le rôle des Agences dans le développement de la Société de l’information sur les territoires

Sous la direction d’Amar Lakel, Chercheur au GRECO, l’Institut des Sciences de l’Information et de la Communication (ISIC) s’est penché sur le rôle des Agences dans le développement de la Société de l’information sur les territoires. L’étude est en ligne

Une information reprise du site Artesi http://www.artesi.artesi-idf.com/ de l’agence régionale d’Ile de France des technologies et de la société de l’information

Elles s’appellent FING, Ardesi, Oten-Iris, AEC, Marsoin, VilleInternet … et bien entendu ARTESI Ile-de-France et leur mission est d’accompagner les territoires dans leur intégration à la Société de l’information, de la communication, de la connaissance.

Transverses, elles s’intéressent, chacune à son échelle, nationale, régionale ou territoriale, en fonction des missions qui leurs ont été confiées, aux infrastructures, au développement des usages et des services, à la réduction de la fracture numérique, à l’aménagement du territoire, au développement économique… Des missions qui recouvrent largement des 154 propositions du plan "France numérique 2012".

Pour mieux apprécier leurs actions, Amar Lakel, Chercheur au GRECO (Groupe de recherche en Communication des Organisations), Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Institut des Sciences de l’Information et de la Communication (ISIC) a piloté six étudiants dans un "audit de communication" intitulé "Les agences d’innovation des TICs : regards professionnels".

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Un échantillon représentatif de professions correspondant au public cible de ces agences, à savoir les personnes en charge de missions TIC au sein des collectivités territoriales, composé de cent noms de responsables des TIC, de directeurs de la communication dans les Conseils généraux et régionaux français, ou de chargés de missions TIC de ces mêmes collectivités, quand elles en ont un, ont été interviewés.

A partir de ces interviews, les chercheurs décrivent un « espace hétérogène et pluriel », un « espace hiérarchisé mais pas encore structuré » et concluent que « Les responsables semblent plébisciter un service d’expertise et de conseil de haut niveau, tant sur les questions techniques que sur les questions organisationnelles et juridiques. Cette expertise doit être adaptée à des situations concrètes au plus près de l’acteur concerné, qui fait valoir l’extrême hétérogénéité des collectivités territoriales, des secteurs concernés mais aussi des projets à mettre en oeuvre. La veille informationnelle semble toujours utile mais doit être accompagnée d’une logique d’assistance à maîtrise d’ouvrage.

L’écoute et la pédagogie sont les valeurs clés des nouvelles formes d’interventions. Si la prime pour les agences locales apparaît en filigrane, c’est surtout pour une question de proximité et de disponibilité des acteurs.

L’accessibilité des experts permet un échange plus fluide et plus réactif au plus près des acteurs en action. On passerait donc d’une logique tournée vers la veille et l’innovation à une logique de la gestion de la connaissance, orientée implémentation et domestication des usages TIC. Gageons que les agences les plus réactives sauront s’adapter à un besoin insatisfait qui structure aujourd’hui la demande des chefs de projets TIC dans les collectivités territoriales. »

Posté le 3 novembre 2008

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