Réseaux sociaux, quels usages pour les associations ?

Début 2009, une enquête a été réalisée [1]
auprès d’un millier d’organisations non-lucratives des Etats-Unis d’Amérique afin de voir, entre autres, quels usages elles faisaient des réseaux sociaux de type commerciaux (Facebook, LinkedIn, Myspace ...)

Voici les principaux enseignements du rapport.

Un point de passage obligé ?

86,2% des organisations ont une présence dans au moins un des réseaux sociaux commerciaux et seulement 30,6% ont élaboré leur propre réseaux indépendant. Probablement, les associations trouvent plus facile de démarrer sur Facebook avec un groupe, une page ou une cause (application qui permet de supporter financièrement un projet sur Facebook) que de construire ex nihilo leur propre réseau avec une structure ad-hoc.

Ceci-dit la présence sur ces réseaux est assez récente puisque 94,4% des répondants ne sont sur Facebook que depuis 2 ans ou moins. Quant à Twitter, c’est un phénomène encore plus nouveau dans la mesure où 93,9% déclarent n’y être que depuis 1 an ou moins.

Tout le monde ne s’est cependant pas encore lancé dans l’aventure. Parmi les raisons invoquées, 44,3% citent le manque d’expertise et 20,5% l’absence de budget. 13,1% ne croient pas que développer une présence sur ces réseaux constitue un bon emploi des fonds confiés.

FaceBook, le leader

Facebook est le plus populaire des réseaux sociaux commerciaux, 74,1% des organisations interrogées y étant représentées ; suivent YouTube (46,5%), Twitter (43,2%), LinkedIn (32,9%) et MySpace (26,1%). La taille moyenne d’un groupe sur Facebook est de 5391 membres (en fait, 1369 membres si l’on exclut les trois groupes les plus importants (500 000 membres et plus). Le nombre moyen d’abonnés sur les autres réseaux est beaucoup plus faible : 1905 sur MySpace, 291 sur Twitter, 286 sur LinkedIn et 268 sur YouTube.

Les investissements en personnel dans les réseaux sociaux sont réels mais encore modestes puisque quatre cinquième des personnes interrogées déclarent consacrer à ce poste au moins un quart de temps d’une personne. Plus de la moitié des organisations ont l’intention d’augmenter le staff consacré à ce poste dans les 12 prochains mois. Les ressources externes sont plus modestes puisque 4 organisations sur 10 n’indiquent aucun budget pour ce poste et que seules 8,3% d’entre-elles ont réservé 10 000 dollars ou plus pour une aide externe.

Dans quel but sont utilisés les réseaux sociaux commerciaux ?

La raison principale invoquée (80,5%) est de promouvoir la marque, ses programmes et services ainsi que les évènements que l’association organise. Ensuite viennent le marketing viral (72,7%), les enquêtes marketing (43,1%) et la délivrance de programmes et services (35,5%)
Sur Facebook, près de 40 % des organisations interrogées ont recueilli des fonds mais pour 29,1% d’entre-elles, il s’agissait de sommes inférieures à 500 dollars collectées sur les 12 derniers mois.
Les organisations promeuvent leur réseau social commercial à travers leur site (78,7%) et leur liste de diffusion/discussion (71,9%). Elles en parle aussi sur Twitter (44%), sur d’autres réseaux sociaux ainsi que lors d’organisation d’évènements (43,2%).

Philippe Villette

Les réseaux cités :

[1] Enquête réalisée par NTEN, Common Knowledge et ThePort entre le 20 février et le 15 avril 2009 auprès de 980 organisations sans but lucratif.

Posté le 6 novembre 2009

©© a-brest, article sous licence creative common info

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  • Novembre 2009
    10:28

    Réseaux sociaux, quels usages pour les associations ?

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