Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation

le 6 mars à Paris

un article repris du site ars industrialis

Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation

avec Philippe Aigrain et Jérémie Zimmerman,

débat animé par Alain Giffard et Bernard Stiegler,

Théâtre National de la Colline

14 rue Malte Brun
6 mars 2010 de 14h à 17h
entrée libre

Nous y accueillerons Philippe Aigrain et Jeremie Zimmermann, avec lesquels nous débattrons des enjeux du logiciel libre du point de vue d’une économie de la contribution, dans un contexte industriel marqué par une extraordinaire croissance des technologies numériques, qui pénètrent désormais pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne. Mais nous examinerons aussi cette question dans le souci de réfléchir aux possibilités et aux spécificités du modèle contributif dans d’autres secteurs que l’économie numérique elle-même.

Plus généralement, nous mettrons à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle le mouvement culturel, social et professionnel du logiciel libre et des creative commons constituent un précédent historique avec lequel, pour la première fois dans l’histoire industrielle, une tendance qui conduisait à ce que les processus de prolétarisation, c’est à dire de pertes de savoirs, affectant progressivement tous les acteurs de la société industrielle (producteurs, consommateurs, concepteurs, mais aussi investisseurs devenus spéculateurs), semble se renverser en une tendance contraire, où la technologie industrielle est mise au service de la reconstitution de communautés de savoirs.

C’est comme extension de ce mouvement et des nouvelles caractéristiques organisationnelles sur lesquelles il repose que le modèle du logiciel libre, qui constitue la matrice de l’économie de la contribution, annoncerait le dépassement des modèles industriels productivistes et consuméristes.

Posté le 13 février 2010

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  • Février 2010
    14:50

    Logiciel libre et économie de la contribution : le temps de la déprolétarisation

    par Enjolras

    Je suis arrivée à cet article intriguée par le terme de « déprolétarisation » dans le titre.

    Et j’y trouve une définition toute nouvelle du prolétariat :

    « processus de prolétarisation, c’est à dire de pertes de savoirs »

    Voudrait-on effacer d’un coup 200 ans de mémoire prolétarienne ? c’est à dire la conscience qu’a le Prolétariat de son exploitation et qui le caractérise. Conscience qui justement lui est nécessaire à s’émanciper de sa condition. Et sûrement pas pour épouser celle de son exploiteur.

    Le prolétariat s’émancipe de lui même, il n’est pas « déprolétarisé » par quelque processus extérieur. Pour cela il s’emparera de tous les outils à sa disposition à commencer par le logiciel(*) libre. Mais il en fera l’usage qui lui convient, en dehors de, et sûrement contre, toute œuvre et pompe capitaliste insdustrielle dont il n’a cure.

    (*) au sens le plus large en non confiné dans des circuits électriques.