts en 2009, datagov a recu 139 million de visites

Voir l’étude approfondie.


En Espagne :

Et ailleurs :

Pioche d’articles :

Projets :

  • iHackLaw, une petite API très simple qui vous permet d’ouvrir les données de Légifrance. Elle permet aux utilisateurs de se créer aisément un outil de veille, ou de rester informé de l’évolution de la législation.

Etudes

Lire l’étude de cas HBS. Lakhani et Vivek Kundra analysent les routes vers l’innovation. Les concepts clés : transparence, participation, collaboration et les applications issues du site data.gov

Evènements :

C’est un rassemblement de citoyens dans plusieurs villes de la planète le 4 décembre pour écrire des applications utilisant des données ouvertes pour encourager l’adoption de politiques d’ouverture des données par les élus locaux et les gouvernements.

  • Via le wiki de l’évènement, nous avons découvert un nouveau mouvement local d’opendata à Marseille, rejoignez-les le 4 décembre au Hackathon.

Le but de cette chasse aux trésors ? Identifier, rechercher, recenser, sécuriser juridiquement les données publiques, existantes ou manquantes, et ainsi faire émerger toujours plus de nouveaux usages. présentation des outils mis à disposition pour cette chasse aux trésors. Au centre de ce dispositif : NosDonnées.fr, version francophone de CKAN

Voir tous ces liens et plus encore sur notre delicious.

Et Libertic dans tout ça ?

Inauguration par la présente d’une section sur nos propres actions.

Nous entrons en effet dans la phase deux de nos revendications. Après plus de 9 mois de sollicitations et d’information auprès des institutionnels et des élus de l’agglomération nantaise, certains représentants ont fini par nous avouer leur impuissance malgré leur intérêt et nous ont encouragé à développer l’opendata par nous-mêmes.

Nous organisons donc le 4 décembre dans le cadre de la journée internationale de l’opendata une rencontre qui aura pour objectif de collecter des données afin d’alimenter la plateforme de données locales que Clever Cloud a accepté de développer bénévolement (cf nos inaptitudes techniques).

Objectif : prouver aux élus – sans lesquels nous ne pourrons pas développer le mouvement sur le territoire – l’intérêt de l’ouverture des données via de la collecte et valorisation.

Citoyens internautes, développeurs, designers : venez nous aider à relever ce pari !

Il est possible de participer à cet événement depuis chez vous via un système de vidéoconférence http://opendatanantes.eventbrite.com/.


Binary Data
Via un article de libertic, publié le 25 novembre 2010

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