le retour vers le minitel et le web 0.5 en France ?

Albanel : seuls les sites autorisés pourraient être vus en Wi-Fi !

un article de numerama bien inquiétant !

Christine Albanel a proposé mardi que les bornes d’accès Wi-Fi mises à disposition du public notamment dans les bibliothèques ou dans certaines mairies ne donnent accès qu’à des sites figurant sur une liste blanche.

Reprise d’un article publié par Numerama
sous Contrat creative Commons Guillaume Champeau - publié le Mardi 17 Février 2009

L’article, ses liens et commentaires

http://www.numerama.com/magazine/12049-Albanel-seuls-les-sites-autorises-pourraient-etre-vus-en-Wi-Fi.html

C’est la surprise du jour. A l’occasion de son audition par la commission des lois et des affaires culturelles, Christine Albanel a sorti de son chapeau une idée qui en dit long sur la vision qu’a le gouvernement d’Internet. Pour éviter que les accès Wi-Fi ne puissent être utilisés pour pirater des oeuvres sur Internet, la ministre de la Culture a proposé que les accès publics soient configurés comme des "portails blanc".

"L’Hadopi pourra enjoindre (les gestionnaires d’accès Wi-Fi publics) de prendre des mesures prétentives", a ainsi rappelé la ministre de la Culture et de la Communication. "Par exemple un portail blanc qui ne donnerait accès qu’à des sites vérifiés, après consultation de différents acteurs concernés", a-t-elle ajouté en substance.

Une idée qui ramène droit vers le minitel, soit disant trouvée dans les propositions du Conseil général des technologies de l’information (CGTI), qui avait été saisi à titre consultatif par le ministère de la Culture pour étudier la faisabilité du filtrage.

Or si le CGTI a bien étudié cette possibilité de filtrage sur liste blanche, c’était a priori uniquement dans le cas où il y aurait la nécessité de préserver l’accès à des sites essentiels pour les personnes déjà sanctionnées d’une suspension de l’accès par l’Hadopi. Pas dans un scénario de filtrage préventif des accès Wi-Fi publics.

Le rapport du sénateur Bruno Retailleau indiquait à cet égard que le CGTI "estime que des solutions techniques existent, comme le déploiement d’une infrastructure spécialisée, orientant l’abonné vers un serveur à partir duquel seuls certains sites ou services sont accessibles, mais il reconnaît que « le problème est là plus financier que technique ».

Il juge aussi que « force est de reconnaître que le kaléidoscope technique de l’internet haut débit apporte, en France comme ailleurs, des limitations diverses à une mise en oeuvre opérationnelle (d’une coupure d’accès empêchant exclusivement le téléchargement) ; elles ne peuvent être ni rapidement ni pleinement surmontées".

Posté le 19 février 2009

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