L’association Les Petits Débrouillards Grand Ouest participe au renouveau permanent de l’éducation populaire. Par une éducation aux démarches scientifiques, expérimentales et raisonnées, elle contribue à développer l’esprit critique et à élargir les capacités d’initiatives de chacun. Notre objectif est de permettre aux jeunes et moins jeunes de s’épanouir individuellement et collectivement, par des parcours de citoyenneté active et démocratique. Ces pratiques visent à :
- Aider à la découverte de toutes les sciences et les technologies, à partir de l’expérimentation ludique et concrète, qui permet de rendre visibles des concepts ou des notions parfois abstraites ;
- Donner le goût de la démarche scientifique faite de curiosité, de recherche de vérité, de liberté d’initiative. Cette démarche expérimentale se réfère au quotidien et invite à prendre conscience de la portée et des limites de ses propres affirmations ;
- Favoriser l’implication active dans la vie de la société, développer le sens du partage, de la solidarité et du respect de l’autre dans un esprit d’ouverture au monde ;
- Entretenir et cultiver la pratique et le plaisir de la connaissance, de l’échange, de la prise de parole et du débat ;
- Développer l’esprit critique des citoyens et citoyennes en questionnant les sciences et les technologies ainsi que leur rôle dans l’évolution de nos sociétés.
Contexte
Depuis plusieurs mois les petits débrouillards animent un groupe de travail sur la création d’un nouveau lieu de culture scientifique. Le projet porte le nom de code « Curiosité brestoise ». Ce projet consiste en l’invention d’un nouveau lieu. Un hackahton prévu début octobre permettra de faire émerger des propositions d’action de médiation scientifique innovantes. Ces projets de médiation seront expérimentés dans une unité de lieu et de temps prototype au printemps 2023. L’idée est d’accueillir différents publics dans ce nouveau lieu prototype pendant une durée de un mois et d’expérimenter les modalités de médiation inventées pendant le hackathon et préparées en amont. Le projet présenté dans le cadre de cet appel à projet concerne une expérience : l’impression 3D au service au service de la médiation scientifique.
Objectifs
La finalité visée par le projet « Curiosité Brestoise : médiation 3D » est de permettre aux publics d’avoir accès à des artefacts scientifiques et artistiques, d’ordinaire inaccessibles, par la voie de l’impression 3D.
Ce projet a comme objectifs de médiation, de permettre aux participant·e·s de :
- Découvrir et comprendre les principes de l’impression 3D.
- Utiliser des imprimantes 3D pour la fabrication d’objets scientifiques et artistiques.
- Connaitre des bibliothèques d’objets 3D sous licences libres pour en permettre l’usage récréatif et culturel (telles que thingiverse, cult3, printables, ...).
- Toucher et fabriquer des pièces exceptionnelles du patrimoine mondial imprimées en 3D : squelette de tyranosaure ou de tricératops, victoire de Samothrace, Venus de Milo, squelette de plancton, ...
Stratégie
Nous constituerons une équipe projet chargée de plusieurs missions :
- Elaborer les contenus des animations.
- Identifier et réunir le matériel.
- Programmer les ateliers.
- Identifier les publics et organiser leur participation active.
- Durant le mois d’expérimentation, nous organiserons :
- 4 soirées spéciales impressions 3D ouvertes au grand public.
- 8 demi-journées d’accueil de groupes constitués (loisirs et/ou scolaires) soient 16 créneaux d’1h30 d’animation (Les groupes scolaires seront accueillis en 2 sous-groupes nécessitant 2 animateurs).
Pourquoi ce sous-titre « La téléportation spatio-temporelle au service de la médiation numérique » ? Il y a plus de 65 millions d’années vivaient des animaux extraordinaires qui fascinent encore petits et grands, les dinosaures. Sue est une femelle du « Roi des Lézards Tyrans » qui a vécu cette période. Sa dépouille mortelle s’est trouvée ensevelie rapidement, privant les organismes thanatophages de dégrader sa chaire et disperser son squelette. C’est l’empreinte de son squelette qui, dégagée de la gangue rocheuse par des paléontologues, est exposée en ce moment même au Field Museum de Chicago. Ce squelette a été scanné transformant ainsi la forme rocheuse moulée sur les restes de l’animal en un fichier de donnée numérique. Ce fichier est partagé sur la plateforme Thingiverse sous une licence de droit d’auteur permettant le partage et le ré-emplois. Ainsi, la forme réelle du squelette de Sue, animal bien réel d’il y a bien longtemps, est téléchargeable, une sorte de téléportation, à travers le temps par la fossilisation et l’espace à travers le scan et internet. C’est ainsi qu’on peut aujourd’hui re-matérialiser Sue, une femelle « Tyrannosaure Rex », à Brest, en modèle réduit certes (pourquoi pas en taille réelle ?).
