Wikipedia : éléments d’analyse

Voici une rapide présentation d’un travail de réflexion mené par Sylvain Firer-Blaess et publié par la revue homo-numéricus en trois articles issus d’un mémoire de fin d’étude présenté à l’IEP de Lyon.

Ci dessous l’ntroduction au premier article publié sur Homo-numéricus

Depuis sa création, Wikipedia est un véritable sujet de polémiques, en particulier au sein des milieux académiques qui se sentent menacés par la popularité de cette encyclopédie ouverte, sans doute parce que, éditable et amendable par tous, elle remet en question ce qu’ils estiment relever d’un monopole légitime. Pour preuve, la récente « étude » diffusée par plusieurs étudiants de Science Po, cherchant à mettre en évidence la faillibilité de l’encyclopédie, sur la base d’erreurs qu’ils y ont volontairement introduits.

Au delà d’interrogations un peu puériles sur la qualité ou l’absence de qualité intrinsèque de cette encyclopédie qu’on aborderait comme un « produit » fini, il peut être intéressant de se pencher sur le mode de fonctionnement de cette entreprise, considérée cette fois comme un système social, un lieu de coordination et de coopération entre plusieurs milliers de participants ; amendable par tous, éditable indéfiniment, Wikipédia n’est en effet jamais « finie » - pas plus que ne l’est le savoir d’ailleurs, en perpétuel renouvellement.
De ce simple fait, il est bien plus pertinent de s’interroger sur la manière dont le travail de co-construction des connaissance s’accomplit en permanence, que sur la « verité » de tel ou tel énoncé qui y serait produit. C’est exactement ce que fait Sylvain Firer-Blaess dans cette série de trois articles qu’il a accepté de publier pour Homo Numericus.

S’appuyant sur les travaux de Foucault, mais pas ceux auquel on s’attendrait, il développe une analyse politique percutante de Wikipedia comme lieu où s’exerce et refuse de s’exercer en même temps une certaine forme de pouvoir. Pour lui, et il l’expliquera dans ses deuxième et troisième parties de cette série, Wikipédia est traversé d’une tension qui lui est propre et qu’il tente de qualifier en démontant à la fois les moeurs et les mécanismes de régulation de cette communauté très particulière. Pour l’heure, il nous la présente, dans ses dimension techniques et historiques.

Ce travail est issu d’un mémoire de fin d’étude présenté à l’IEP de Lyon.

Posté le 8 août 2007

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