ainsi que les autres élèves …
Un besoin d’approfondissement, une difficulté passagère, une maladie… Que faire ? Certains parents pourront passer du temps à aider le collégien, mais là aussi des problèmes peuvent surgir : comment les notions sont-elles abordées aujourd’hui ? Quels exercices utiliser ? …
Une réponse finale est souvent de faire appel à des cours privés pour aider l’enfant. Mais est-ce la seule solution ?
En tout cas, un certain nombre d’acteurs essayent de proposer des alternatives gratuites sur Internet pour offrir des solutions qui s’affichent comme des moyens de proposer une éducation de qualité pour tous. Celles-ci méritent aujourd’hui d’être connues car les contenus proposés sont suffisamment riches :
- Une académie en ligne , du CP à la terminale, est proposée par le Cned ;
- Un site d’« assistance scolaire personnalisée » ouvert à tous (sur inscription) pour permettre à chacun de travailler pour ses lacunes, qui démarre dès la maternelle, est mis à disposition par la Maif ;
- CapBrevet pour réviser son Brevet est réalisé par plusieurs associations d’enseignants Sésamath (qui édite également des manuels), les Clionautes ou Weblettres, qui proposent également d’autres ressources pour les élèves ;
- Un portail sympathique de ressources pour le collège réalisé et maintenu par le CDI du collège Pierre Girardot de Sainte-Tulle : des outils de recherche, des dictionnaires, plein de sites par matière. Très sympa !
L’ensemble donne largement de quoi aider collégiens et parents !
La suite de l’article est pour les plus curieux…
On peut en effet avoir un second niveau de lecture pour regarder quels usages peuvent être faits de ces ressources. L’académie en ligne et l’ assistance scolaire personnalisée sont en effet soumis au droit des auteurs, il est donc clairement spécifié que seul l’usage privé est possible. A priori, donc impossibilité de réutiliser ces contenus en classe, en groupe, pour expliquer à quelqu’un d’autre… Ce n’est pas très grave pour un travail de rattrapage ou de révision, mais c’est clairement une limitation, d’autant plus étonnante que le Cned est un établissement public. Pour la Maif, cela peut sans doute s’expliquer par les partenariats qu’elle a passé avec des organismes privés pour constituer son offre, mais dans un esprit mutualiste, il aurait pu être intéressant d’être encore un peu plus volontariste et de permettre la libre diffusion des savoirs.
Les associations d’enseignants ont pour leur part adopté des licences dites libres qui permettent la libre circulation des connaissances et des supports. Cette alternative existe en effet et un mouvement mondial milite en faveur de ces choix, notamment pour promouvoir l’éducation pour tous. Le MIT qui propose ses cours sur ce modèle. L’Unesco fait partie de ce mouvement car elle considère que c’est un enjeu majeur pour l’éducation du monde entier.
On ne peut donc que regretter que ces licences qui facilitent le travail de tous ne soient pas retenues par les sites institutionnels, alors même que dans le discours ils encouragent le partage, l’éducation pour tous.
Pour aller plus loin :
- un lien en anglais pour accéder à des ressources : OERCommons
- une traduction en français d’un article sur l’intérêt de telles ressources
- les licences Creative Commons sont les licences permettant cette diffusion des connaissances. Un article de Framablog les décrit de manière très claire, tout en privilégiant l’une d’entre elles.