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Le Journal Invisible 2025

Cette initiative fait partie des 44 projets soutenus par la Ville de Brest dans le cadre de l’Appel à Projets "Usages du numérique" 2025.

Le journal Invisible, qu’est-ce que c’est ?

C’est une initiation au journalisme autant qu’une découverte du monde de la culture, c’est l’occasion de prendre et de donner la parole, c’est un atelier de quelques jours pour une immersion dans les coulisses d’un festival de rock indépendant. L’an dernier nous avions travaillé avec des bénéfciaires du CCAS et d’autres de la prévention spécialisée et avions réalisé trois vidéos.

Une action en 3 temps

  • L’avant : la préparation au tournage, la découverte des techniques journalistiques, de l’interview au cadrage en passant par la prise de son
  • Pendant : La réalisation d’interview durant le « festival Invisible » un festival qui met à l’honneur le rock indépendant dans toute sa diversité.
  • L’après : suite à la réalisation de ces capsules vidéo, un temps de montage est organisée puis une restitution publique des vidéos, permettant à l’équipe réalisatrice de confronter son travail avec les spectateurs.

Les participant.es : des mineur.es en rupture

Cette année, nous travaillerons avec le service de prévention spécialisée de Don Bosco. C’est un service qui intervient « là où les phénomènes de désaffliation et de décrochage social sont particulièrement importants. » La plupart des usagers étant des personnes mineures résidant à Brest, elles sont parfois en décrochage scolaire ou tout du moins aidée dans leur parcours d’insertion. Ces ateliers n’ont pas la prétention de créer des vocations professionnelles mais à minima de créer des moments d’échanges et de rencontres avec des personnes venues d’autres horizons : artistes, bénévoles, technicien.nes... La réalisation de ces interviews n’est pas uniquement un apprentissage technique mais aussi la volonté d’ouvrir ces participant.es aux coulisses du monde de la culture. D’expérience nous avons aussi que ces enrichissements sont mutuelles et que chaque interviews est particulière.

Pour de raisons techniques et pratiques, un groupe de 4 personnes par interviews est recommandé, permettant ainsi à chacun de trouver sa place dans le groupe : l’image avec 2 caméras, la prise de son et l’interview.

Faire ensemble : un atelier d’éducation aux médias et à l’information

A l’heure où la consommation de vidéo s’envole, il nous semble important, par ces ateliers, d’interroger cette pratique : pourquoi filme-t-on ? Pour qui ? Interroger le sens de ces actions c’est aussi une manière concrète de pratiquer l’éducation aux médias et à l’information.
Si le culte du youtubeur a souvent une place importante dans certains esprits, c’est oublié l’un des fondamentaux de ce travail : la pratique collective. En effet, la répartition des différents postes obligent à « faire ensemble » pour un projet commun qui est la réalisation de ces vidéos.

Des demandes d’interviews à la diffusion publique, ce projet permet de valoriser celles et ceux qui sont filmés mais aussi et surtout celles et ceux qui ont menées à bien ces réalisations. L’ambiance bienveillante du festival aidant à cette mise en confiance pour obtenir des autorisations et aller jusqu’au bout du projet. Enfin, la restitution publique permet de continuer cette valorisation des participant.es (le public se déplace, applaudie...) et crée aussi une rupture avec la consommation habituelle face à un écran. Ici, on ne like pas, on applaudie et on en sort grandi.

Posté le 1er octobre 2025

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