Repris d’un article publié par l’AVICCA, L’Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel regroupe 56 Villes, 28 Communautés urbaines ou d’agglomérations, 18 syndicats de communes, 18 structures départementales et 5 régionales, représentant 33.000.000 d’habitants sur 66 départements différents.
Des travaux récents apportent un nouvel éclairage sur le non-usage de l’Internet.
Les dynamiques d’aménagement numérique issues des dispositions règlementaires
accordées aux collectivités territoriales pour l’établissement et l’exploitation de
réseaux d’initiative publique ont beaucoup fait parler de fracture numérique. Par là on
évoquait celle géographique où les technologies DSL étaient « à bout de portée »
pour livrer le débit suffisant à l’affichage confortable des pages Internet de plus en
plus richement élaborées en images, sons et vidéos.
Les services numériques et les usages de plus en plus pertinents auprès de tous
publics ont ensuite révélé l’existence d’autres fractures, économique, cognitive, ou
sociale. Qu’il s’agisse de recherche et d’accès à l’information, ou désormais de
formes d’expression publique, de citoyenneté ou de démocratie, les enjeux sont tels
qu’il est vrai que chacun doit pouvoir s’inscrire et participer à cette « société de
l’information et des connaissances ».
Des travaux récents montrent qu’on est loin du compte, tant dans la compréhension
des choses que dans l’équipement des foyers. 40% des français sont toujours noninternautes.
A noter que 80% d’entre eux ont un niveau de formation inférieur au Bac,
la moitié a plus de 60 ans et 40% appartiennent à des foyers disposant de moins de
1.500€ par mois.
L’intervention publique se traduit habituellement en aides financières à l’équipement
(mais le coût d’équipement ne semble pas être le principal frein), en aide par la
formation (mais celle-ci serait plus efficace si elle était individuelle et avec un proche
plutôt que collective avec un spécialiste), en mise à disposition de points d’accès
publics à l’Internet (mais ceux-ci restent peu connus et plutôt mal perçus), en aide à
la sensibilisation et information sur les contenus en ligne (mais la richesse et la
fascination de certains usages de l’Internet restent méconnus).
Les travaux cités envisagent de nouveaux leviers pour un accompagnement du
« désir à la connexion, de l’adoption et l’utilisation indirecte ». Une sensibilisation qui
mettrait l’accent sur la confiance en soi technique en montrant des utilisateurs
d’Internet aux caractéristiques proches des non utilisateurs. L’usage des pairs et
l’entourage serait décisif pour le passage à l’acte.
Ces résultats sont à croiser par ailleurs avec des initiatives menées depuis peu sur
des programmes d’accès à l’Internet dans des ensembles d’immeubles à logements
sociaux. Une tendance que note l’AVICCA dans ses groupes de travail où certains
projets, dans le cadre de déploiement d’architectures FTTh approchent des zones
d’habitat dense et s’interrogent sur l’offre de service à apporter dans ce contexte.
Pour aller plus loin :