Le sénat pour un encadrement de la vidéosurveillance intelligente

Une information reprise de la [lettre de l’association des Maires des Grandes villes - www.grandesvilles.org]

A l’occasion d’un rapport sur la vidéosurveillance, les sénateurs se posent la question de l’interdiction de la vidéosurveillance « intelligente ». Celle-ci est l’aboutissement du passage au tout IP (numérique) et des avancées en matière de biométrie.

Des logiciels permettent en effet d’avoir une lecture « intelligente » et automatique des images et de repérer des comportements à risques, des mouvements ou des sons anormaux ou encore des individus fichés (reconnaissance faciale)… le Sénat souligne cependant que ces technologies – qui font penser à Orwell et « bienvenue à Gattaca » – sont aujourd’hui au stade de l’expérimentation. Les tests réalisés en Angleterre ont par ailleurs révélé des taux d’erreur très importants. « Il est impossible de prédire à quel horizon une offre technique pourra être proposée à des utilisateurs » souligne le rapport qui s’interroge sur les moyens de préserver les libertés individuelles.

Le sénat souhaite que l’utilisation de ces systèmes respecte le principe de proportionnalité [1] de la Cnil. Aussi le rapport recommande t il de ne pas interdire a priori les systèmes de vidéosurveillance « intelligente », mais de les soumettre à des conditions plus strictes sous le contrôle de la CNIL.

[1ce principe consiste à utiliser une technologie adaptée à chaque problématique.Il a conduit la Cnil à interdire l’utilisation des contrôles d’accès par empreinte digitale dans les cantines scolaire mais à l’autoriser dans certaines zones aéroportuaires, par exemple.

Posté le 10 janvier 2009 par Michel Briand

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