Roumics Education populaire et TIC : Intervention de M. Jean-Christophe Sarrot

Institut National de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP)

« Accroître les usages des TIC dans des parcours de formation et d’Education Populaire »

M. Sarrot est Chargé de mission Nouvelles Technologies à l’INJEP - Institut National de la
Jeunesse et de l’Education Populaire, qui se trouve à Marly-le-Roi dans les Yvelines.
Il s’agit d’un établissement public autonome, qui travaille dans la recherche, la formation, les
publications sur les questions de vie associative, jeunesse et éducation populaire.
L’INJEP a une position intéressante entre le champ institutionnel et le champ associatif.
Les deux missions de M. Sarrot sont de travailler sur la formation à distance ; et d’alimenter un site
à destination des animateurs multimédia : www.generationcyb.net

M. Sarrot propose au public une intervention sur le thème « Accroître les usages des TIC dans des
parcours de formation et d’Education Populaire », découpée en 4 temps :

  • A) Une présentation d’expériences et témoignages, notamment suite à une journée
    organisée le 9 mars 2006 à l’INJEP sur le thème « En quoi les Nouvelles Technologies
    permettent-elles d’enrichir des pratiques d’Education Populaire ? ». Des acteurs de l’INJEP
    se sont en effet aperçu que dans un cadre de formation (secteur Education Populaire), les
    potentialités et perspectives des TIC sont sous-utilisées, et que les différents acteurs
    n’avaient pas vraiment de lieu pour se poser ces questions ;
  • B) Dans un second temps, M. Sarrot reviendra sur ce qui peut caractériser une formation à
    distance d’Education Populaire (on emploie le vocable de « Formation à distance » (fad)
    par facilité, pour dire « usages des TIC en formation », car il ne s’agit pas de TIC utilisées
    uniquement à distance. Elles peuvent l’être aussi en présentiel) ;
  • C) Puis M. Sarrot proposera une réflexion intéressante, simple mais productive, sur trois
    niveaux de mutualisation (partage et enrichissement de ressources) ;
  • D) Et pour conclure, l’intervenant présentera l’état des réflexions à l’INJEP sur ces
    questions.

L’intervention de M. Sarrot tourne autour de 3 mots-clés : Culture, collectif et contrat.

En effet, « accroître les usages des TIC dans des parcours de formation et d’Education Populaire,
c’est faire évoluer ces 3 mots-clés :

  • Faire évoluer une culture des formateurs et des stagiaires (enrichir des pédagogies, faire
    évoluer le rôle du formateur) ;
  • Faire évoluer un projet collectif (car faire évoluer une culture ne peut se faire que si un
    collectif (l’organisme/ la structure de formation, ou la communauté, le réseau) y travaille) ;
  • Faire évoluer un contrat (il ne s’agit pas d’avoir de bonnes idées et des volontés, il est
    important de fixer des cadres juridiques et financiers qui permettent d’aller plus loin et de
    pérenniser les actions)(cadres juridiques et financiers de la création de contenus, contrat
    avec le stagiaire).

A) Quelques exemples d’expériences et d’usages technologiques dans des parcours de formation :

  • Un premier exemple est cité : un site de ressources collaboratif que les CEMEA Pays de
    Loire ont mis en place pour les stagiaires
    (NB : une
    intervention des CEMEA est planifiée lors de la ROUMICS, en début d’après-midi). Ils ont
    également le projet de créer un CD-rom avec des contenus et des logiciels libres pour
    cesser de distribuer du papier dans les formations.
  • M. Sarrot poursuit par un autre exemple : une préparation 98% en ligne à l’écrit d’un
    concours « Conseiller d’éducation populaire et de jeunesse » (CEPJ) (Creps* de Corse et
    de Montpellier, Injep). Cette préparation s’ouvre avec 2 jours de présentiel, avec 20
    stagiaires, suivi de 3 mois de parcours à distance. Avec un rendez-vous hebdomadaire en
    ligne, un programme hebdomadaire fixé et proposé au stagiaire, des productions collectives
    de documents. Le taux de réussite la première année fut de 5%, la deuxième année de 10%.

