Il y aura bientôt un an qu’Elinor Ostrom a
obtenu le Prix Nobel d’Economie pour ses
travaux sur les biens communs. C’est une reconnaissance
de l’existence d’une autre approche de la
gouvernance et de la régulation, intermédiaire
entre la nationalisation et le modèle du
"domaine public" ou la privatisation et son
marché inégalitaire.
Durant cette année, les activistes des biens communs
ne sont pas restés inactifs, ni du point de
vue théorique (le concept s’adapte largement aux
nouvelles conditions de production du numérique),
ni du point de vue de leur coordination.
Une rencontre internationaleaura lieu à Berlin
les 1 et 2 novembre, afin de solidifier le réseau
des défenseurs des communs.
Elle sera un relai avant le Forum social mondial et son
événement parallèle le "Forum mondial Sciences & démocratie"
en février 2011 à Dakar.
FSM et
FMSD
Le 29 septembre aura lieu à Paris une rencontre ouverte
sur les biens communs, avec les principaux animateur
de la réunion internationale de Berlin :
- Silke Helfrich http://commonsblog.wordpress.com/ ;
- David Bollier http://onthecommons.org ;
- Beatriz Busaniche (http://www.bea.org.ar/ ;
- Michel Bauwens http://p2pfoundation.net/) ;
- Frédéric Sultan http://bienscommuns.org/
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Rencontre autour des communs
Mercredi 29 septembre
18h30 - 20h30
FPH, 38 rue Saint Sabin à Paris (11ième arr.)
Métro Bréguet Sabin
Entrée libre (mais un mail à Frédéric est bienvenu
pour préparer la salle : fredericsultan@gmail.com)
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Je profite de l’occasion pour vous signaler
qu’un article de Vacarme pour lequel j’ai eu
le plaisir d’être interviewé vient d’être mis
en ligne après la parution dans le numéro 50
(hiver 2009).
Extraits :
Vacarme 50 / chantier défendre la gratuité
champs libres
entretien avec Hervé Le Crosnier :
les biens communs contre les nouvelles enclosures
entretien réalisé par Stany Grelet, Aude Lalande & Victoire Patouillard
Une compétition fait rage, à travers l’histoire de la gratuité :
des communautés décidées à soustraire certains champs ou objets
à la pression marchande (qu’il s’agisse de subsistance, de
connaissance, de soin...) font face à un capitalisme s’efforçant de
capter ces sources potentielles de nouveaux investissements.
Dans ce conflit, la réflexion sur les biens communs est à l’image de la
dynamique qu’elle tâche de décrire : mobile, transposable, ouverte à de
nouveaux usages.
Entretien avec l’un de ses promoteurs.
[...] la suite sur le site
La question des biens communs n’a pas fini de faire parler
d’elle. Chacun recherche une voie nouvelle pour sortir
du marasme humain et social où nous ont mené trente ans de
néolibéralisme. Les recettes du siècle passé, si elle peuvent
nous fournir matière à réflexion, à expérience, à constituer
de solides bases afin d’éviter les dérives... ne peuvent
cependant répondre aux défis du 21ème siècle.
L’alternative Etat/Marché est bien trop binaire pour
s’adapter à un monde de rapidité (la vitesse du numérique),
d’extension permanente des réseaux humains (depuis les
migrations jusqu’aux réseaux numériques) et de gestion
des ressources limitées de la terre elle-même (crises
climatiques et écologiques, extension des villes sur les
rares terres agricoles, souveraineté alimentaire).
A nous de réfléchir et d’agir pour trouver de nouvelles
solution pour l’émancipation humaine. Les communs sont
un des éléments de ce nouveau décor politique et social.
Hervé Le Crosnier
