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Radio Quartiers Live : ADJIM - Faire découvrir la radio à de jeunes mineurs isolés

Cette initiative fait partie des 44 projets soutenus par la Ville de Brest dans le cadre de l’Appel à Projets "Usages du numérique" 2021.

Le projet est mené par l’association Longueur d’ondes avec l’association ADJIM (Accompagnement des Jeunes Isolés Migrants).

Le projet Radio Quartiers Live est crée en 2015 par la webradioOufipoavec les jeunes du Centre Social Horizons à Pontanézen, puis avec ceux de la Maison de Quartier de Bellevue. Son ambition est d’initier ces jeunes à la radio au sens large : émissions, chroniques, reportages, fictions, musique...

Depuis, de nombreux projets ont abouti : des reportages au Quartz, à la Carène, à l’Arena, au Stade Brestois ; des émissions en direct de la médiathèque de Bellevue, du marché de Kerinou, du Festival Européen du Film Court ; le « Radio Quartier Live Circus Show », réunissant les quartiers de Bellevue et Pontanézen en direct du Festival Longueur d’ondes 2017 ; la réalisation d’unefiction radio jouée en public et adaptée de la bande-dessinée « Sacha & Tomcruz » ; l’aventure "Radio Batô" ; l’écriture et la réalisation d’un spectacle-fiction-radio « Les aventures de Johnny Penfeld » ; etc.

En 2020, une webradio indépendante a vu le jour : RadioQuartiersLive.fr
On y retrouve toutes ces aventures radiophoniques, et les jeunes vont maintenant être formés à produire eux-mêmes de petites formes radio, depuis l’écriture et l’enregistrement, jusqu’à la mise en ligne.

Cette année, nous souhaitons initier les jeunes de l’ADJ IM à la radio afin de les intégrer au projet Radio Quartier Live comme s’ils constituaient une partie, un quartier de Brest.

Faire découvrir la radio à de jeunes mineurs isolés

Comme dans les Maisons de quartier, les jeunes de l’ADJIM participent aux ateliers parce qu’ils sont volontaires. Il s’agira donc de rendre l’atelier ludique, afin d’en faire un rendez-vous bi-hebdomadaire agréable.

La majorité des participants commence tout juste à étudier le français. L’autre enjeu de ce projet est donc de travailler sur le son comme langage entier : comment se raconter à travers les bruits, la musique, les ambiances et les voix, en utilisant au minimum la langue ? Cet atelier radio sera l’occasion de pratiquer l’expression orale et écrite ainsi que la lecture, de créer l’entraide, d’imaginer des astuces pour se faire comprendre malgré la barrière de la langue. Nous pensons que le son est un langage en soi, qu’il est possible d’échanger des idées sans parole. Nous n’entendons pas le multilinguisme du groupe comme un obstacle, mais plutôt comme une polyphonie d’une richesse rare.

Objectifs

  • Fidéliser un groupe à l’atelier, le fédérer autour de l’outil radiophonique.
  • Poursuivre le développement des compétences dans les domaines d’apprentissage qui relèvent des capacités à dire, écouter, échanger et vivre ensemble.
  • Faire se rencontrer de jeunes exilés et de jeunes dits « Brestois ».

Public visé

Brigitte Millet, animatrice d’atelier théâtre à l’ADJIM et accompagnatrice de l’atelier Radio Quartiers Live, travaille habituellement avec une dizaine de jeunes, généralement originaires du Bangladesh ou d’Afrique de l’Ouest.

Partenariats

Le projet vise à mettre en relation l’association ADJIM, l’association Longueur d’ondes - webradio Oufipo. Il est soutenu par la DRAC Bretagne, dans le cadre de l’Appel à projets Éducation aux Médias et à l’Information.

Radio Quartiers Live est soutenu par la Ville de Brest, la Maison de Quartier de Bellevue et le Centre Social Horizons de Pontanézen.

Rayonnement du projet

Il nous semble important que ce projet puisse connaître un écho auprès du public. Hormis une diffusion des productions sur Oufipo.org et radioquartierlive.fr, nous aimerions imaginer de nouveau des temps de restitutions publiques, lié au Festival Longueur d’ondes ou aux événements programmés liés à Radio Bellevue et/ou Radio Ponta.

Déroulement de l’action

Contrairement au public scolaire, ces jeunes sont libres de se présenter ou non aux ateliers proposés par l’ADJIM. De plus, leurs situations légales évoluant, le groupe changera au fil de l’année. Il s’agira donc de former un groupe composé de personnes volontaires auquel de nouveaux membres puissent facilement s’agréger.

Une première étape consistera à aller vers eux pour leur présenter le projet de façon ludique. L’utilisation immédiate de micros, d’objets de bruitages, de casques et d’enceintes rendra l’atelier pratique et concret. Afin de nous rendre accessibles, nous discuterons avec eux du lieu le plus adapté pour cet atelier (nos locaux, ceux de l’ADJIM, ou une école partenaire), et du créneau bi-hebdomadaire idéal.

Lorsqu’un premier groupe sera créé, il s’agira de le fédérer en proposant différentes méthodes de rencontres, petits jeux théâtraux et autres « brise-glaces », suivis de discussions et écoutes autour de la culture médiatique.

Nous discuterons ensuite d’une thématique pour l’émission : la colère, la famille, le changement, l’école, la religion, la rencontre, l’attente, l’amour, la peur, le chemin…
Un thème simple et large permettra à chacun de trouver sa place : témoignages, échanges, débats, courtes fictions (à partir de contes par exemple), reportages, chroniques musique ou cinéma, etc.

À titre d’exemple, nous savons déjà que le mélange ne s’opère pas naturellement entre les Bangladais et les Africains, mais nous savons aussi que certains sont souvent musiciens ou chanteurs, et que d’autres se prêtent facilement au conte. Une réunion autour du son devient ici possible.

Chacun sera accompagné par un des intervenants dans le temps d’élaboration de sa contribution à l’émission. Des écoutes thématiques de divers reportages, émissions, créations radiophoniques seront proposées aux participants.

Après un minimum de répétition, l’émission pourra être enregistrée dans les conditions du direct. On pourra imaginer la présence d’un public durant l’enregistrement (scolaires ou autres jeunes exilés), la diffusion d’extraits en direct sur les réseaux sociaux, un partenariat avec des radios FM locales (notamment Radio U), et la mise en ligne finale sur les sites d’Oufipo et de Radio Quartiers Live.

En fonction de l’implication et de la progression des jeunes, nous produirons sur ce schéma deux à trois émissions dans l’année (autour de 15 heures d’ateliers par émission).

Posté le 29 novembre 2022

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