Ce qui signifie qu’au fur et à mesure que la pédagogie s’affine, les résultats peuvent
suivre...

  • Un autre exemple : la même préparation au concours 100% en ligne (sans présentiel) -
    mais avec entrées et sorties permanentes de stagiaires, sur 3 mois. Taux de réussite : 10%
    (DDJS* d’Indre et Loire, DDJS du Vaucluse, Creps de Montpellier, Injep).
  • Un autre exemple : une plateforme pour compléter le présentiel dans des formations
    longues (Creps d’Ile-de-France, Creps d’Aquitaine).

L’intervenant cite l’exemple de la
formation « Animation d’un réseau internet favorisant la participation des jeunes » : le
parcours de formation alterne session en présentiel et période à distance avec productions
collectives de documents sur le temps de formation, rendez-vous périodiques, etc.

  • Un autre exemple qui sera présenté en seconde partie de matinée : une plateforme pour
    permettre à chacun de progresser à son rythme en bénéficiant d’un tutoriat en présentiel
    ou à distance (ex TIC en FOAD et ateliers pédagogiques personnalisés).
  • Dernier exemple : des bases de ressources de formation non tutorées, c’est à dire en
    accès libre et gratuit, sans pouvoir interroger des formateurs. L’association AEDEV propose
    ce type de procédés, dans leurs missions de développement Nord/Sud
    (www.aedev.org/campus).

Ce qui ressort de témoignages de stagiaires :

  • Tout d’abord, l’usage de Nouvelles Technologies dans ces programmes de formations
    permet un travail plus en longueur.
  • La fad permet d’obtenir à tout moment des réponses aux questions (qui ne viennent pas
    forcément des formateurs mais également des co-stagiaires).
  • Les stagiaires apprécient la dimension collective donnée à la formation à travers ces
    outils TIC (« La plateforme est un outil convivial et efficace pour y échanger des
    informations, comme pour se soutenir le moral dans des moments difficiles - notamment
    lors de préparation de concours ») .
  • Ils apprécient également de pouvoir avancer dans la formation avec un rythme propre à
    chacun.

Ce qui ressort de témoignages de tuteurs (sous la thématique « Culture - enrichir les
pédagogies ») :

  • L’appréhension technique part très vite, « à partir du moment où l’on décide de
    plonger » .
  • Il est plus difficile qu’en présentiel de placer le stagiaire au centre du processus
    d’apprentissage. D’où l’importance de repenser la pédagogie à distance, et pas seulement
    de transférer ce que l’on fait en salle.
  • Un autre point : il faut préparer l’appropriation de l’outil en présentiel pour qu’il soit
    utilisé à distance. « Si la plateforme Internet n’est pas utilisée pendant les temps de
    formation en présentiel, elle a peu de chance de servir quand les stagiaires se retrouvent à
    distance ».
  • Il ressort également qu’une réelle communauté d’entraide peut se former à distance entre
    des stagiaires (si le travail des formateurs agit dans ce sens).
  • Les stagiaires peuvent devenir créateurs de contenus pédagogiques (par exemple en
    enrichissant une foire aux questions, en partageant des liens vers des sites favoris, en
    déposant des infos dans un forum ou par mail, en avançant dans la création de leur propre
    projet, en proposant spontanément de nouveaux travaux, etc) .
  • La fad présente un intérêt en matière d’autonomie de l’apprenant et de méthode de
    travail (ce qui correspond à des objectifs de parcours d’Education Populaire).
  • Et enfin, la fad permet un suivi dans la formation et la mise en cohérence d’une action de
    formation dans le temps.

