Des ateliers d’alphabétisation numérique pour Amiens Métropole

mise à jour 2007 d’une fiche analyse de l’OTEN de 2003

Une information reprise de la base de fiches IRIS réalisée par l’observatoire Oten

Initiative analysée (monographie) dans le cadre du projet IRIS ; par Guery Florence le 18 juillet 2003, mise à jour le 14 juin 2007.

La communauté d’agglomération d’Amiens, Amiens métropole, a mis en place un réseau d’ateliers multimédias. Au total, 33 ateliers généralistes et 6 espaces thématiques ont été implantés sur l’agglomération. La fin des emplois jeunes a réduit leur nombre – à 28 - et leurs activités, mais l’objectif d’alphabétisation a été atteint et la décentralisation de la gestion des ateliers a permis d’en faire des lieux supports pour d’autres programmes, liés aux usages.

1 Contexte et origine du projet

La création des Ateliers multimédias est née de la volonté de quelques maires de la communauté d’agglomération d’Amiens. Dans un contexte où les T.I.C. étaient en pleine croissance et offraient de nouvelles perspectives économiques, ils ont souhaité mettre à disposition de la population un outil informatique adapté. Outre cette ambition première, il y a eu dans un deuxième temps la volonté d’initier la population à ces outils pour offrir aux entreprises susceptibles de s’installer sur le territoire du personnel qualifié, dans des domaines tels que les téléservices.

La compétence de mise en route et de gestion de ces Ateliers a été confiée à la communauté d’agglomération d’Amiens, les mairies mettant des locaux à disposition pour le fonctionnement et l’accès au public.

L’enjeu majeur du dispositif était de mettre en place une véritable opération d’ « alphabétisation numérique » avec un accès pour le plus grand nombre.

2- Description et organisation du projet

Les premiers acteurs ont d’abord été les élus qui ont jugé ce projet prioritaire. La rapidité de mise en œuvre, avec une décision officielle prise au mois d’avril pour un lancement au mois d’octobre, souligne l’enjeu politique du dispositif. Les actions de mise en place et de suivi ont été réparties entre la Communauté d’agglomération, l’Agence T.I.C. (syndicat mixte dédié aux T.I.C. qui regroupe la communauté d’agglomération d’Amiens, le conseil général de la Somme et la ville de Saint-Quentin) et la S.A.E.M. Susinet.

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39 ateliers ont été ouverts en tout ; avec la fin des emplois-jeunes, il y a eu une réorganisation : 28 ateliers sont toujours en fonctionnement, avec 8 animateurs.

La gamme de services proposée a été définie dès la création des premiers sites. Elle s’est ensuite enrichie au gré des demandes et usages du public. Un principe de libre accès et de gratuité aux outils bureautiques a été consacré dès l’origine.

Les services proposés :

  • connexion à internet,
  • messagerie électronique,
  • mise à disposition de cédéroms culturels et ludo-éducatifs,
  • offre de formations aux outils bureautiques.

Aujourd’hui l’accès aux T.I.C. est intégrée de manière globale dans la politique des différentes entités responsables des ateliers, ce que traduit la décentralisation de leur gestion.

Les publics bénéficiaires

Les Ateliers multimédias sont ouverts à l’ensemble de la population mais avec des plages horaires réservées à des publics spécifiques. Une large place a été accordée à l’alphabétisation numérique des populations scolaires avec des heures d’ouverture exclusivement dédiées à l’accueil des élèves d’écoles primaires. Des réservations sur inscription et demandes écrites permettent également à certains types de publics tels que les demandeurs d’emploi ou les secrétaires en formation de s’initier à des outils adaptés à leurs perspectives professionnelles.

La répartition géographique pour l’implantation des sites a été définie dans une optique de proximité. Chaque quartier d’Amiens possède son Atelier multimédia (zone résidentielle, zone dite "sensible", centre ville…). De même, il a été installé un atelier multimédia par commune.

La gratuité de l’accès favorise la fréquentation de l’ensemble des citoyens. Cependant, pour éviter que les lieux ne se transforment en garderie, il a été instauré un système spécifique pour les enfants de moins de 11 ans. En effet, ils ne peuvent entrer pendant les plages horaires d’ouverture au public sans être accompagnés par un adulte.

Parmi, les 39 ateliers ouverts sur l’ensemble du territoire, certains sont très ciblés, à l’instar de celui installé à l’hôpital en service pédiatrie, ou encore à l’Institut d’éducation motrice pour les enfants handicapés moteurs.

Le programme « écolier branché » a permis d’équiper en ordinateurs les maternelles (poste au fond de la classe) et les 105 écoles publiques de l’agglomération (salle informatique) – ainsi que les écoles privées -, dans lesquelles des expérimentations sur les usages sont en cours (ENT, Maxi-CNED…).

La dimension financière

Le projet a mobilisé environ un million d’euros d’investissement pour l’ouverture des espaces (travaux compris). Le fonctionnement est d’environ 300 000 euros par an (hors coût résiduel des emplois-jeunes) pour tout ce qui est consommables, connexions internet…

Le coût d’un emploi-jeune s’élève à 3 300 euros par an.

Le budget de fonctionnement connaît une baisse chaque année, dans la mesure où les heures d’ouverture ont été réduites au fur et à mesure. Il est aujourd’hui assumé par les secteurs et structures en charge des lieux.

avec les champs :

  • 3. La mise en oeuvre du projet
  • 4. Bilan et perspectives
  • 5. Critères d’évaluation

Le projet IRIS réunit autour de l’Observatoire des télécommunications dans la ville, des partenaires institutionnels nationaux, des représentants des régions et des experts avec un objectif commun : analyser l’apport des technologies de l’information et de la communication au développement local et à l’aménagement du territoire.

Posté le 1er juillet 2007

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