MARDI 20 JUIN 2006 à 20 H 30
Au Vauban , 17 avenue clemenceau à Brest
ENTREE GRATUITE
Pour une projection du film
KER MEXIQUE
En présence d’habitants du quartier de Keranroux et des réalisateurs Martine GEFFRAULT-CADEC et Christian PORTRON
Durée du film : 2 H 23 - 2006 - Sonore - Couleur - DVcam
Le quartier de Kéranroux raconte à lui seul une partie de la mémoire contemporaine de Brest. Ses habitants sont les derniers irréductibles des baraques qui couvraient après guerre la totalité de Brest, précisément du quartier du Polygône Butte. Ils ont quitté les dernières baraques du Polygone dans les années 70 pour venir s’installer dans de nouvelles baraques cette fois si en dur. Ils ont en quelque sorte refusé la verticalité des appartements en immeuble HLM.
Ce relogement se devait d’être provisoire, il dure depuis 30 ans. Les pouvoirs en place ont décidé de démolir le quartier pour reconstruire des logements plus actuels, les habitants seront relogés en priorité mais retrouveront-ils les liens tisser avec leurs voisins ?
L’objectif du film de Keranroux est de constituer une mémoire audiovisuelle de ses habitants avant la transformation du quartier.
Ce projet n’était pas réalisable sans leur participation active.
Dans le cadre de la préparation du film, les portes se sont ouvertes aux réalisateurs et les familles ont confié leurs réflexions et leur intimité : ensemble, ils ont choisi pour l’image des moments de vie dans le quartier.
Le résultat confirme leur engouement pour le projet.
Les 26 heures de rushes dépassent largement le cadre d’un « 52 minutes » : il en résulte un montage de 2h20.
A ce stade, allait t’on effacer la participation et la mémoire de familles entières à cause du format de diffusion ?
La réponse des réalisateurs est : "Nous n’aurions pas respecté le sens même de notre démarche et le pacte passé avec les habitants. Nous aurions trahi la confiance établie."
Conscients de l’intérêt de cette mémoire collective, nous avons décidé de garder une version longue pour le premier montage : les séquences ont été choisies en fonction de critères purement techniques ou artistiques et de l’intérêt proprement dit du récit.
La diffusion au Vauban correspond à la volonté de montrer en centre ville de Brest que la culture et des formes de solidarités existent dans les quartiers que d’autres appellent des banlieux...
Le film dépasse, nous semble-t-il, le cadre de Kéranroux : cette mémoire de brestois reflète également les préoccupations des français sur les relations entre le comportement social et l’urbanisme. Il s’inscrit dans l’actualité récente et traite d’une manière plus générale de l’intégration de la périphérie à la ville. De ce point de vue, il mérite une diffusion plus large, ce qui correspond d’ailleurs à un autre souhait des habitants.
Mais pour respecter le format de diffusion adapté à la télévision ou au câble et viser une diffusion régionale et pourquoi pas nationale, ses réalisateurs n’ignorent pas qu’il devra être réduit en durée, et que de ce fait il ne sera peut-être plus tout à fait le film des habitants de Ker Mexique.
Dans l’attente de vous rencontrer à cette projection,
Bon week-end
L’équipe de la Cinémathèque de Bretagne