Ce qui ressort de témoignages de tuteurs (sous la thématique « Contrat ») :

  • M.Sarrot précise que les stagiaires mesurent mal l’investissement à fournir à distance
    (« c’est systématique »). Il faut les sensibiliser, les préparer et leur proposer un contrat de
    formation.
  • On peut par exemple convenir qu’il y aura des rendez-vous en ligne, qu’une attestation de
    « présence à distance » sera délivrée si le stagiaire se connecte à la plateforme pendant la
    journée et s’il envoie en fin de journée le travail qui a été demandé.
  • Autre exemple de fonctionnement qui peut se formaliser : l’abandon de la diffusion
    papier. Certaines structures ont décidé d’abandonner les supports papier et de les mettre
    en ligne systématiquement dans les 24 h qui suivent la formation.
    Il est également intéressant de se pencher sur les témoignages de tuteurs réticents (« qui
    représentent quand même la plus grande part des tuteurs - des personnes qui vont à reculons dans
    l’usage des technologies dans leurs programmes ») :
  • Certains estiment que, par analogie avec le livre, chaque consultation de leurs documents
    devrait générer un paiement.
  • Ils souhaitent que le commanditaire considère et rémunère le temps passé à la
    conception de supports en ligne et à la relation à distance avec les stagiaires.
  • Des témoignages expriment une crainte de piratage des contenus, de perte du contact à
    distance avec le stagiaire ou le groupe, de peur de la technique et de voir passer la
    maîtrise du dispositif aux mains des informaticiens, une peur de l’accompagnement
    individualisé, chronophage.
  • Des témoignages disent : « Je ne peux pas faire à distance ce que je fais en salle ». Or il ne
    s’agit pas de remplacer, mais plutôt de compléter et d’enrichir le présentiel.

B) M. Sarrot propose ensuite de détailler le second point : « Que signifie un usage de nouvelles
technologies d’Education Populaire ou une formation à distance d’Education Populaire ? »

Nous pouvons relever divers traits communs entre ces expériences :

  • Ces fad sont à distinguer en général d’un « e-learning » basé sur des outils sophistiqués,
    de la synchronicité, de la visioconférence, du suivi personnalisé, etc.
  • Ces expériences utilisent au contraire des outils libres ou peu coûteux, intuitifs et
    interopérables, pour que l’accès aux contenus soit lié à une technologie que l’on maîtrise
    (Spip, Dokeos, Ganesha, DotNetNuke, Moodle...).
  • Ces formations à distance ont le souci d’une ouverture à tout public (pas de coût
    prohibitif, pas de mot de passe, pas de frein technologique), plus ou moins effective selon
    les cas.
  • Une formatrice d’un établissement public va plus loin dans la logique en disant « La mise en
    ligne de contenus pédagogiques accessibles gratuitement en ligne est dans notre mission
    de service public. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? ».
  • Plusieurs expériences utilisent une licence Creative Commons pour protéger ces contenus
    en accès libre (nb : ce qui permet de protéger des contenus d’un usage commercial contre
    le gré des auteurs).
  • Mais le trait commun principal de ces expériences c’est qu’elles peuvent favoriser des
    pédagogies actives, ressort de l’éducation populaire, basées sur les notions suivantes :
    « apprendre en faisant », « valorisation de la personne et des savoirs issus de son
    expérience », « être auteur de sa connaissance », « connaissance partagée »,
    « autonomie », « approche constructiviste » (apprendre à construire un savoir à partir de
    ressources que l’on apprend à gérer) plutôt qu‘« instructiviste » (l’apprenant doit écouter le
    formateur), « communauté apprenante ».

C) M. Sarrot s’attarde alors sur 3 niveaux de mutualisation, approche intéressante, simple, qui
permet à chacun de se situer par rapport à ses usages des TIC dans des cadres de formation, et de
voir le parcours qu’il reste à faire...

Le Niveau 1 correspond à la mise à disposition et la diffusion de documents numérisés pour un
groupe fermé ou en accès libre.
Le but est d’éviter les photocopies ; et de faciliter l’accès aux ressources (l’Injep avait notamment
été confronté à ce point : leur centre de documentation produisait de nombreux documents
intéressants mais la diffusion était limitée à cause du coût du papier...).
Ces documents peuvent être proposés par les formateurs ou les stagiaires.

