La déclaration des droits des utilisateurs du web social

Reprise d’un article publié par Internet actu
Dans : Coopération, Normes et standards, Confiance et sécurité, Enjeux, débats, prospective, Brèves - Par Hubert Guillaud le 10/09/2007

(magazine en ligne sous licence Creative Commons)

4 personnalités du monde de l’internet 2.0, Joseph Smarr, Marc Canter, Robert Scoble et Michael Arrington ont publié une “Déclaration des droits des utilisateurs de logiciels sociaux
” qui rappelle certains droits qu’ils entendent défendre :

“Nous affirmons publiquement que tous les utilisateurs du web social ont droit à certains droits fondamentaux, notamment :

  • la propriété de leurs informations personnelles, incluant :
    • les données de leur profil,
    • la liste des personnes avec lesquels ils sont liées,
    • le flux d’activité du contenu qu’ils créent ;
  • le contrôle de la manière dont ces informations personnelles sont partagées avec autrui ; et
  • la liberté d’autoriser les sites externes de confiance à accéder à ces données d’une manière durable.

Les sites en accord avec ces termes doivent :

  • autoriser leurs utilisateurs à syndiquer les données de leur profil, leur liste d’amis, et les données qu’ils partagent avec eux par l’intermédiaire du service, en fournissant une URL ou un identifiant d’API pérennes, ainsi que des formats de données ouverts ;
  • autoriser leurs utilisateurs à syndiquer leur flux d’activité en dehors du site ;
  • autoriser leurs utilisateurs à lier leurs pages de profil à des identifiants externes de manière publique ; et
  • autoriser leurs utilisateurs à découvrir les autres utilisateurs de leurs connaissance qui sont présents sur le site qu’ils utilisent, en utilisant les mêmes identifiants externes que ceux qui sont disponibles pour des recherches à l’intérieur du service.”

Un manifeste qui montre surtout le ras-le-bol de certains utilisateurs face au manque d’interopérabilité des réseaux sociaux, alors que leurs succès doit beaucoup au fait qu’ils soient des systèmes clos.

Reste qu’une solution d’interopérabilité des logiciels sociaux est loin d’être évidente comme le souligne David Larlet de Biologeek, qui prône la création d’entrepôts de données personnelles sur lesquels viendraient se greffer les services web, pour centrer le web de demain sur l’utilisateur, plutôt que sur les services : “L’avantage c’est que vous avez maintenant le contrôle de vos données car celles-ci sont récupérées et synchronisées régulièrement à partir de votre espace. Les services web deviennent des agrégateurs de votre contenu, sur lequel vous avez un contrôle total.”.

Posté le 16 septembre 2007

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