Le 2 avril prochain, la bibliothèque universitaire de l’UBO propose une table ronde sur :

justice prédictive : accepteriez-vous d’être jugé par un algorithme ?

Avec
• Antoine Garapon : Secrétaire général de l’Institut des Hautes Etudes sur la Justice, magistrat, chroniqueur à France Culture
• Jean Lassègue : Philosophe et épistémologue, chargé de recherche CNRS
• Valère Ndior : professeur de droit public, directeur adjoint du Lab-lex, EA 7480
• Mickael Lavaine : juriste, enseignant chercheur à l’UBO,
table ronde animée par Hervé Le Men, bibliothèques universitaires

À l’ère du Big Data et du Deep Learning, il apparaît de plus en plus pertinent aux entreprises de la « Legal Tech » de superposer à des bases de données juridiques des couches logicielles pour confier à des algorithmes la quantification d’un risque juridique, l’anticipation d’une décision de justice ou l’évaluation du risque de récidive d’un détenu. Cette justice sans tiers humain pourrait désengorger les tribunaux, favoriser l’accès à la justice ou réduire la part d’arbitraire et d’aléas propre à la justice humaine. Dans leur livre, Justice digitale, Antoine Garapon et Jean Lassègue s’interrogent aussi sur ce qui pourrait advenir du statut de la preuve et de la vérité, du droit, du politique et de l’État si les calculs et les corrélations permises par l’écriture algorithmique remplaçaient peu à peu l’interprétation des textes de loi.

Posté le 25 mars 2019 par Hervé Le Men

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