Consultation sur l’Internet du Futur

La Fing, l’Isoc France et Silicon Sentier, ainsi qu’un certain nombre d’individualités marquantes de l’internet français, ont choisi de s’associer dans le but de proposer une contribution publique à la consultation publique sur l’Internet du futur.
Ce site a pour but d’engager la discussion autour de cette contribution, qui exprimera la vision de ceux utilisant l’internet pour produire, innover, créer.
Les discussions en ligne préparent en particulier une journée d‘ateliers qui aura lieu le 26 juin prochain à la Cantine (en confirmant votre présence à marienoeline@siliconsentier.org)

Nous vous proposons ici d’intervenir de plusieurs manières :

Ce site n’est pas celui de la consultation officielle, mais celui d’un groupe d’organisations et de personnes qui ont à coeur de produire une contribution publique, concise, positive et peu technique aux principales questions qu’elle pose.

Comment contribuer ?

  • 1. Commenter le texte de cadrage. Apportez vos propositions en répondant aux questions qui vous sont posées.
  • 2. Rendez-vous ensuite sur la ou les questions qui suscitent votre intérêt en exposant à chaque fois dans vos commentaires des propositions venant nourrir ou critiquer les principes fondateurs ou les actions à mener à court, moyen et long terme.
  • 3. Des fiches techniques rédigées par Jean Pierre Cornu sont à votre disposition pour nourrir la réflexion
  • 4. Rappelons-nous l’objectif d’une production commune : plus vos contributions seront concises et constructives, mieux elles serviront le collectif.
  • 5. La nature des contributions recherchées ne tient pas dans une nature ou une expertise trop technique. Elles devraient faire remonter nos attentes sur l’évolution d’Internet, en tant qu’utilisateurs d’un Internet qui sert à innover, produire, entreprendre, échanger, créer, commercer…
Posté le 18 juin 2009 par Michel Briand

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  • Juillet 2009
    19:15

    Consultation sur l’Internet du Futur

    par pgautier

    Tout comme la Commission Européenne, le gouvernement Français cherche ici à se projeter dans le long terme pour définir une politique d’accompagnement : en lançant cette consultation il est dans son rôle, qui pourrait le lui reprocher ?...

    Cependant, compte tenu du sujet éminemment complexe (Internet), cette démarche consultative – dans sa formulation - n’est-elle pas ambigüe ?
    En réfléchissant à ce sujet, j’identifie deux types de réponses possibles :

    1)
    La première (« gourou ») consiste à développer des visions de l’Internet du futur et, moyennant un « gap analysis », déduire les axes à développer en matière de R&D, investissements, positionnement, formation, etc.
    Cette réponse est celle qui, d’ordinaire, préside au pilotage des politiques en matière de R&D des grands états, on la retrouve plus rarement dans l’élaboration des stratégies industrielles des acteurs économiques (plus pragmatiques).
    Elle est utile en matière de recherche fondamentale (horizon >5 ans), peu efficace en recherche appliquée (horizon 2-5 ans) et « hors sujet » en deçà de ces délais.
    Ce contexte est souvent propice à l’expression initiale des « gourous » qui disposent de la « vision du futur » (ou de bons appuis politiques) et nécessite de parier sur le futur.
    L’histoire nous enseigne que la majorité de ces prédictions sont souvent réfutées par la suite…
    Les réponses jugées les plus pertinentes (ou les mieux soutenues) sont alors utilisées comme objectifs et la politique mise en œuvre s’attache à définir les réponses – souvent normalisées ou standardisées - permettant de passer des « savoirs et moyens existants » aux « projections retenues comme objectifs ».
    Cette approche peut brider la créativité de certains concepteurs mais permet à tout un écosystème (officines de R&D, grands acteurs économiques, spécialistes du lobbying, associations, organismes de normalisation, etc.) de prospérer et (sur)vivre.
    Elle occulte néanmoins une réalité souvent observée : celle de l’émergence d’innovations latentes qui créent des ruptures et se traduisent – dans le secteur marchand – par des success stories et des « standards de fait » (je ne donnerai pas de noms).
    Je cite pour l’exemple l’analogie suivante : « Un enfant naît en 1950. Ses parents prédisent qu’il voudra devenir écrivain. Ils mettent donc tout en œuvre pour améliorer les moyens existants : stylo encre, papier, etc. En 1978, l’ordinateur se généralise et, qui plus est, l’enfant préfère danser plutôt qu’écrire des romans… »

    2)
    La seconde, plus pragmatique, consiste à faire observer par des experts objectifs les développements déjà engagés par les acteurs de l’Internet (acteurs directs et indirects).
    En fonction de la pertinence de ces développements et selon un constat « a posteriori » (et non « a priori »), il s’agit donc de verser des aides adaptées (déconnectées de tout clientélisme ou lobbying) et se référant à une grille de lecture faisant référence (système de valeurs communes).
    Il ne s’agit là que de favoriser des évolutions « systémiques » (ou Darwiniennes) de sélection et d’auto-organisation naturelles : les idées inadaptées ou farfelues disparaissant d’elles-mêmes.
    Cette réponse (approche) est plus axée sur les écosystèmes relatifs à l’entrepreneuriat et un peu moins sur ceux qui relèvent de la « voyance ».
    En parallèle, la question à poser n’est pas :
    « Que deviendra l’Internet dans X années » ?
    Mais :
    « Comment, en avançant, nous allons identifier les bonnes opportunités et gérer la cohésion d’ensemble (sécurité, déontologie, …) » ?
    Pour les lecteurs empreints de « systémique », la question est donc « comment allons-nous piloter (gérer, assister…) l’auto-développement de l’Internet » ?
    Je reprends, pour l’exemple, l’analogie suivante : « Comment – en tant que parents – allons-nous piloter (assister) le développement de notre enfant ? Quelles valeurs allons-nous lui transmettre ? Comment allons-nous développer ses capacité d’adaptation ?, … »

    Notre objectif est en effet de l’autonomiser afin pour qu’il puisse donner, une fois adulte, le meilleur de lui-même…

    Philippe GAUTIER (www.business2any.com)