Mr Royer Jean-Pascal est chef de travaux au Lycée de Brest Rive Droite. Il gère les systèmes informatiques et coordonne les activités pédagogiques auprès du personnel et des élèves.
Comment avez-vous découvert ce CD bureau-libre free eos et qu’est ce qui vous a plu dans ce projet ?
- « J’ai pris connaissance de ce projet lorsqu’un courrier de la ville de Brest, traitant du bureau libre free-eos, est parvenu auprès du directeur de l’établissement.
- Ce qui m’a plus c’est que j’étais déjà intéressé par les notions de logiciels libres. Lorsque j’ai intégré mon poste au Lycée de Brest Rive Droite, je me posais déjà la question en 1996-97 d’un Linux ou d’un Windows. A ce moment là il n’était pas évident de passer à linux, de trouver du support et les conférences étaient trop spécialisées. Donc à cette époque c’était un peu trop tôt mais mais lorsque les écoles se sont équipés en réseaux, vers 1998, il y avait un créneau et désormais c’est trop tard. Donc ce qui me plaît dans ce projet c’est que ces logiciels s’adaptent à Windows, la mise à niveau et l’intégration permet d’élargir les choix logiciels et éviter ainsi une domination des autres logiciels. »
Comment s’est passée la diffusion ? quels retours en avez vous eu ?
- « Quand j’ai pris connaissance du cédérom bureau libre, j’ai trouvé ça formidable car j’avais moi même mis en place une compilation d’outils libres pour les élèves avant que le CD bureau libre existe.
- J’avais constaté qu’au Collège les élèves et enseignants étaient plus réceptifs et curieux dans les apprentissages qu’au Lycée. Le frein au changement, contrairement à ce que l’on pense, ce ne sont pas les élèves mais la présence des logiciels de marque sur le lieu de travail.
- Au lycée, j’ai installé des logiciels libres à côté de logiciels propriétaires en 1998-99. Et ce que nous faisons c’est que nous gardons les outils propriétaires où nous avions payé les licences mais nous ne repayons pas car on garde les vieilles versions. A côté de ça nous mettons les dernières versions en libre de la suite Open Office. Depuis le cédérom bureau libre j’ai également mis Scribus pour que les personnes effectuent des dépliants. Les fichiers sont standards et les imprimeurs peuvent les utiliser.
- Dans le cadre de la diffusion, j’avais demandé 1500 cédérom en 2006 et je les ai distribué quasi personnellement à tous les élèves du Lycée ainsi qu’au personnel administratif et enseignant. Pour l’année 2007 j’en ai reçu 2000.
J’explique le contenu du cédérom ainsi que l’idée du bureau libre : à la pré-rentrée pour les enseignants et lorsque je donne le code informatique aux élèves. Je leur explique aussi qu’ils vont l’utiliser toute l’année pour travailler. Le fait que les élèves puissent être en contact avec les concepteurs du cédérom (Archipel du libre) valorise la démarche.
- Je n’avais pas pu assister à la première réunion, lors de la première version du bureau libre. Je suis arrivé à l’époque du cédérom orange !. Il n’y a pas de communication sur cet outil mais cette année, avec l’augmentation de la distribution au collège puis des écoliers, nous savons que cet outil sera vecteur de diffusion vers les parents.
Le portail internet de l’école pourrait représenter un espace pertinent. peut-être que pour Septembre 2007 je le mettrai mettre sur le site avec le logo et des liens. »
Est ce que les utilisateurs connaissent les logiciels libres ?
Avez-vous noté leurs intérêts ?
- « Parmi ceux qui connaissaient les outils libres, le cédérom les a agréablement surpris. Il faut rappeler que pour les élèves une rentrée scolaire c’est une contrainte ... et là y a un côté cadeau !. Ils ont retourné le cédérom tout de suite voir ce qu’il y avait dedans, ils étaient contents car le contenu était varié et ludique.
- Pour les élèves qui ne connaissaient pas, ils étaient intéressés car il y avait des informations, ils ont appris qu’ils n’étaient pas obligés de pirater et ça c’était nouveau, des outils qui disent "voici un bon moyen pour faire des choses et de façon légale".
- Je leur présente souvent ce parallèle avec la musique car ils veulent faire beaucoup d’activités musicales et graphiques. Mais il y a une grande confusion dans le marketing, aggravé par le mélange du gratuit et offert, légalement mais pas gratuit... »
Quels sont les manques et les demandes que vous avez entendus ?
Avez-vous des suggestions pour améliorer le CD et son usage ?
- « Je vous conseille de proposer le logiciel de dessin "photofiltre", il est beaucoup plus facile d’accès que GIMP pour les élèves.
- Le logiciel "virtual dub" n’est pas encore facile d’accès pour les élèves, il faudrait proposer un autre outil de montage vidéo libre. Par contre "Audacity" a été très vite approprié. J’ai sensibilisé des enseignants et professeurs de langues, cela a été un grand succès. »
Entretien effectué par Valérie Dagrain le 3 Juillet 2007
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