Journées d’études sur le thème de la démocratie délibérative en Grande-Bretagne

La démocratie délibérative en grande-bretagne : la rhétorique participative a l’épreuve

Journée d’études organisée par le CREC (centre de recherches en civilisation britannique), Paris 3 - Sorbonne-Nouvelle

Dans la sphère de l’action politique comme dans la sphère académique, la référence à la notion de démocratie délibérative connaît un succès croissant, particulièrement dans le monde anglo-saxon. Les références à un "impérative délibératif" définissent un idéal de démocratie, la participation étant conçue comme le moyen d’ouvrir la représentation et de s’affranchir des frontières classiques de la démocratie représentative, jugée défaillante (c’est la "crise de la participation" illustrée par la montée de l’abstention et le déclin des formes conventionnelles de l’engagement), en mettant l’accent sur une approche consensuelle de la prise de décision.

En Grande-Bretagne, le New Labour s’est réclamé d’une nouvelle conception de la politique ("a new politics"), se proposant de redéfinir la nature des relations entre gouvernants et gouvernés A la faveur de cette poussée délibérative on a pu voir émerger un vaste éventail de procédures de participation visant à établir un processus de décision incluant l’ensemble des acteurs concernés par la décision (sondages, référendums, forums de discussion, conseils de quartier, commissions consultatives, jurys citoyens etc.), fonctionnement dont le New Labour lui-même s’est voulu l’illustration (les réformes internes devaient en effet refléter ce nouveau modèle de gouvernance).

Cette première journée doit se concevoir comme le coup d’envoi d’une série de journées d’études visant à confronter la rhétorique participative à l’analyse heuristique des effets induits des dispositifs mis en place en son nom, tels qu’on peut les observer en Grande-Bretagne. Dans quelle mesure les approches participatives mises en place au niveau local, national, voire international, ainsi qu’au sein des organisations (politiques, commerciales ou autres) reflètent-elles les principes d’une nouvelle gouvernance ? Comment penser l’articulation entre processus et résultat et donc la relation entre les effets substantifs et les effets procéduraux du processus décisionnel ? Comment la participation doit-elle être gouvernée (qui contrôle le processus) ?

L’analyse des conséquences pratiques du passage à la démocratie directe permettra à la fois de mettre la théorie à l’épreuve des faits et de poser la question de la légitimité des nouvelles procédures. Le premier tout d’horizon du 6 décembre permettra d’identifier les questionnements méritant une analyse plus minutieuse lors des journées suivantes.

Pour tout renseignement contacter :

  • Emmanuelle Avril (emmanuelle.avril@wanadoo.fr)
  • ou Bernard Lefebvre d’Hellencourt (bdhellencourt@club-internet.fr).

Le site : http://www.democratiedeliberativegb...

Posté le 30 octobre 2008

licence de l’article : Contacter l’auteur