On passe ensuite au Niveau 2 de mutualisation, qui correspond à la production collective de
ressources avec commentaires possibles de l’ensemble du groupe en formation.
Produire des contenus de formation coûte très cher - or dans ce cas précis, le coût de production
est nul. Les documents sont produits par un ou des stagiaire(s), et enrichis par d’autres. Des
témoignages cités plus haut montrent que c’est possible, à condition de faire évoluer des
pédagogies (une pédagogie spécifique doit être trouvée, visant la production de contenus par le
groupe de stagiaires).

On peut ensuite aller plus loin, avec le Niveau 3, qui correspond à la mutualisation et la
capitalisation de ressources avec d’autres groupes.
La production collective de contenus est l’oeuvre de stagiaires du groupe en formation mais aussi
d’autres groupes, ailleurs géographiquement ou dans le temps.

Exemple : il est demandé aux stagiaires de construire une grille d’observation. Un groupe a cherché
et trouvé les grilles produites par les groupes de la session précédente et à partir de ces travaux a
construit une grille bien meilleure que les autres groupes qui sont repartis de zéro. Cela renvoie à
l’idée qu’il est nécessaire de faire évoluer en permanence les ressources car les métiers, les
formations, et donc les contenus de formations sont en perpétuelle mutation.

D) M. Sarrot termine alors son intervention en présentant les axes de réflexions et d’actions pour
l’INJEP, en repartant des 3 mots-clés initiaux : Culture, Collectif, Contrat.

Culture :

  • Par différents moyens, l’INJEP incite les formateurs dont ce n’est pas la culture à
    introduire davantage de travail collaboratif et de production collective dans leurs
    formations. « Il s’agit de mettre en oeuvre les 3 niveaux de mutualisation précédents, en
    introduisant davantage de travail collaboratif et de production collective dans nos
    formations ».
  • Et de former les tuteurs à être aussi animateurs/modérateurs de travaux collaboratifs,
    collectifs (et de ne pas se « limiter » au rôle de formateurs).

Collectif :
L’INJEP travaille en réseau (« car les formateurs avec lesquels on se retrouve sur la même longueur
d’onde ne sont pas forcément des gens de l’INJEP en premier lieu... »). D’après M. Sarrot, cette
évolution des cultures ne peut se faire que de façon collective. L’INJEP souhaite donc participer
à un réseau de tuteurs/institutions pour viser : le partage d’informations, de réflexions et de
ressources, le montage de formations en commun, de journées de réflexion... Et aller à la rencontre
de structures d’éducation populaire qui réfléchissent aux usages des TIC et des logiciels libres dans
leurs formations.

M. Sarrot lance alors un appel au public présent - les structures qui souhaitent rencontrer l’INJEP
sont les bienvenues.

Contrat :
A terme, il est souhaité que l’institution se positionne clairement sur :

Question de l’animateur : « Pourriez-vous nous donner quelques chiffres : nombre de formations,
nombre de formateurs, nombre de stagiaires, etc ? »

M. Sarrot : « L’INJEP a mis en ligne sa plateforme de formation à distance il y a 1 an et demi, on
dénombre une quinzaine de formations, qui ont concerné 2 000 stagiaires. La répartition est
inégale entre les contenus en accès libre qui concernent 1 500 personnes, et les autres
formations ».

Question de l’animateur : « Ces formations sont diplômantes ou non ? »

M. Sarrot : « La plupart des formations sont « juste » qualifiantes, mais il y a aussi des
préparations de concours, des formations mises en oeuvre par des CREPS (les Centres Régionaux
d’Education Populaire et de Sport) qui sont les préparations aux diplômes traditionnels Jeunesse et
Sport, etc. »

Question de l’animateur : « Quel est le taux de succès ? »

M. Sarrot : « A l’heure actuelle, comme je le disais tout à l’heure, les taux de succès tournent
autour de 10%, mais les dispositifs sont encore jeunes. A titre comparatif, une préparation de
concours uniquement en présentiel a été transposée à pratiquement 98% à distance : nous avons eu
le même taux de réussite... »

Réaction du public - M. Bertrand Croizille - Chargé de mission TIC - Communauté de Communes
Coeur d’Ostrevent : « Comment faîtes-vous pour sensibiliser les formateurs qui n’ont pas envie d’y
aller, de s’y mettre ? »

