Les femmes et les TIC : la journée 100 femmes 100 métiers

Afin de favoriser l’élargissement du choix personnel des femmes et des politiques de recrutement des entreprises, la Mission locale Centre Bretagne a organisé une rencontre le 16 et 17 novembre 2007 à Loudéac (Bretagne). Cet événément intitulé "100 femmes 100 métiers a permis à des familles de rencontrer des femmes qui présentent leurs activités professionnelles !

Les objectifs de cette rencontre

  • Faire tomber les freins à l’élargissement des choix professionnels et à la diversité des emplois féminins ; rendre visible la diversité des métiers vers lesquels les femmes peuvent s’orienter et occuper un emploi ; montrer qu’il est possible pour une femme d’exercer un métier traditionnellement masculin, favoriser l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Déroulement

  • L’initiative « 100 femmes, 100 métiers » consiste en une journée-rencontres. 100 femmes exerçant chacune une activité professionnelle traditionnellement non-féminine, comme monteuse-câbleuse, soudeuse, ingénieure, couvreuse, menuisière, conductrice de poids lourds, responsable de chantier dans les travaux publics, etc., sont invitées à témoigner de leurs métiers et du parcours qui les y a conduites.
  • Les débats sont organisés en tables rondes selon les secteurs d’activités dans lesquels exercent ces femmes. Se trouvent également à cette manifestation des stands représentant ces différents secteurs d’activités. Ils sont animés par des organismes professionnels qui renseignent le public sur l’ensemble des métiers et des formations de chaque secteur.
  • Nadoz, le site régional d’information sur les formations et les métiers, relaye cette rencontre en produisant des témoignages et des vidéos accessibles à tous publics.

Témoignages

Valérie Dagrain est consultante en TIC et effectue la promotion des logiciels libres, une activité professionnelle sous représentées par les femmes.

Durant cette rencontre elle a présenté] sur son ordinateur : les freins qu’elle a identifié concernant les facteurs qui ne favorisent pas l’accès à plus de professions aux femmes et la place des femmes dans son secteur professionnel. Elle témoigne également de l’importance de l’écoute et du soutien du cercle familial ainsi que de la diversification des loisirs.

  • Valérie Dagrain : "En 2005 j’étais à Montréal lorsque Robin Millette, président de l’association logiciel libre à Montréal a mis en place une journée "Les femmes et les logiciels libres". Lors de cette rencontre nous avions invité Christina Haralanova, consultante en TI, ainsi que des représentantes de Studio XX (Centre d’arts médiatiques et de ressources multimédia). Les freins éducatifs et culturels sont clairement identifiés. Nous nous rendions compte que les femmes étaient minoritaires à accéder à ces secteurs d’activités et notre débat s’est orienté sur notre créativité qui ne demandait qu’à s’exprimer dans le domaine du multimédia, de l’éducation, des réseaux sociaux sur internet et la production d’information citoyenne. Robin nous a crée un blog "Libre à elles" et à ce moment là j’ai réalisé l’importance de communiquer nos activités pour informer des possibilités professionnelles aux plus jeunes générations. De fait, lorsque la Mission locale Centre Bretagne m’a proposé de venir témoigner pour la rencontre "100 femmes 100 métiers", cela correspondait à nos démarches informatives".

Les femmes et les Technologie de l’Information et Communication (TIC)

  • Valérie Dagrain : "Durant les Rencontres Mondiales des Logiciels Libres (Amiens - 2007), j’ai également fait la rencontre d’un collectif de femmes qui vise à favoriser l’accès des femmes aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Le site présente le projet, la situation des femmes dans le secteur des technologies de l’information, les actions (Les journées digitalles, les outils (des fiches métiers) et des témoignages de femmes dans leurs professions.

Dans ma présentation lors de la journée "100 femmes 100 métiers" j’ai présenté d’autres sites ressources sur les "femmes et les TIC" tels que le portail de l’UNESCO car le site redirige vers des initiatives et des projets de développement internationaux."

Les témoignages

  • Valérie Dagrain : "Les kiosques sont en place et les centres de documentations sont prêts à recevoir les jeunes qui viennent accompagnés de leurs parents :
  • Durant cette rencontre j’ai constaté que les jeunes veulent découvrir des métiers, une passion, un déclic qui les poussera à aller jusqu’au bout. Les fiches proposées sont fragmentées par formation et ne projettent pas à ce qu’il y aura...après. Parallèlement, les parents sont plutôt préoccupés par la grande diversité des formations, la longueur des parcours. Ils cherchent des cycles courts où il y a des débouchés certains. J’ai reçu également deux dames qui étaient venues chercher de la documentation pour leur fils car il n’avait pas osé venir. Leur démarche et la réponse est intéressante : "Il ne cherche pas à aller " à tout prix" en informatique" me répondent les dames. Autant cet événement 100 femmes 100 métiers est une rencontre mixte, autant il semblerait que les jeunes garçons subissent également des pressions dans leurs orientations. L’expression et la demande de choix de carrières plus variés semble indiquer un changement, une ouverture et donc une demande forte d’informations tant chez les femmes que chez les hommes."
  • Durant cette rencontre "J’ai tenu à présenter mes activités dans le domaine du "Logiciel Libre" car peut de femmes y sont présentes. Etant intervenue sur le projet "Bureau Libre", j’ai présenté le fruit de ce travail entre la Ville de Brest, l’association Archipel du Libre et nombreux autres partenaires. Cet outil qui présente des suites bureautiques libres en informatique a eu du succès auprès des autres femmes venues témoigner et travaillant en informatique. Elles découvraient ces outils ainsi que les représentant(e)s des organismes de formation présents sur le site (AFPA, Mission Locale). "
  • Mais le temps fort des discussions entre les femmes invitées à cet événement et à l’approche des fêtes prochaines a été l’identification commune du choix et de la production des "jouets sexistes" Ces "jouets" cristalisent très tôt dans l’enfance des métiers par genre, réduisent ensuite les choix d’ études et de projection de l’enfant dans son avenir... Durant cette rencontre, la CCI affichait sur un panneau "que les femmes, à formation équivalente d’avec les hommes, s’orientaient vers 40 professions (education, santé, administration) contre 400 pour les hommes !"

Par Valérie Dagrain - 28 Nov.2007


Sources des :

Posté le 28 novembre 2007 par Valérie Dagrain

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