Est-ce que l’économie sociale et solidaire encourage la création d’entreprises par les femmes ?

Malheureusement, elles semblent à peine plus nombreuses à la tête d’entreprises de l’ESS que d’entreprises classiques.

Globalement, elles ne seraient que 8 % à diriger des PME (elles sont beaucoup plus nombreuses à gérer des TPE). Peut-être que la structuration à venir du mouvement de l’entrepreneuriat social contribuera à créer de nouvelles vocations ?

Un article de Tessolidaire.com du 24/09/2010

Ce n’est pas directement à ces questions que la réunion finale du programme WEEU (Women Entrepreneurship in the European Union) était consacrée, la semaine dernière, à l’école Advancia, à Paris. Mais de fait, de nombreuses créatrices présentes, venues des trois pays partenaires, Lituanie, Pays de Galles et France, ont fait référence à l’entreprise sociale, en montrant que le fait de démarrer leur activité, n’était pas simplement centré sur la création de leur propre emploi, mais aussi sur le soutien à une communauté et à des usagers.

Selon Renaud Redien-Collot, directeur d’études à Advancia, les femmes représentent en Europe un tiers des créateurs d’entreprises ; elles reconnaissent mieux que les hommes les potentialités d’un produit ou d’un service, mais elles passent moins souvent à l’acte.

Pour Gary Packham, chercheur à l’Université de Glamorgan, l’entrepreneuriat féminin doit être beaucoup plus valorisé à l’avenir, parce que les femmes subissent trop souvent le travail à temps partiel (31,1 % des femmes contre 7,9 % des hommes) et aussi parce qu’elles payent un lourd tribut à la destruction d’emplois due à la crise financière.

Antoine El Hage, professeur à Advancia, estime qu’une de ces solutions est à rechercher en France du côté de l’auto-entrepreneuriat. Mais attendons les bilans : il n’est pas sûr que ce statut sorte durablement les gens de la précarité.

En revanche, dans les formules collectives et mutualistes que sont les couveuses et les coopératives d’activités, les femmes sont majoritaires ; de même, les réseaux de finance solidaire (les Clefe, clubs d’épargne pour les femmes qui entreprennent, en particulier) soutiennent souvent des projets portés par des femmes. Par secteurs (commerce équitable, services à la personne), on trouve aussi proportionnellement plus de créatrices.

Le programme WEEU a débouché sur des propositions pour développer l’entrepreneuriat au féminin :
— des formules de cours, imaginées à la fois par des professionnels de la création et des universitaires, ont été mises en place ;
— un site dédié vient d’être ouvert…

afin que les projets des entrepreneuses naissent plus nombreux et parviennent à se développer.

L’adresse originale de cet article est http://www.eco-sol-brest.net/Est-ce...

Via un article de EcoSolBrest, publié le 8 octobre 2010

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