M. Sarrot : « A l’INJEP, nous avons beaucoup de difficultés, l’institution existe depuis 1945 et bon
nombre de formateurs sont attachés à leurs pratiques plus anciennes et traditionnelles.
Je pense que c’est l’imitation des bonnes pratiques qui peut inciter à évoluer, qui peut
déclencher des choses... Ces bonnes pratiques viennent souvent de l’extérieur. Nous essayons de
mener un travail de formation, qui peut être formel ou non formel.
Par exemple, nous envisageons de mettre sur pieds pour nos formateurs une formation au travail
collaboratif, car lorsqu’on prononce ce mot là en milieu institutionnel, personne ne sait ce que
cela veut dire.
Dans le secteur de l’Education Populaire, on est souvent dans de la formation traditionnelle,
descendante. On essaie d’avancer sur les différents champs en même temps : le travail
collaboratif, les questions de rémunération / propriété / diffusion libre de contenus.
Nous nous sommes aperçus que la stratégie qui consistait à dire « tu animes une formation donc il
faut au moins que ton groupe soit créé sur la plateforme et que tu mettes en ligne tes contenus »,
ça ne suffit pas, ça ne marche pas... Nous avons abandonné cette obligation là. Pour le moment,
nous travaillons davantage autour du volontariat ».

Réaction du public - Mme Myriam Fatzaun - Directrice de SOFFT Informatique (un service
d’orientation professionnelle et de formation pour femmes) : « En Belgique (Liège), nous sommes
reconnus comme organisme d’éducation permanente. Quand vous parlez de stagiaires, de quels
types de personnes s’agit-il ? Les actions menées par SOFFT sont à destination de femmes, de
milieux populaires, qui ne disposent pas toujours de moyens pour avoir leur propre matériel
informatique. Comment faîtes-vous ? S’agit-il du même type de public ? »

M. Sarrot : « C’est effectivement un problème. L’INJEP s’adresse à des personnes équipées en
matériel informatique en général, à leur domicile ou à leur travail. Mais être équipé ne veut pas
forcément dire maîtriser l’usage, être autonome pour suivre une formation à distance, pouvoir
faire face à la solitude devant son écran... »
Réaction de M. Michel Briand - @Brest : « Dans le domaine de la formation ouverte à distance, il
faut que l’on avance. Mais le chemin est long... C’est comme pour le logiciel libre, ça met du
temps à mûrir... Les actions démarrent petit à petit (quelques rencontres se mettent en place par
exemple). Jusqu’à présent, peu d’outils adaptés étaient disponibles (il faut des plateformes
adaptées). Il faut pouvoir accueillir les gens. En Bretagne par exemple, le Conseil Régional avait
mis en place un réseau qui n’a pas fonctionné. Mais je pense qu’à terme, cette situation va se
débloquer.
Autre point important à souligner : le coût, généralement sous-estimé. Les gens pensent souvent
qu’en faisant de la formation ouverte à distance, les coûts seront diminués. Or, un cours en FOAD
a le même coût qu’un cours en présentiel ! Suivre les gens individuellement avec des outils
représente un coût important (le temps humain d’accompagnement est très important). Alors, qui
va payer ? Trouver le financement pour financer le tutorat, le suivi individualisé des gens, n’est
pas toujours évident. Car les organismes de tutelle ont tendance à penser que c’est gratuit car en
ligne. L’économie de ces systèmes est complexe à trouver.

M. Briand cite alors une expérience intéressante intitulée « l’Ecole Ouverte Francophone » : une
formation a été mise en place autour du logiciel libre, avec des contenus en Creative Commons.
Les 300 heures de formation peuvent être réutilisées par d’autres, ailleurs, pour d’autres
formations.
Les idées de partage de contenus entre formateurs et enseignants sont encore neuves... Les
enseignants sont encore beaucoup dans l’artisanat, où « ce qui est à moi est à moi ». D’après M.
Briand, le chemin est encore long vers le partage et la mutualisation de contenus...

Posté le 24 septembre 2006

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